- Et du coup, tu l'aimes bien ? Murmura-t-elle.
- Enfin, je l'adore. Bafouille-ai-je.
Elle commença à tournicoter ses cheveux dans ses doigts. Elle prit son sac et en sortit deux sucettes rouges.
- Tu en veux une ?
- Non merci.
Elle enleva le papier de l'une d'elle, et commença à la suçoter. Un blanc s'installa.
Je plongeai mon regard étoilé dans le sien, et pendant à peine une demie seconde, je cru apercevoir ses yeux briller. Mais elle tourna la tête, gênée. Je ne savais plus quoi faire. C'était devenu trop compliqué de lui parler sans que ce soit gênant.La journée passa, ennuyeuse, et on ne parlait presque pas. Mais elle me proposa une seconde fois une sucette, que j'acceptai cette fois-ci. Quand la sonnerie retentis, nous sommes sortis calmement de la classe - seulement nous, les autres était trop occupés à crier et à se défouler partout. Après avoir dépassé le portail de l'école, je lui fis un bref au revoir et elle de même. Mais, après quelques secondes ou je lui avais déjà tourné le dos, elle me tapota l'épaule et je me retournai. Et elle me planta un baiser sur les lèvres.
Quand elle se détacha, moi restant figé, elle m'observa quelques secondes et me pris dans ses bras en pleurant. J'étais encore tout étourdi par son soudain geste. Je ne pus m'empêcher de penser à une chose. Gloss à la framboise. Mais reprenant conscience en quelques instants, je serra mes bras dans son dos, et plongea ma tête dans son cou.
- La...ça va aller. Pourquoi tu pleures ?
- Nan...je...n'y arrive pas... sanglota-t-elle.
Je me dégageais de son emprise, et ancra une seconde fois dans la même journée son regard dans le mien. Ses yeux étaient mouillés de larmes. Et de petites gouttes coulaient de ses lunettes. Je lui offris ma main, qu'elle accepta volontiers. Et en marchant, elle posa sa tête sur mon épaule, rassurée.Nous entrâmes dans un parc, et après avoir rigolé avec quelques attitudes bizarres au près des pigeons, elle et moi nous asseyons sur un banc vert délavé. Pour la première fois, c'est elle qui posa sa tête sur mes genoux.
- Pourquoi pleurais-tu ?
- Je...n'arrivais pas à assumer que je t'aimais. Mais c'est ce défi stupide. Il a tout fait basculer.Je la redressais à côté de moi, et tripotait mes doigts. Puis, pris d'une envie soudaine, je regardais ses yeux marrons, et déposa un léger baiser sur ses lèvres. Elle l'amplifia en mettant ses bras autour de mon cou. Et je la pris sur mes genoux et la leva, comme lors d'un conte de fée. Pline s'était tu. Et ça me faisait vraiment du bien.
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La Couleur d'un Rêve - Whitney Pitzergald | En pause
ParanormalNaos... Tu ne dors pas là. tu es dans la réalité. Naos est un jeune garçon de 14 ans. Il est atteint de narcolepsie. Cette maladie l'oblige à s'endormir inconsciemment. Un jour, qu'il avait juste effleuré la main de sa meilleure amie, celle-ci s'ef...