La Couleur d'un Rêve - Whitney Pitzergald | En pause

Chapitre 1

Tous les regards se posaient sur moi. Ils n'avaient pas encore appris quelle maladie je possédais. Des petits rires s'estompèrent dans la foule d'élèves. Ils m'avaient vu hier m'endormir en classe. La professeure, déstabilisée, avait tenté en vain de garder son sérieux et n'avait pas réussi à calmer la classe. On l'avait prévenue, bien sûr, mais elle n'avait pas l'habitude de ce genre de cas. Tandis que l'on rentrait en classe un élève cria :
- Naos ? Tu nous refait pas le coup d'hier, hein !
Un autre, reprit :
- Faut pas se coucher tard, tu sais ?

La classe explosa de rire. L'institutrice leur hurla de se taire. Je ne répliquais pas : j'avais l'habitude. Je me faisait constamment harceler. Pendant le cour, un des élèves avait renversé ma trousse et avait glissé un mot sur la table.

T'endort pas ! Tu ronfles déjà !
Je pris le mot entre mes mains. Je le froissai entre mes poings.
Dans la cour, je rejoignis Whitney Pitzergald. Elle est un peu bizarre, mais elle est sympa. Elle a les cheveux très bouclés et crépus. Elle est mate de peau et  a des dizaines de taches de rousseur. Elle est un peu plus petite que moi. Elle a de grosses lunettes rondes. Quand elle me voit arriver, elle réplique de son air rêveur :
- Ah, œil de nuit !

C'est comme ça qu'elle m'appelle. Parce que j'ai un œil avec une pupille très spéciale. Si on regarde de plus proche, on peut voir que mon œil ressemble à une nébuleuse. Elle est plutôt du genre à repérer les petits détails rapidement, Whitney.

- Salut face de rêve.
je l'appelle comme ça parce qu'on dirait constamment qu'elle rêve. Nous n'avons entre nous que de l'amitié, mais certains de notre collège nous appelle le couple de la nuit ou le couple étrange. Parce qu'on est toujours ensemble. Mais je n'arrive pas à me faire d'autre amis. Et Whitney est déjà une très bonne pote.

- J'aime pas quand tu m'appelles comme ça. Répliqua-t-elle, courroucée.
- Bah moi, je trouve que ça te vas bien.
Je ne pousse pas le bouchon trop loin, car même si elle a toujours l'air sur la lune, elle a un caractère bien à elle. Et je sais que si je fais déborder le vase, je pourrai le regretter. Je l'ai déjà vu donner des coups à des molosses et qu'il ne soit pas revenu demander leur reste. Alors je redoute ce jour ou je jouerait le rôle du petit chien.

Mais elle est très attachée à moi. Je suis pour elle autant pour moi son seul ami. Mais depuis peu, notre relation est trouble. J'essaye d'oublier cet épisode, mais il danse sous mes yeux, parfois. Ce jour-là, un gars de ma classe ma frappé; je ne suis pas trop du genre défensive, et Whitney est venue m'aider. Elle lui a dit d'arrêter, sinon il allait le regretter. Il lui à répondu qu'il avait pas peur d'elle. Mais il lui à proposé un défi. Si elle m'embrassait, il demanderai à la classe de nous laisser tranquille pendant le reste de l'année scolaire. C'était à tenter, parce que j'en avais sérieusement marre des injures et des insultes. Le problème c'est que question baiser, c'était pas mon truc. Et je pense pas que Whitney s'entraine secrètement  à embrasser des garçons imaginaires. Elle à d'abord hésité, puis l'a regardé droit dans les yeux. Puis j'ai vu son regard, il était totalement nouveau, il exprimait de la peur, et surtout du doute. Puis elle s'est tournée vers moi. J'avais une moue très surprise, et on se demandait bien pourquoi. Je ne penserai pas qu'elle accepterai. Maintenant, toute l'école regardai le couple étrange pour leur premier  bisou.

Elle s'est penchée en avant tout doucement, à fixé mon œil nébuleux et a fermé les yeux. Elle n'était pas du tout sereine. Et elle à déposée ses lèvres sur les  miennes.

J'ai d'abord ressenti un petit choc électrique, et j'ai eu vraiment envie de me retirer. Mais pour paraitre plus convaincante, elle à enroulé ses bras autour de mon coup, et a amplifiée le baiser. Ce que j'ai trouvé vachement gênant. Mais autour, les spectateurs n'étaient pas comblés. J'ai entendu des sixièmes crier dans que c'était vraiment dégoûtant. J'ai ressenti quelque chose de nouveau. Et on s'est séparés, honteux. Tout le monde a crié et ils sont venus nous donner des tapes dans le dos. Mais ça n'avait rien d'amical. En plus ça n'a fait que compliquer les choses. Pendant presque une semaine, on osait à peine se regarder dans les yeux.