Impossible (Fanfic Black Butler) **TERMINEE**

16. Le début

P.D.V. Ciel Phantomhive

Je suis inquiet pour Rosalie. J'espère vraiment qu'elle ne s'en fait pas trop. En tout cas, j'ai hâte de la voir à l'œuvre, nous attendons ce moment depuis tant de semaines. Sebastian m'enfile mon costume d'occasions, il est revenu expressément pour m'accompagner. Je ne suis pas très rassuré à l'idée de savoir ma sœur seule avec le comte de Chabberet...

-Tu as bien veillé sur elle ?

Le majordome relève la tête vers moi en souriant.

-Bien sûr. Pour rien au monde, je ne négligerai votre jeune jumelle.

-J'espère bien, démon.

Peu de temps après, nous arrivons à Londres, devant le théâtre où les invités et la populace se presse déjà.

-CIEEEEEEEEEL !

Lizzy me saute au cou pour m'enlacer, mais elle me serre beaucoup trop fort.

-Eli... Lizzy, lâche moi s'il te plaît...

-Elisabeth ! Un peu de tenue, nous sommes en présence de la Reine ce soir !

Ma cousine me lâche immédiatement en entendant sa mère élégamment habillée, la marquise Frances de Midford.

-Oui, maman...

Derrière elle se trouvent le Marquis de Midford, ainsi que leur fils, le frère de Lizzy. J'aperçois un peu plus près de l'entrée Lord Randall et Aberline. Le plus âgé semble toujours autant contrarié tandis qu'au contraire, le jeune inspecteur a l'air ravi d'être ici.

-Rejoignons nous à l'intérieur, d'accord Ciel ? Me demande Elisabeth.

-Mh ? Oui, bien sûr, j'arrive tout de suite.

-Hi hi hi... Je me réjouis déjà de l'événement qui va suivre...

Je sursaute en voyant le croque mort apparu derrière moi. Il est toujours aussi glauque...

-Undertaker... Je ne pensais pas que tu viendrais.

-En tant que vieil ami de la famille, je me dois d'assister à un tel spectacle... Et puis, cela faisait longtemps que je n'étais pas allé au théâtre.

-Attends moi, Will ! Crie le dieu de la mort vêtu de rouge.

Grell a donc aussi été invité ? Mhm... À mon avis, il s'est plutôt ramené de lui même. Mais voir son compagnon est encore plus surprenant, je ne pensais pas que ce William T. Spears appréciait la comédie. Sebastian me chuchote soudain à l'oreille.

-Je me permets de vous laisser, je vais voir comment va votre sœur.

-Bien.

Le démon disparaît en un clin d'œil, comme à son habitude. Je vois Monsieur Claus s'approcher de moi, tout souriant.

-Ciel ! Guten tag ! Cela faisait un moment, comment vas-tu ?

-Bien, et toi Claus ? C'est un plaisir de te voir ici.

-Je vais très bien ! Pour rien au monde je n'aurai manqué la première prestation de notre petite Rosalie ! Elle est tellement talentueuse ! J'ai hâte que cela commence ! À plus tard, Ciel !

Il rentre dans le théâtre, aspiré parmi la foule de gens. La Reine n'est pas encore arrivée. Je ferai mieux de rentrer moi aussi.

P.D.V. Rosalie Phantomhive

Courage, je peux le faire... Respirer, inspirer, respirer, inspirer-

-Mademoiselle ?

Attachée à mes pensées, je trébuche et manque de me renverser sur la coiffeuse. Par chance, Sebastian me rattrape à temps. Je pousse un soupir de soulagement et me redresse.

-C'est toi Sebastian... Je ne m'attendais pas à te voir débarquer...

-Êtes-vous fin prête ?

Avant de lui répondre, je me regarde une dernière fois dans la glace. Mon costume est en place, mes cheveux sont ondulés et coiffés de façon à ce que mon visage soit laissé à l'air libre et je connais toute la pièce par cœur. Je peux le faire. Pourtant, j'ai comme l'impression qu'il me manque quelque chose...

-Sebastian ?

-Oui, mademoiselle ?

J'avale ma salive et lui ordonne :

-Donne moi du courage, c'est un ordre.

-Yes, my Lady.

Je ferme les yeux, prête à l'écouter, pensant qu'il va me parler pour me motiver. Seulement, je suis bien loin de la réalité. Je sens quelque chose se poser sur mes lèvres. Sebastian... Non ! Il ne serait pas en train de... Je rouvre mes paupières et le voit, face à moi, les yeux clos. Non, je ne rêve pas. Mon majordome est en train de m'embrasser ; qui plus est, pour me donner du courage. À travers ses lèvres, j'arrive à dire :

-Sebastian...

-Laissez moi faire.

Ses mains agrippent ma taille et son corps, grand et musclé se colle au mien, alors que ses lèvres ravagent avec douceur les miennes, me procurant une sensation à la fois étrange et agréable. Je ferme à nouveau les yeux et me laisse enivrer par cette étreinte osée mais tendre. Les doigts gantés de mon majordome parcourent mes mèches rouges, descendent tout le long de ma colonne vertébrale et caressent légèrement mes cuisses par dessus mon manteau. Je n'ose bouger, je suis immobile contre lui. J'attrape alors ses épaules, il presse sa langue contre la mienne, ce qui me fait avoir le vertige. Je n'en peux plus, je suis en train de fondre... À contrecœur, il me lâche et s'écarte avec un sourire satisfait.

-Est ce que cela ira comme ça ? Me demande-t-il.

-Je... Je...

Je suis rouge de la tête aux pieds, je n'en reviens pas de ce qu'il vient de se passer... C'était tellement... Intense !

-O-Oui... Merci Sebastian...

-Le rideau va se lever. Je vous souhaite toute la chance du monde, mademoiselle.

Nous nous sourions et j'enfile mon béret. Le comte me fait un signe de loin.

-Miss Phantomhive ! Vous êtes prête ?

Je hoche la tête en guise de réponse et me place correctement. Mon cœur bat la chamade, mais je n'ai plus peur. J'entends les trois coups, le morceau de velours rouge se lève, et enfin, je sens la scène sous mes pieds.