Chapitre 2

193 20 19
                                    

Je me lève rapidement et descend dans la cuisine. Je me retrouve seule à manger sur l'ilot central, mes parents rentrant ce soir et mon frère dormant surement. J'allume alors la télé, tombant sur un ancien film. Hunger Games je crois. Bien que le film ait bien vieilli, je m'ennuie rapidement. Alors je commençai à préparer des pancakes aux pépites de chocolat, préférés de Peet. Il descendit quelques minutes après que j'eu fini et s'assit à côté de moi, ses cheveux blonds étaient en pagaille et quelques tâches de rousseur ressortaient avec les rayons de soleil qui passaient par les baies vitrées du salon.

Nous nous ressemblions, à certains détails près. Lui avait hérité des cheveux blond de notre mère et des yeux noisette de notre père. Moi j'avais hérité des cheveux brun de mon père et des yeux verts de ma grand mère. Mais nous avions tout les deux le teint pâle, avec de légères tâches de rousseur et d'après nos parents nous avions les mêmes expressions faciales.

-Je sais que je suis beau, mais t'es ma sœur tu comprends, c'est pas possible entre nous... Je suis désolé Kathrine. lâcha t-il, la bouche rempli de pancakes et le regard abattu.

-T'es con! rigolais-je en frottant ses cheveux. Bon, tu veux faire quoi aujourd'hui?

-T'as pas cours toi?

-Je peux bien louper un jour de cours pour toi! Puis y'en a qui viennent qu'une fois par mois donc c'est pas moi qui vais tout changer! rétorquais-je

Son visage s'illumina et il engloutit rapidement les pancakes restant, m'exposant ensuite son programme.

-Je propose qu'on aille courir, après on fait un entrainement d'escrime et on va manger chez tante Rebekka? Nan c'est trop loin on perdrait du temps sur la journée, euh... On peut manger pizza et faire un méga gâteau! Et cette aprèm' on regarde une saga avant de terminer par un dernier entrainement d'escrime, histoire d'éliminer le repas du midi.

-Peet on aura jamais le temp, faut que tu sois à la gare à 15h. On peut regarder une saga jusqu'à 13h et on fait un dernier entrainement d'escrime avant de partir? Puis comme ça on grossit pas...

Il me fit une moue déçu mais acquiesça, mettant le dernier film sortit. La maison était calme, on entendait seulement la télé et les sifflements des oiseaux perchés dans les arbres du jardin.

-¿Crees que encontrarás personas que hablan español en tu nueva escuela? Imagina que te olvidas del español! ¿Y cómo vas a hacer el danés? La abuela quiere que practiquemos a menudo te devuelvo la llamada
(Tu penses que tu trouveras des gens qui parlent espagnol dans ta nouvelle école? Imagine que tu oublies l'espagnol! Et le danois comment tu vas faire? Mamie veut qu'on pratique souvent je te rappel)

-Hablamos español desde siempre Kat, creo que no lo olvidaré. Pero para el danés ... te llamaré? O voy a llamar a la abuela?
( On parle espagnol depuis toujours Kat, je pense que j'oublierai pas. Mais pour le danois... je t'appellerai? Ou j'appellerai mamie?)

-Très bien! Mais si mamie l'apprend et décide de faire le voyage depuis le Danemark pour t'émasculer en personne ça ne sera pas mon problème!

-Roh ça va, je pratiquerai une fois par semaine t'es contente? répondit-il en levant les yeux au ciel

Je lui fis une mine satisfaite puis pensais à grand mère. Nous étions encore proche d'elle malgré le fait qu'elle habite dans un autre pays. Mon prénom était d'ailleurs d'origine Danoise, comme elle. Ma mère et elle le parlaient couramment, étant natives de là-bas. Même si ma mère avait emménagé en France à ses dix huit ans, pour ses études.

Mon père lui, avait toujours su parlé espagnol et avait tenu à nous l'apprendre car il trouvait injuste que ses enfants parlent danois mais pas espagnol. Des gros gamins nos parents...  On s'est donc retrouvé à parler trois langues mon frère et moi, quatre si l'on compte l'anglais. Mais bon comme ça on peut parler en paix sans que les autres nous comprenne, même si c'est malpoli j'avoue...

-Oulah, mais il est déjà treize heure et on a pas manger! m'écriais-je

-En même temps on a déjeuner à onze heure donc...

-J'avoue et puis t'as engloutis tout les pancakes! Du coup... on fait un match? déclarais-je avec un grand sourire

Il me rendit mon sourire diabolique et l'on partit se changer. On fit trois matchs de quinze points, je gagnai les deux premiers et le laissai gagner le dernier car il était épuisé. Je transpirai comme pas possible et lui sentait la transpiration de l'autre bout de la salle alors on partit rapidement prendre une douche avant de descendre ses valises.

Il portait l'uniforme de sa nouvelle école, pantalon et veste bleu foncé, chaussures noir et t-shirt blanc. L'écusson de son école, une fleur de lys doré au dessus de deux étoiles blanche entourés par une corde, était brodé sur sa veste. Et ses cheveux étaient coiffés, chose rare chez mon frère.

Le trajet se fit dans le silence, l'atmosphère était pesante. Nous arrivâmes à la gare au bout d'un quart d'heure. Il y avait une dizaine de jeunes de son âge qui attendaient sur le quai et un soldat les encadrait. Son regard passa sur nous et s'arrêta sur l'uniforme de mon frère. Il dit rapidement un mot aux enfants et vint vers nous.

-Bonjour, tu dois être Peter Jakobson?

-Euh, oui c'est moi.

-Vous êtes? interrompis-je

Ses yeux se détournèrent de mon frère et se fixèrent au mien. Il se tenait droit comme un "I", les mains croisées dans le dos et sa musculature était visible sous son t-shirt. Ses yeux, d'un bleu électrique reflétaient l'énergie et la détermination. Ses cheveux noir corbeaux étaient coupés court et il avait les oreilles légèrement décollés. C'est dommage il aurait pu être vachement canon...pensais-je

-Soldat Efferson. Je suis chargé d'emmené votre...

-Mon frère. finis-je

-C'est cela, votre frère ainsi que les autres recrues à l'école. Vous avez deux minutes avant que nous embarquions.

-Très bien merci.

Et il rejoignit les autres, réprimandant un garçon qui se moquait d'un de ses camarades. Je me tournai vers mon frère, qui n'avait pas dit un mot depuis que le soldat lui avait adressé la parole.

-Ca va?

-Euh si par ça va tu entend, extrêmement stressé, intimidé et mort de peur. Je pète la forme! lâcha t-il en se tournant à son tour.

Je pouffai puis le pris dans mes bras. Il me rendit mon étreinte mais se décolla rapidement pour "ne pas passer pour un mec fragile". Ce qui me fis encore une fois rire.

-Tiens. dis-je en lui tendant deux lettres. Papa et maman t'ont écrite la première, ils m'ont dit que tu devais l'ouvrir quand tu arriveras. La deuxième est de moi. Si t'as envie de te rappeler à quel point je suis bornée et chiante tu auras juste à la lire et t'auras l'impression de me voir en chair et en os! m'exclamais-je avec un rire nerveux

Il me remercia et les fourra rapidement dans son sac. Le soldat l'appela, l'informant qu'ils embarquaient. Il me fit un dernier câlin et partit rejoindre les autres. Le petit groupe de jeunes embarqua et le soldat vint vers moi. Je fronçai les sourcils, ne comprenant pas.

-Je voulais juste vous informez que votre frère sera heureux là-bas, c'est une des meilleures écoles et il a un bon dossier.

Je ne compris pas pourquoi il me disait ça mais j'acquiesçai, et il repartit aussi vite qu'il était venu. Le train démarra quelques instants après qu'il fut monté. Je cherchai mon frère, mais ne l'aperçut pas. Je regardais le train s'éloignait petit à petit, jusqu'à ce qu'il ne reste qu'un petit point à l'horizon. Mon cœur se brisa un peu lorsque je me rendis compte que c'était sûrement la dernière fois que je le voyais. Et une larme coula lorsque je fus sur le chemin du retour.

----------------------------------

Kikou les loupiots!

Chapitre sans action (encore) mais émotif! J'espère que ça rattrape un peu. On en apprend un peu plus sur la famille Jakobson aussi... ^^

J'espère que ça vous a plus, n'hésitez pas à m'harceler mdr! 

XO XO 

Les Rescapés [EN REECRITURE-PAUSE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant