Chapitre 13

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Il me faut quelques secondes avant de comprendre qu'il faut fuir mais c'est trop tard. Un des homme qui fait la ronde m'a vu et avertit déjà son collègue.

Je me retourne alors, paniquée et je cours le plus vite possible. Mon pied touche à peine le sol que j'élance déjà le suivant pour perdre le moins de temps possible. Mon sac tape sur mon dos à chaque foulée et le couteau qui est toujours dans ma chaussure commence à m'entailler la peau.

Je regarde derrière moi, cherchant à savoir si ils me suivent mais ne vois personne. Je ralentis un peu l'allure, écoutant les bruits alentours puis j'entend des pas au loin. Immédiatement je reprends le rythme mais j'accélère encore plus. Mon couteau recommence alors à me lacérer et à chaque pas la douleur se fait plus intense. Ma respiration est rapidement saccadée car je n'ai pas complétement récupéré de ma récente course et le sang cogne contre mes tempes.

A bout de souffle, je ralentis de plus en plus et finis par entendre des bruits derrière moi. Incapable d'accélérer, je plonge dans un buisson et me camoufle comme je peux. Je plaque ma main sur ma bouche pour faire le moins de bruit possible et observe attentivement les alentours.

Les sons se rapprochent petit à petit et puis plus rien. Juste les bruits habituels de la forêt. Les animaux nocturnes sortent de leurs cachette, le vent agite les feuilles des arbres, une chouette hulule... J'attend quelques minutes, à l'affut du moindre bruit suspect puis je vois une silhouette se rapprocher. C'est une fille aux longs cheveux bouclés, qui doit avoir mon âge. Elle porte une vieille veste en jean et un pantalon usé. Des fleurs et des feuilles sont cousues sur sa veste et ses chaussures sont couvertes de boue.

Elle avance prudemment en regardant autour d'elle, silencieuse. Puis elle tourne subitement la tête dans ma direction et semble écouter attentivement. Elle soupire d'énervement et s'arrête d'un coup avant de croiser les bras et de regarder ses ongles, lassée.

-Finissons-en, je m'ennuie. dit-elle blasé

Interdite, je reste figée. A qui parle t-elle? M'a t-elle vu? Inquiète je commence à reculer avant de sentir quelque chose derrière moi. Je me retourne et pousse un cri d'horreur en voyant que quelqu'un se trouve accroupi à même pas un mètre de moi.

Frôlant la crise cardiaque, je recule comme je peux. Paniquée, je sors le couteau de ma botte et le pointe dans sa direction mais en moins de deux secondes la fille est derrière moi et me l'a arraché des mains.

-T'es content imbécile? Tu leur fais toujours peur, ça facilite pas la suite! râla la fille

-T'es juste jalouse. répondit-il avec un sourire charmeur

Elle roula des yeux et me releva avant de me coller les mains dans le dos. Encore sous le choc, je la laisse faire avant de me rendre compte de ce qu'elle fait. Je me débats alors de toute mes forces mais elle a déjà fini son nœud. Elle me pousse alors devant elle en m'ordonnant d'avancer. Enervée, je ne bouge pas d'un millimètre.

-Ne m'oblige pas à employer la manière forte. Grogne t-elle.

-Vas-y, tu me fais pas peur. Dis-je blasé en la regardant droit dans les yeux.

-Wow calmez vous les filles c'est détente ici. Dit le gars en s'étirant.

Je le regarde comme si il sortait d'un asile, à vrai dire ça doit être le cas...

-Bon toi déjà t'es pas en condition de faire ta rebelle. me souffle t-il sèchement. Et toi...

-Ouais je sais, je sais. Coupa t-elle

-Bref miss rebelle je te conseil de nous suivre parce qu'elle est pas commode elle et en plus on a faim. Et crois moi si elle a pas son casse croûte rapidement elle pourrait te manger! me glissa t-il à l'oreille.

Inquiète, je décide de lui obéir et d'avancer. Après tout, les histoires qu'on me racontait quand j'étais petite sont peut-être fondées... Je marche donc docilement, la fille ouvre la marche devant et le garçon est à côté de moi. Il n'a pas l'air de se soucier de ce que je pourrai faire, plus occupé à observer la nature qu'à me surveiller. En même temps, que pourrai-je faire?

-Bon alors la miss, qu'est-ce que tu fais dans notre bien aimée forêt flippante? demande t-il en m'observant.

-Appelle moi encore une fois "la miss" et je ferai en sorte que tu n'ais jamais d'enfants. Grognais-je en lui jettant un regard noir.

-Ah, une femme de caractère, comme si on en avait pas déjà assez! dit-il désespéré

Je ne réagis pas à sa remarque, préférant l'ignorer.

-Et je dois t'appeler comment alors? me lança t-il avec le même sourire qu'auparavant.

J'hausse les sourcils et le regarde avec dédain, cherchant à savoir si il est sérieux. Et d'après sa tête il est non seulement sérieux mais en plus fier.

-Ne m'appelle pas. C'est mieux. Rétorquais-je.
Et quitte à me faire bouffer par la fille, je me rapproche d'elle, préférant son caractère froid et distant à celui envahissant de l'autre.

Au bout de quelques minutes, on arrive devant ce qui me semble être l'entrée du camp. Des gardes armés se tiennent devant et nous laisse passer lorsqu'ils reconnaissent mes deux bourreaux.

On marche sur une grande allée qui s'étend sur plusieurs mètres au bout de laquelle se trouve le grand feux que j'ai vu tout à l'heure. Plusieurs petites allées bordent la grande, au bords desquelles des chapiteaux de diverses tailles sont dressés. Au bout de quelques mètres on tourne dans une de ces petites allées et on s'arrête devant un chapiteau un peu plus grand.

-Bon, je t'explique. Là tu vas rencontrer la chef du camp, elle va te poser des questions, tu vas y répondre et après elle verra si elle te supprime ou si elle te garde. M'explique la fille en me détachant les mains du dos.

-Comment ça me supprimer? Elle a aucun droit de décider de ça! m'écriais-je avant qu'elle me pousse dans l'entrée.

Et la dernière chose que je vois avant de disparaitre dans les tissus du chapiteau c'est le pot de colle qui me fait un clin d'œil.

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Coucou!

Désolé j'ai pas pu poster la semaine dernière à cause d'exams et puis j'étais pas là aussi mais bon on s'en bat les steaks! Du coup je poste aujourd'hui parce que demain je suis pas là non plus!

En espérant que le chapitre vous a plus.

XOXO

Les Rescapés [EN REECRITURE-PAUSE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant