Les Rescapés [EN REECRITURE-PAUSE]

Chapitre 17:

Mon cerveau fulmine, je dois faire un choix. Mentir aux résistants en disant que je ne sais rien et leur enlever des informations cruciales par la même occasion ou protéger Liam d'un potentiel danger. Pourquoi je me retrouve encore à devoir faire un choix? Moi mon objectif de base c'était de passer mon BAC et je me retrouve en plein combat intérieur à me poser pleins de questions.

Je ne connais pas Liam depuis longtemps et peut-être que je me fais des illusions, qu'il n'a pas muté donc si je le dis il y a cinquante pour cent de chances que ça soit faux... Donc si je le dis ce ne serait pas de la trahison... juste une gaffe? Mais quelque part au fond je me doute qu'il a mutté, autant de coïncidences ce n'est plus une hypothèse mais une certitude. Si il s'avère que mon hypothèse est vrai je pourrais toujours lui dire que ils m'ont tiré les vers du nez ou que j'ai gaffé? Bon cette hypothèse marcherait uniquement si il n'arrive plus à lire en moi comme dans un livre ouvert mais...

-Kathrine? Tu as l'air pensive, ce dossier te dit quelque chose?

-Non, non. Je réfléchissais juste à ce qu'ils pourraient faire et si il y en avait parmi nous. Je veux dire actuellement, dans ce camp. Après tout, ça fait un choc. Savoir que certains mutent... Ce n'est pas arrivé depuis des siècles, je ne m'attendais pas à le vivre!

Loyauté de merde.

Elle hocha la tête, elle aussi pensive. Je n'ai pas menti, j'ai vraiment pensé à ça. J'ai juste omis la partie sur Liam. Je me dois de le protéger, si il s'avère qu'il a vraiment muté je dois le protéger, ma mère me l'a demandé je dois pas l'oublier... Même si j'aimerais bien le revoir, je ne dois pas le mettre en danger.

La réunion continua ainsi pendant au moins une heure, chacun donnait son avis et émettait des hypothèses, c'était le chao total.Pour les gens du clan, la réunion c'est comme un mythe personne ne sait de quoi on parle et ce qu'il s'y passe. Moi je pensais que c'était une sorte de réunion secrète avec des missions, des plans de batailles et que tout le monde aurait un air sérieux et écouterait la chef. Bref ambiance de réunion de la MAFIA quoi. Mais non! Moi je m'amusais à me balancer sur ma chaise, fixant le plafond et soufflant d'exaspération quelque fois. Ce qui me valait certains mauvais regards mais je m'en fichais un peu. Jordan avait exactement la même occupation que moi, Lise étudiait quelques feuilles dans son coin avec son habituel air de madame je sais tout. La chef avait la tête dans les mains et devait surement souffrir d'une grosse migraine vu le brouhaha que produisait les autres. Ils parlaient les uns par dessus les autres et chacun exposait son point de vu malgré le fait que personne n'écoutait. M'ennuyant à mourir je relevai ma tête et fixais Jordan. Il du sentir que quelqu'un le fixait car il releva lui aussi la tête et son regard fit le tour de la table, surement à la recherche de l'objet de son soudain malaise. Lorsqu'il vit que c'était moi il me sourit et leva un sourcil pour me demander la raison de cette œillade. Mes yeux passèrent de lui aux autres attablés, avant de se diriger vers la porte en faisant une moue désespérée. Il prit un air compatissant avant de rouler des yeux lorsqu'un homme de la table prononça son nom.

On est de bons patrouilleur, lui et moi. Le meilleur duo du camp! Connus par tout le camp pour notre complicité, l'alchimie qu'il y avait entre nous et notre très grande immaturité lorsque le devoir ne nous appelle pas. Les bambins nous adorent, les enfants nous admirent et les autres sentinelles nous envient. Et maintenant je me retrouve à veiller sur ces gens que je ne connaissais pas et que je croyais dangereux il y a un mois et à pister chaque inconnu qui s'approche trop près du camp.

D'ailleurs j'allais prétexter un tour de garde pour me sortir de cet enfer lorsque qu'Emy mit fin à la réunion. Enfin! Un seul regard suffit pour que Jordan et moi nous ruons vers la sortie. Mais ça c'était sans compter sur le bon goût d'Emy pour nous faire des fausses joies. Elle nous rappela tout les deux à l'ordre et nous nous rassîmes, dépités. Je fixais les autres membres de la réunion qui rejoignaient l'extérieur et essayais de voir ce qui s'y passait par l'entrebâillement de la tente dut à leur sortie mais ils refermèrent la "porte" rapidement pour nous laisser tranquille. D'ailleurs je vis le petit sourire en coin d'une collègue sentinelle en voyant mon regard dépité. En me retournant vers la table je vis que Jordan faisait la même tête que moi ce qui nous fit sourire. Il ne restait plus que neuf personnes autour de la table. Une autre sentinelle, Céleste je crois, Jordan et Lise, un homme qui travaillait avec Lise je crois, un ami de Jordan, Emy et moi.

-Bon. Céleste, Nathan, Jordan et Kathrine vous partez en mission dans trois jours avec Nicolas. Elle permettra de te former Kat. La durée peut être de quatre jours comme elle pourra être de deux semaines. Vous enchainerez toutes sortes de missions parfois mêmes sans revenir au camp donc prenaient le nécessaire. Nicolas vous expliquera tout plus tard, j'ai la tête comme une pastèque à cause de cette réunion donc filez avant que je m'énerve.

Elle était déjà énervé alors nous primes nos jambes à notre coups, je souris de toutes mes dents.

-De nouveau liiiiiiibre! criais-je en sautant sur le dos de Jordan

Nos coéquipiers Nathan et Céleste sortent de la tente à leur tour, eux aussi heureux d'être enfin à l'air libre. On convient d'une heure pour s'entrainer tous ensemble le lendemain puis je leur propose de venir avec nous au poste. Nathan accepte, ravit de pouvoir passer du temps avec Jordan et Céleste accepte car elle devait aller voir sa coéquipière à son poste.

-Bon je dois entrainer des jeunes aujourd'hui, essayez de pas foutre le feu au camp. Dit Lise en s'éloignant vers la carrière.

Je fais un grand sourire vers Lise, pour lui dire qu'on sera calme mais dès qu'elle a tourné la tête, je sens le regard diabolique de Jordan sur moi.

On se défie du regard avant de se sourire d'un air complice et de se tourner vers les autres.

Puis on se mit à courir comme des fous vers le poste après leur avoir crier que le dernier duo qui arrivait là-bas aurait un gage.