Chapitre deux

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- Oh, c'est pas vraiment ton genre, ricana-t-il, en scrutant de nouveau les photos. Tu es plus du genre grand blond aux yeux... gris...

Cette fois-ci, Hermione n'eut aucun doute, il avait bien vu une photo de l'enfant. Il la prit et la regarda longuement avant de se retourner vers Hermione.

- C'est ta fille ? demanda-t-il calmement.

Hermine hocha la tête.

- Tu m'as menti, cracha Draco entre ses dents. Je me suis littéralement jeté à tes pieds et tu m'as menti en me regardant droit dans les yeux.

Le ton de Draco était de plus en plus dur. Il s'avançait vers Hermione, la photo toujours à la main et celle-ci se reculait plus il s'approchait.

- Draco, ce n'est pas ce que tu crois, c'est...

- C'est quoi ? C'est quoi, Hermione ? C'est pas ma fille, c'est ça ? À d'autres ! Regarde-la cette gamine !

- Draco, j'avais de très bonnes raisons de ne rien dire sur le moment.

- Mais tu te fous de moi ? À quel moment il y a des raisons valables de cacher un enfant, hein ? À quel moment c'est une bonne idée de cacher un enfant à son père ? Hein ? Réponds !!!

Hermione sursauta en sentant qu'elle avait atteint le mur. Elle y plaqua ses mains, se tenant droite. Draco n'était qu'à quelques centimètres d'elle, l'air furieux. S'il avait eu des baguettes à la place des yeux, se dit Hermione, elle serait déjà au sol.

- Hermione ! Je t'ai proposé une aide, je t'ai dit qu'on pourrait faire ça selon tes conditions, reprit-il d'un ton plus calme mais tout autant effrayant. Tu avais plein pouvoir et tu m'as quand même menti.

À présent, Hermione pouvait lire de l'incompréhension, de la déception et une pointe de haine à travers ses yeux gris qui l'avaient fait chaviré pendant de longues années. Draco finit par s'éloigner. Il ouvrit la porte-fenêtre et atterrit dans un petit jardin. Hermione le vit sortir faire les cent pas en se frottant le cou.

Hermione relâcha la tension accumulée et remarqua qu'elle tremblait fortement. Elle prit une grande inspiration. Une deuxième.

- Calme toi, souffla-t-elle. Ça va aller.

Elle se dirigea vers le canapé et s'y laissa tomber en reprenant une respiration normal. Pendant une seconde, elle avait cru se retrouver face au Draco qu'elle avait connu à Poudlard, celui qu'elle haïssait tant elle l'aimait.

Durant leurs années au collège Poudlard, Hermione et Draco se trouvaient tout deux dans des situations qui les avaient forcé à se détester. Bien qu'à leur rencontre dans le train, Draco s'était montré impressionné par l'intelligence de la jeune sorcière et sa soif d'apprendre jusqu'à ce qu'elle lui parle de ses origines moldues. A partir de ce moment, le jeune Draco, conditionné à mépriser les nés-moldus, avait tenté par tout les moyens de se convaincre qu'Hermione n'était qu'une Miss Je-Sais-Tout imbue d'elle-même. Hermione de son coté, loyale, restait fidèle à ses amis et ne voyait en Draco qu'un garçonnet trop gâté.

Mais au fond d'eux-même, ils savaient, l'un comme l'autre, que ces ressentiments avaient toujours caché une certaine frustration que leur amitié ait été si vite écourtée. Draco n'avait jamais sincèrement penser toutes les atrocités qu'il avait pu dire et Hermione le savait, elle savait qu'il agissait contraint.

Draco rentra dans le salon. Il se dirigea droit vers Hermione.

- Je veux la rencontrer.

- Pardon ?

AlthaïsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant