Althaïs

Chapitre douze

Le téléphone de Hermione sonna à 21h32.

En voyant le prénom de Draco s'afficher, elle releva le visage vers Ginny et Narcissa, craignant le pire.

- Mais réponds, ordonna Ginny.

Hermione se secoua et décrocha.

- Allo ?

- On l'a retrouvé, Hermione. Elle va bien.

- Par Merlin...

Hermione se laissa tomber sur la chaise à coté d'elle et sourit aux deux autres, un sourire accompagné de larmes de grande joie.

- Vous êtes où ? Je... Dis-moi ou vous êtes j'arrive.

- Ils la conduisent à Ste Mangouste, je reste avec elle, retrouve-nous là-bas.

Sans même attendre de réponse, Draco raccrocha.

- Ils la conduisent à Ste Mangouste, faut qu'on se dépêche.

Les trois femmes prirent immédiatement la route, direction la cheminée publique la plus proche qui était à 10 minutes. Le trajet jusqu'à l'hôpital sorcier sembla durer une éternité pour la jeune mère mais quel ne fut pas son bonheur de pousser les portes de la chambre et d'y retrouver Draco.

- Où est-elle ? demanda Hermione en voyant le lit vide.

- Ils lui font quelques examens mais ils disent qu'elle a l'air d'aller bien. Mais, Hermione... Quand on l'a retrouvé, elle... Elle était endormi. Ils disent qu'il lui a surement donné des potions de sommeil pour qu'elle reste calme. J'ai eu tellement peur quand j'ai vu qu'elle ne bougeait pas, c'est... c'est Harry qui m'a assuré qu'elle respirait. C'est grâce à lui qu'on l'a retrouvé. Il a trouvé cette piste sur Trieaux hier soir et il nous à fait un coup de poker. Il devait descendre au repaire de Trieaux, et prier pour qu'Althaïs s'y trouve.

- Donc c'était bien lui ? C'était bien Trieaux ? Ils l'ont arrêté ?

- C'est plus compliqué que ça.

Draco tourna son regard vers sa mère qu'il ne s'étonna pas de voir.

- C'était pas vraiment Trieaux, c'était un nom d'emprunt. C'était... c'était Lucius. C'était lui qui manigançait ça depuis le début. C'était lui l'auteur des lettres, lui qui avait abordé Althaïs au parc et qui trainait devant chez toi, c'est lui que je poursuivait ce jour-là.

Narcissa papillonna des yeux. Son mari quelle croyait mort et dont elle pensait être libérée était en fait l'auteur de toutes ces atrocités.

- Si Harry n'avait pas été là, je l'aurait étripé à mains nues.

Tous se tournèrent vers la porte d'entrée qui venait de s'ouvrir. Le médicomage poussait un lit sur lequel la petite Althaïs Granger semblait dormir paisiblement.

- Pourquoi elle n'est pas réveillé ? demanda Draco alors qu'Hermione s'était jetée sur le lit pour embrasser le front de sa fille et replacer ses mèches de cheveux rebelles.

- Miss Granger, répondit le médecin sorcier sans regarder Draco. On a fait boire à votre fille une forte dose de potion de sommeil, une très forte dose qui aurait pu lui être fatale si elle avait été plus fragile. Mais heureusement votre fille est forte et ne semble pas vouloir se laisser faire. Cependant le meilleur moyen de s'assurer qu'elle se réveille sans séquelle et de laisser les potions s'évacuer seules. Si nous agissons, si nous controns ces potions, il se peut que ce soit trop pour son corps. Votre fille est très douée pour survivre, ne lui en demandons pas trop.