Chapitre 1

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**********************Side effects- The Chainsmokers

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Side effects- The Chainsmokers

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Part 1: Peace

Chaque histoire commence toujours par une vie plus ou moins paisible du personnage principal et loin de moi l'idée de vous décevoir, mais je n'échappe pas à la règle. Je ne suis pas l'exception. Malheureusement.

Ma vie était bien plus "paisible" avant tout...ça. Ma mère s'était remariée un mois après la mort de mon père, et j'avais un demi-frère âge de deux ans. Je me souviens que quand elle m'avait annoncée vouloir "passer à autre chose", la nouvelle ne m'avait même pas ébranlée. J'avais longtemps arrêté de chercher un cœur à cette femme depuis la mort de mon père. Nous formions une "magnifique et heureuse" famille recomposée. En apparence. Vous avez à tout intérêt à vous habituer à entendre le mot "apparence" parce qu'il va très certainement être répété au cours de mon récit. Enfin, je ne voudrais pas vous spoiler la suite. Loin de moi cette idée!

J'avais souvent l'impression d'être le seul défaut de ce tableau qu'était la famille Victoire-Morgen. Il fallait être honnête, j'étais la seule qui voulait encore garder les moments que j'avais vécu avec mon père, en mémoire. La seule qui voulait encore m'attacher au passé. Ma mère ne voulait plus rien savoir de Papa. Et pour cause, elle s'était remariée avec le meilleur ami de mon père. Elle avait renié tous les sentiments qu'elle lui portait dans son cœur, du jour au lendemain. Une partie de moi-même la haïssait. Je la haïssais à cause de son amour pour l'argent. Je la haïssais parce qu'elle ne s'était jamais intéressée à mon père lorsqu'il était toujours en vie. Je la haïssais parce qu'elle ne s'intéressait qu'à elle et que je n'avais jamais compté pour elle. Je la haïssais car le jour de l'enterrement de mon père, elle riait. Je la haïssais parce qu'elle avait déjà tout planifié. Aussitôt l'enterrement passé, aussitôt elle s'était jeté dans les bras du meilleur ami de son défunt mari. Ma haine était justifiée.

J'étais le vilain petit canard de cette famille. Toujours triste, une expression agacée était constamment sur mon visage, seule moi semblait ne pas trouver ma place dans cette maison. J'étais là, sans jamais être là. Je me sentais si invisible face à eux. Je ne me sentais pas bien. J'avais cette sensation constante de ne pas y être à ma place, de m'y sentir non-désirée, exclue. Je ne partageais aucun moment avec eux. J'étais la seule à me faire du soucis pour moi. Mon beau-père ne m'adressait que rarement la parole. Mon demi-frère était la seule personne de cette famille que j'appréciais. Il n'y était pour rien, lui. L'erreur dans le tableau, c'était moi.

Je m'y étais faite à cette vie de parfaite oubliée. Je le devais bien. Je faisais comme si tout cela était normal---ma mère mariée au meilleur ami de mon père, un demi-frère né de cet union, mon père disparu de ma vie trop tôt---et banalisais ma vie pour ne pas me laisser atteindre par mes problèmes.

PLEASE, I NEED HELP-Jenny FabetOù les histoires vivent. Découvrez maintenant