Chapitre 9

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Stay Awake-Dean Lewis

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Je tombai sur mon lit et lâchai un cri lasse. Ma journée avait été éreintante. M'occuper seul de ma grand-mère devenait de plus en plus compliqué pour un garçon de 17 ans comme moi. Je devais constamment penser à lui donner à des heures régulières ses médicaments, l'aider lorsqu'elle se rend à la douche, préparer un repas assez consistant et nutritif pour lui apporter de la force, la réconforter lorsqu'elle se sent mal et qu'elle veut en finir, et passer du temps avec elle. Je ne savais plus donner de la tête, et je sentais qu'un jour où l'autre, je céderais et n'arriverais plus à supporter toute cette pression, mais l'amour que je portais à ma grand-mère me donnait la force de continuer. Elle était mon monde, ma famille. J'avais besoin d'elle et elle avait besoin de moi, elle était tout ce auquel je tenais au monde. Elle avait pris le rôle de mes parents durant mon enfance, et j'étais heureux de pouvoir lui donner aujourd'hui l'amour qu'elle m'avait donné.

Je pris mon portable et regardai mes dernières notifications.

Mr ANDERS : N'oublie pas l'entraînement de ce soir. Le cours commence à 18h pas 19h Barbie !

Je serrai les dents quand je lus le message et donnai un coup dans l'oreiller. Je me levai, pris ma raquette de tennis et mon sac, mis mes baskets et descendis les escaliers en courant. Quand j'arrivai dans le salon, j'entendis la porte d'entrée claquer et des bruits répétés de bracelets, à coup sûr, Ursula était arrivée. Depuis quelques temps maintenant, notre voisine de 30 ans, Ursula, m'aidait à garder Grand-mère et assurer ses soins. Je ne lui avais rien demandé, et elle est venue, sans prévenir, donner un bouillon de poule à Grand-mère. Je lui étais entièrement reconnaissante pour tout ce qu'elle faisait, et pour la grande aide qu'elle était. Ursula était une personne en or comme on en rencontre peu.

« ---Pas si vite Nadal, dit-elle en rigolant, j'espère que tu ne vas pas voir Anders le ventre vide. N'est-ce pas ?

---Ursula, je n'ai pas faim. Je peux tenir, je l'ai déjà fait, et puis je suis en retard pour l'entraînement et tu sais qu'Anders n'aime pas quand je suis en retard. Je mangerai en rentrant.

Ursula se tourna et plongea la main dans un sac. Elle en sortit une pomme, un brique de lait et sandwich déjà préparé. Elle me les tendit et me regarda intensivement pour que je les prenne.

---Est-ce que je t'ai déjà dit que tu es incroyable !

Elle sourit et passa sa main dans mes cheveux, provoquant le cliquetis de ses inséparables bracelets.

---Je le sais. Je me le dis tous les jours, maintenant file. »

Je partis en rigolant et déposai un baiser sur le front de ma Grand-mère, assise dans son petit canapé.

« ---Entraîne-toi bien mon petit Dan. Le jour du match, je serai au premier rang ! »

Je lui souris et quittai la maison, une bonne humeur présente dans tout mon être. Ma vie se résumait à ça : aller au lycée, m'occuper de Grand-mère, parler avec Ursula et faire du tennis. C'était très peu, mais ce très peu me convenait, et pour rien au monde, je ne voudrais changer cette routine que j'affectionnait tant. Pour rien au monde, je n'oublierais tous les moments que j'ai pu passer avec Grand-mère, ou toutes les bonnes parties de rigolade que j'ai pu passer avec Ursula parce que ces souvenirs, ces moments, constituent le garçon que je suis. Mon père habite à l'autre bout du monde, au Japon, et ma mère, je ne la connais pas. Ma grand-mère est donc la seule personne de ma famille que je connais réellement et que j'aime vraiment. Si elle venait à disparaître, ma vie serait détruite.

PLEASE, I NEED HELP-Jenny FabetOù les histoires vivent. Découvrez maintenant