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Only Forever-Demi Lovato
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Dans tous les films à l'eau de rose et même dans la vie de tous les jours, l'Amour -- avec un grand A—est toujours présenté comme survivant à tout, et à tous. C'est bien pour cela que l'on fait les Hommes promettre, lors du mariage, d'aimer dans la maladie et dans la santé, dans la pauvreté comme dans la richesse, déclaration, marquant et actant d'un sceau une relation basée sur le vrai Amour.
Bien évidemment, moi, Daniel Clifford, je n'y avais jamais cru. Premièrement, parce que je n'avais jamais trouvé, ou du moins essayé de le chercher, le vrai Amour, mais aussi parce que je trouvais l'Amour surcoté, de la poudre aux yeux pour rien, pour une relation basée sur des sentiments réciproques, certes forts, je l'accorde, mais qui ne vivraient plus au bout de quelques années. Une relation a bien une fin, et l'Amour s'estompe.
Pourtant, tout en sachant ce que l'Amour impliquait, je l'ai laissée entrer beaucoup plus loin que dans ma vie, dans mon cœur. J'avais bien pu me résonner des millions de fois, négocier avec mon âme, trouver des compromis, elle avait refusé de lâcher mon cœur. Elle l'avait, le possédait, et je me retrouvais comme tous ces dépendants, les amoureux. Je n'étais pas différent d'eux, j'étais comme eux depuis le début, je n'avais juste pas trouvé celle qui aurait retourné mon monde. J'aimais, et bizarrement, je ne me sentais pas honteux d'aimer.
L'Amour est un fardeau, mais son joug est léger.
Tomber pour Cleo était quelque chose qui avait libéré une facette qui m'était jusqu'à présent inconnue. Un simple sourire d'elle, un simple regard, et mon cœur faisait un bond dans ma poitrine, propageant par la même occasion des frissons, depuis la plante de mon pied jusqu'au bout de mes cheveux. Je me souciais d'elle, je m'inquiétais pour elle, et c'est parce que je l'aimais que j'étais partit, laissant Grand-Mère seule dans sa chambre d'hôpital, la chercher à cette fête. C'est parce que je l'aimais que j'étais arrivé à la fête, énervé, poussant tout le monde sur mon passage pour la trouver. C'est parce que je l'aimais que quand je l'ai trouvée avec Greg, je l'ai ordonné de la laisser tranquille. Et c'est parce que je l'aimais que je l'aie ramenée chez moi, lui donnant mon lit pour le soir, que je lui ai tenu les cheveux en arrière pendant qu'elle vomissait tout ce qu'elle avait pu engloutir à cette fête et même avant, que je l'ai aidée à se mettre au lit, lui chuchotant un « Bonne nuit, je suis là pour toi. » avant de quitter la chambre, et que je me suis installé sur un vieux fauteuil du salon.
Un Amour qui survit à tout.
Je n'arrivais pas à m'endormir cette nuit-là. A chaque fois que je fermais les yeux, je la voyais me sourire. A chaque fois, ses sanglots quand elle me parlait à travers le téléphone avant de prendre ses ridicules cachets. Et quand je rouvrais les yeux, je voyais son corps immobile, allongé sur le toit de l'immeuble. Je pensais à ce qui aurait pu arriver si elle avait réussi son coup. Je pensais à mon état si elle n'était plus. Cleo Morgen était l'objet de mes pensées, et je ne pouvais rien faire pour y remédier. J'étais piégé. Je plongeai ma main dans ma poche et en sortis mon portable et mes écouteurs. Je les branchai, appuyai sur le titre « This Town » de Niall Horan et fermai les yeux, prêt pour mon voyage de trois minutes cinquante-trois.
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PLEASE, I NEED HELP-Jenny Fabet
Genç Kurgu"Je faisais juste un appel à l'aide. Je voulais seulement que quelqu'un me vienne en aide parce que, oui, je me sens seule. Oui, je suis seule face au monde. Oui, je me sens à chaque instant de ma vie piétinée par les autres. Oui, je me sentais livr...