Une tragedie psychologique

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Camila se trouve à quelques bureaux du mien. Je ne sais toujours pas comment je vais faire pour l'approcher. Pour lui parler sans parler dans le vide à cause de sa musique. J'essaie de me concentrer sur ce que le prof explique cependant, je n'y arrive pas. Je ne fais que penser à comment je vais faire avec Camila.

—Camila et Lauren vous serez en binôme.
—Pour faire quoi?
—Si tu m'écouterais un peu, tu saurais que vous allez devoir faire un dissertation sur un sujet que vous allez pigez dans le bol qui se trouve sur mon bureau. Alors une de vous aller se lever et venir le pigez.

Avant que je puisse me lever, Camila se lève, pige et me jette le papier. Je sens déjà que je vais ramer avec elle. Par contre, je suis sur qu'elle va en valoir le coup. Au moins, je sais comment je vais l'approcher. Mais est-ce qu'elle va accepter de collaborer avec moi? Je déplie le papier et soupir bruyamment en lisant le sujet.

—Il y a un problème Lauren?
—Non, non monsieur.
—Le sujet ne vous plait pas? Qu'avez-vous pigez?
—L'amour...
—Cela devrait être très intéressant à lire.

Il m'énerve ce prof. Mais c'est le meilleur de mes profs. La cloche sonne et je me dépêche de ramasser mes affaires afin de rattraper Camila qui est déjà sortie. Je la rattrape assez vite en prenant sa main. Elle se tourne vers moi et me regarde avec ses yeux chocolats. Elle enlève sa main de la mienne et enlève un de ses écouteurs. Mais aucun sort de sa bouche.

—Tu aimerais venir chez moi ce soir pour commencer la dissertation?
—Humm ok.

Sa voix est simplement mélodieuse. Je déchire un morceau de papier ou j'ai écrit mon numéro et mon adresse. Elle le prend et part. Je souris et rejoint mes trois meilleures amies. Dès qu'elles me voient, elles ne font que me fixer. Elles sont folles mais jamais je les échangeraient.

—Fermez vos gueules ou vous aller gober des mouches.
—Ta gueule Lauren. Et explique-nous ce que tu faisais avec Cabello.
—Tant de gentillesse dans cette demande Normani. J'ai une disserte à faire avec elle pour la philo.

Normani, ma grande curieuse, sourit en hochant la tête. Ally vient directement dans mes bras comme toujours. Je suis plus proche d'elle que de Dinah ou Normani. Je la connais depuis toujours tandis que les filles ca ne fait que presque 10 ans que je les connais. Ally est ma voisine et depuis que nous sommes bébés nous nous connaissons. Elle a un an de plus que moi mais elle a redoubler sa terminale alors c'est pour cela qu'elle est ici aujourd'hui. Après mon câlin habituel, je m'allonge dans l'herbe près de Dinah et Normani et Ally vient s'allonger afin que sa tête soit sur mon ventre.

Je rentre chez moi directement après les cours. Je ne sais pas quand Camila va venir et j'aimerais préparer quelques trucs à grignoter. Je sais qu'on va galérer entre moi qui ne sait pas du tout l'amour et elle... en fait je ne sais pas. Peut-être qu'elle a déjà eu quelqu'un dans sa vie. Je ne sais pas. Nous avons près de deux mois pour la faire et elle conterait pour la moitié de notre semestre. Nous avons le temps mais je ne veux pas me planter non plus.

Une fois que tout est prêt, je prends mon téléphone et regarde si j'ai des messages. J'ai justement un message de Camila m'informant qu'elle arrive. Je court donc tout placer dans ma chambre et l'attend. Peu de temps après, ça toque et je n'ai pas le temps d'ouvrir que la porte s'ouvre. Ma mère entre suivis de Camila. Mon cœur commence à s'emballer. Je ne veux pas que ma mère sache ce que je fais.

—Je suis enchantée de te rencontrer...
—C'est Camila Cabello, maman. Nous avons une dissertation à faire pour la philo.
—Je suis enchantée de te rencontrer Camila. Tu restes manger?
—Je ne pense pas mais merci madame Jauregui .

Ma mère lui sourit avant de partir dans la cuisine. Je ne sais pas ou elle était partie mais elle semble déjà beaucoup plus en forme que hier. La voir comme ça me fait ressentir une sorte de satisfaction. Je fais signe à Camila de me suivre et nous montons dans ma chambre. Je lui ouvre la porte et elle entre. Je la vois analyser ma chambre et me regarder et sourire. Ça vaut dire quoi ce sourire? Je lui souris en retour et ferme la porte.

—Tu as une idée pour la dissertation? Me demande-t-elle
—Je me suis dit qu'on pourrait parler de l'amour femme entre femme. De la difficulté que les lesbiennes rencontre tous les jours depuis le début.

Elle ne fait que me regarder. Droit dans les yeux. Je me force afin de supporter son regard. Mais très vite j'arrête de me forcer. Je n'arrive jamais à soutenir un regard habituellement mais avec elle c'est différent. C'est... naturel. Elle me sourit et s'assoit à ma chaise de bureau. Je m'assois sur mon lit et la regarde. Elle fait tourner la chaise et arrête dès qu'elle remarque que je la regarde. Encore une fois, elle plonge ses yeux dans les miens.

—Tu as déjà amoureuse Lauren?

Je secoue la tête. Cela ne sert à rien de prétendre que je l'ai déjà été. Elle semble surprise de ma réponse. Elle se lève et s'approche de moi. Trop lentement à mon gout. Elle s'assoit à côté de moi et regarde le sol. J'essaie de déchiffrer l'expression sur son visage cependant elle le cache avec ses cheveux. Je replace donc ses mèches derrière son oreille.

—Tu as déjà été amoureuse toi?
—Oui et j'en ai payer le prix.
—Comment ça?
—Le sujet que tu as choisie sur l'amour me convient parce que je suis lesbienne. Mes parents l'ont accepter et ma sœur est encore trop jeune pour comprendre que certaines personnes n'accepte pas ça.

Elle s'arrête de parler. Jamais je l'ai vu autant parler qu'aujourd'hui. Je la regarde en prenant lentement sa main. Elle tourne son visage vers le mien et me regarde avant de rebaisser les yeux vers le plancher.

—J'ai aimer une fille il y a à peut près deux ans. C'était ma meilleure amie. Mais ce que je ne savais pas c'était qu'elle était homophobe. Alors quand je lui ai avouer mes sentiments, elle l'a dit à tout le monde. Un gars homophobe, Austin, l'a su très vite. Et il a voulut me faire aimer les hommes...

Une larme coule le long de sa joue. Je porte ma main à sa joue et lui sèche cette larme avec la grande délicatesse dont je n'ai fait preuve. Mais au moment ou je comprends ce qu'elle à voulut dire par lui faire aimer les hommes, je me lève et sort de ma chambre. Je sors de chez moi et marche. Il est ou ce connard!? Je suis même pas sortie de mon allée que je sens une main dans la mienne. J'ai tout d'abord pensée que c'était ma mère mais non. Cette peau est plus douce que celle de ma mère. Je me tourne et vois Camila.

—Ou vas-tu comme ça?
—Tuer cet Austin.
—Il est à Chicago Lauren...

Je sers les poings etelle a un mouvement de recul. Dès que je me rends compte que je lui fait peur,je dessers les poings et la prend dans mes bras. Je ne sais pas ce que tu asvécu Camila mais je vais t'aider. Je vais t'aider à tout surmonter.