Les liens du sang EN PAUSE

Chapitre 18: Pas mon jour de chance...

"Intrusion détectée dans l'établissement. Vous êtes priés de garder votre calme et d'entamer la procédure de confinement. Je répète..."

Il y a un blanc.

Puis tout le monde se met à crier.

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Et voilà, je le savais. Je ne peux vraiment jamais être tranquille, c'est dingue ! 

La cantine ressemble actuellement à un champs de bataille. Tout le monde crie et certaines filles se sont même mises à pleurer. Pfff...vampires en carton.

La procédure de confinement, je sais à peu près ce que c'est. On avait fait un entrainement de ce genre dans mon ancienne école humaine. C'est simple, il suffit juste de s'enfermer quelque part, d'éteindre toutes les lumières et de fermer la porte à clé pour pouvoir faire semblant qu'il n'y a personne.

Sauf qu'apparemment, les gens de cette école ne sont pas au courant. Je m'adresse donc à un élève, qui se trouve à côté de moi et qui fait quelque chose qui ressemble à une crise de panique:

"- Hey, il faut que tu éteignes les lumières et que tu nous enfermes dans la cantine, tu t'en sens capable ?"

Il ne semble pas comprendre pourquoi je lui demande de faire ça, mais hoche la tête. D'ailleurs, je crois que moi non plus je ne comprends pas très bien. A mon avis, les intrus ont dû nous entendre hurler à trente kilomètres à la ronde mais j'ai peut-être simplement besoin de faire quelque chose, de me sentir utile.

J'avise donc les objets autour de moi et décide de monter sur une table.

"- Tout le monde" je commence.

Mais personne ne m'entend.

"Ecoutez moi" je retente.

Mais ils continuent de m'ignorer. Je commence donc un peu à m'énerver. Je hurle donc en mettant mes mains en porte-voix:

" Fermez tous vos gueules et écoutez moi !"

Ma voix résonne dans la salle. Tout le monde se tait. Ah ba c'est pas trop tôt.

"Ok, il faut que vous arrêtiez de parler et que vous vous rassembliez dans les coins de la pièce en faisant le moins de bruit possible. Vous allez y arriver ?"

J'entends des chuchotements. Puis quelqu'un demande:

"- Et pourquoi est ce qu'on devrait t'écouter ? Tu viens d'arriver, te crois pas tout permis.

- Parce que si vous m'écoutez pas, on va tous crever, ou au moins plus rapidement, abruti, je rétorque, exaspérée. 

- Faites ce qu'elle vous dit," fait une voix grave derrière moi.

Et tout doucement, ils se dirigent vers les coins de la pièce. Je me retourne et voit Dylan. Tiens, pourquoi il me défend, lui ? Pas que je m'en plaigne mais c'est quand même bizarre...

Je m'apprête à lui poser la question quand il m'interrompt:

"On en parlera plus tard..."

Et il tourne les talons.

Ok...

Une minute. Où est passée Jade ?

Je comprends alors et mon souffle s'accélère. Oh non, elle m'a dit qu'elle allait aux toilettes juste avant que l'alerte soit donnée.

Mon coeur fait des loopings. Je saute au bas de la table et me met à courir vers l'autre bout du réfectoire. Celui que j'avais chargé de fermer la porte s'apprête à le faire et les lumières viennent de s'éteindre.

Je ne vais jamais y arriver...

Je réussis à la dernière minutes à bloquer la porte avec mon pied.  Je suis essouflée mais je dois à tout prix retrouver Jade. Je ne la connais pas depuis longtemps, mais c'est ma première "amie" ici, si je puis dire.

Je cours à travers les couloirs. Je cherche les toilettes mais franchement, je suis nouvelle et c'est loin d'être un avantage.

J'entends alors des voix et ralentit brusquement:

"- Mais où ils sont tous passés ? demande quelqu'un. 

- J'ai entendu des cris par là-bas...

- Génial, c'est..." Cette voix, grave et effrayante, me dit quelque chose. Un souvenir lointain cherche à remonter...

Soudain, une sorte de chaleur monte en moi. J'ai envie de tout casser et je sens une vague de pouvoir me submerger. Mais qu'est ce qu'il m'arrive ?

Je sens que je perds le contrôle lorsqu'une forme floue apparaît devant moi. J'ai à peine le temps de réfléchir qu'une vive douleur me frappe au niveau du coeur.

Puis tout devient noir...