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– J'ai envie de te faire jouir jusqu'à ce que tu n'en puisses plus, d'accord ?

Je n'ai pas le temps de répondre que sa bouche se colle à la mienne et que ses doigts descendent vers mon sexe. Quand il a décidé de faire quelque chose, il n'attend pas qu'on l'y invite. Il le fait. Et je m'aperçois que c'est l'une des nombreuses choses que j'aime déjà tant chez lui.

John dégrafe mon soutien-gorge avec adresse. Il frôle et pince les pointes dressées de mes seins. Sa main se fraie enfin un passage sous la soie de mon string, éprouvent la douce moiteur de mon sexe, s'amusent avec mon clitoris hypersensible au point que je ne cesse de pousser des petits gémissements saccadés. Je ne reconnais pas ma voix.

Un doigt, puis deux, puis trois, commencent à m'investir.

– Jusqu'à ce que tu n'en puisses plus, souffle-t-il à mon oreille tout en accélérant la cadence de ses va-et-vient.

Ces quelques mots susurrés me font jouir une première fois. Ça ne m'est jamais arrivé aussi vite comme ça... sans prévenir. Je me tortille, feule et me convulse sous ses caresses insatiables. Je m'arc-boute et je supplie, mais il poursuit, intraitable et sourd à ma demande de trêve. Je reconnais les premières mesures de « Revolution 909  » par les Daft Punk. Les battements accompagnent "les tressautements de mon corps livré à la puissance sauvage de John.

– On vient juste de commencer, souffle-t-il à mon souffle-t-il à mon oreille.

Il choisit ce moment pour déchirer mon string d'un coup sec. Sous l'effet de la surprise, je me cambre et pousse un cri.

– Désolé, murmure-t-il.

Je sais bien qu'il n'est pas du tout « désolé », qu'il essaie tout bonnement de me rendre dingue. Et ça marche, j'aime ça.

– Encore, crié-je, plus fort.

John s'arrête un instant et me considère d'un air ébahi, quasi interdit. Dans ses yeux noirs, mes yeux verts à moi se reflètent comme dans un miroir, nous savons que nous sommes à égalité, tous les deux aussi affamés de plaisir. Depuis nos ébats dans le jet, notre organisme a dû réagir comme un volcan en sommeil.

Nous sommes de la lave en fusion...

Je profite de cette brève accalmie pour me dégager de sa délicieuse emprise et le renverser sur le côté. Je soutiens le regard brûlant de mon amant. Je pivote sur moi-même et m'allonge aussitôt sur lui, cambrant mes reins vers son visage, sa bouche, ses lèvres, sa langue. Ses mains englobent mes fesses et il entreprend de me lécher tandis que je m'empresse de faire glisser la braguette de son pantalon de smoking pour libérer sa verge gonflée à en exploser. Son sexe est plus dur que jamais, palpitant dans ma paume qui l'enserre et je saisis sans attendre son gland si attirant. Il exerce une poussée sous moi, mais je suis décidée à ne pas me laisser désarçonner. Je suis disposée à sucer son membre pendant des heures tant c'est agréable de le sentir grossir et glisser dans ma bouche.

Je m'interromps un instant et lance par-dessus la musique :

– Jusqu'à ce que tu n'en puisses plus...

Je l'entends pousser un râle voisin du rugissement d'un félin au moment où je recommence à l'avaler, loin, jusqu'au fond de ma gorge. Mes mains enserrent ses testicules pour ajouter à son plaisir. Les minutes passent au point que je perds la notion du temps qui s'égrène désormais dans le flot interrompu de nos gémissements mutuels. Sa langue devenue ivre me prodigue des sensations jusqu'alors inconnues.

Je suis sans cesse au bord de la jouissance que je contrôle en attendant la sienne.

Quand il me prévient qu'il va venir, je l'en empêche, enserre la base de son sexe pour qu'il se contienne, lui laisse quelques secondes de répit, avant de le reprendre en bouche. Je lui fais subir ce traitement pendant un temps infini.

Je sens à nouveau la sève qui s'apprête à jaillir du sexe terriblement dur de John. J'ai moi-même de plus en plus de mal à contrôler mon corps.

Je l'abandonne un instant pour crier :

– Maintenant, tu peux.

Je l'avale de plus belle, exerçant un va-et-vient effréné le long de sa verge. Une vague de chaleur brûlante comme la lave se forme dangereusement au creux de mes reins et de mon ventre.

John commence à jouir et le plaisir me submerge au même moment. Mon corps se cambre. John rue sous moi, mais je reste accrochée à ses cuisses musclées que je griffe par intermittence sans cesser de le sucer comme si ça ne devait jamais s'arrêter.

Nous tremblons tous les deux.

Peu à peu, nous retrouvons un rythme cardiaque normal, nos corps en sueur sont collés l'un à l'autre.

Le souffle régulier de John me chatouille l'intérieur des cuisses.

Et ça m'excite encore !

Peut-on jouir comme ça ?

Oui, je pense que oui...

Tout contre mon visage, le sexe de John a perdu en vigueur, mais il demeure impressionnant. Et mes doigts qui passent et repassent sur son gland sensible ont pour effet de le réveiller peu à peu. Je l'entends rire et gémir à la fois.

Il est raide à présent, c'est comme un signal, comme si la nuit ne faisait que commencer.

Jusqu'à ce que nous n'en puissions plus...

– Encore ? demandé-je.

– Encore, répond-il.

Je me redresse et viens m'allonger tout contre lui. Nos yeux se cherchent, s'admirent et se désirent. Nos doigts se mêlent. Nous n'avons pas besoin de parler. Nos lèvres qui frémissent forment un langage que nous sommes les seuls à comprendre. Quand John se lève, je le trouve magnifique avec ses cheveux en bataille. Il se débarrasse lentement de ses vêtements qu'il laisse tomber un à un à même le sol. Je souris au souvenir d'un amant qui pliait ses affaires avant de faire l'amour. John n'est pas comme ça. J'admire son corps sculptural se déplacer jusqu'à une somptueuse table.

Il ouvre un tiroir et attrape une boîte qui doit contenir pas loin d'une vingtaine de préservatifs.

– Tu crois que ça suffira ? plaisante-t-il en me faisant signe de le rejoindre.

– Aucune idée, lancé-je en me relevant à mon tour. On verra bien.

Je me love contre son torse puissant. Sa peau est chaude, j'y respire des fragrances de sueur et de parfum, son sexe est dur contre mon ventre. Il me prend dans ses bras, me porte et m'allonge avec délicatesse sur la grande table. C'est un peu froid et je frissonne.

– Ça ira ? demande-t-il avec tendresse.

– Super, réponds-je en souriant. J'adore cette façon de me faire visiter ta maison.

– Je n'ose pas te faire la liste de tous ses recoins.

En appui sur les coudes, je le regarde enfiler son préservatif.

Il s'approche de moi, passe les paumes sous mes genoux, écarte mes cuisses et vient en moi avec une lenteur infinie.

– J'aime tellement te sentir en moi, John. Viens !

Il rit de plaisir – j'adore son rire –, me dévore des yeux, me pénètre davantage. Je me cambre et gémis, me contracte autour de son membre. Je tends les bras pour m'accrocher à son cou, pour être le plus près possible de lui. Nous sommes soudés. John me susurre que nous avons le temps, tout le temps. Je sens déjà le plaisir s'emparer de chaque parcelle de mon corps. Ses mouvements de reins se font plus insistants.

Oui, tout le temps... Jusqu'à ce que nous n'en puissions plus...

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⏰ Dernière mise à jour : Nov 23, 2018 ⏰

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