8.

775 33 73
                                    

Il reprend ma bouche. Mes doigts se perdent dans sa chevelure épaisse et soyeuse tandis que les siens se faufilent sous mon string, effleurent ma fente, écartent mes lèvres et s'insinuent dans mon intimité mouillée. J'ai l'impression que je pourrais jouir tout de suite, c'est une sensation... extraordinaire.

Il interrompt notre baiser passionné et j'en profite pour embrasser son cou.

– John, je...

– Chuut, fait-il en glissant à nouveau sa langue dans ma bouche.

Je défais les boutons de sa chemise, j'en arrache un dans mon empressement, passe enfin une main tremblante le long de son torse.

Je rêve, je rêve, je rêve...

Sa peau est tellement satinée. Je descends jusqu'à son bas-ventre, éprouvant au passage la fermeté de ses abdominaux, puis je défais la boucle de sa ceinture pour passer mes doigts dans son boxer déformé par une érection impressionnante. Je réprime un gémissement d'excitation quand je frôle enfin son membre qui se tend. Je l'enserre dans ma paume, il est si chaud, si imposant sous mes caresses. Je pense soudain à l'hôtesse, je me dis qu'elle pourrait débarquer d'un instant à l'autre, et en fait... je m'en fiche. Je suis totalement incapable de revenir à la raison, de résister à cette tempête qui s'est déclarée.

C'est... plus fort que tout.

Les doigts de John vont et viennent entre mes cuisses pour me procurer un plaisir progressif et délicieux, mon clitoris est de plus en plus sensible.

J'ai très envie qu'il me prenne tout de suite, qu'il me possède, là, debout contre une cloison de la carlingue.

John fait quelques pas tout en me gardant dans ses bras, sans cesser de stimuler mon intimité.

Et je me retrouve enfin plaquée contre le sas qui nous sépare du poste de pilotage.

Une de ses mains s'aventure dans l'échancrure de mon chemisier. Les pointes de mes seins sont tellement dressées que c'en est presque douloureux et la caresse de ses doigts est un supplice que je savoure. J'émets un gémissement quand il descend mon string le long de mes jambes. Il s'agenouille à mes pieds, pose ses lèvres sur mon sexe avant de le caresser de sa langue. J'agrippe ses cheveux et bascule mes hanches vers lui, enivrée du plaisir que me procure sa bouche tandis qu'il pince mon clitoris avec application.

C'est la première fois que je m'apprête à jouir dans la bouche d'un homme. Je croise son regard levé vers moi, beau et provocant, gourmand et admiratif, attentif et empli de désir, ma respiration s'emballe et je perçois degré par degré cette intense chaleur envahir mon ventre et mes reins.

Loin de m'accorder un répit, John insiste avec sa langue, donnant plus de force encore à ses mouvements qui m'embrasent. Je me crispe soudain, me contracte et me convulse tandis qu'une immense flèche de plaisir me traverse de part en part. J'ai le réflexe de plaquer une paume sur ma bouche pour étouffer les cris dus à l'ampleur de ma jouissance.

Après un long moment durant lequel sa langue agile continue de m'affoler, John se redresse. D'une main, il fouille dans la poche arrière de son chino, de l'autre, il libère sa verge. Avec la dextérité d'un magicien, il enfile le préservatif sur son membre terriblement gonflé. Je me fais brièvement la réflexion qu'il a l'air très habitué à accomplir ce geste et j'éprouve une pointe de jalousie injustifiée.

John m'offre un sourire rassurant et ne me laisse pas le temps de philosopher quant à la suite des événements.

– J'ai envie de toi, je...

– Viens, coupé-je d'une voix excitée.

Il se colle à moi, glisse une main sous mes fesses pour me soulever comme une plume, guide sa verge à l'entrée de ma fente, avant de s'introduire d'un seul coup. Il émet un râle presque sauvage, son sexe est énorme, mais je l'accueille en moi sans la moindre douleur. C'est au contraire une sensation inouïe de plénitude, comme si j'attendais depuis toujours d'être possédée par John White. C'est à la fois doux et intense. Je me cambre pour m'offrir davantage aux coups de reins de John. Ses mains enserrent mes fesses, me marquent et j'adore ça. Il est tendu comme un arc, nos bouches se rejoignent. Il abandonne soudain mes lèvres en poussant un gémissement essoufflé :

– Alexandra, je vais...

– Oui, lâché-je dans un râle tout en venant encore à sa rencontre.

Je sens son membre grossir en moi, mon sexe qui se contracte et nous jouissons ensemble très fort, longtemps, étouffant notre plaisir bouche contre bouche. Je reste accrochée à son cou, incapable de maîtriser les convulsions qui chavirent tout mon être. Et je ressens les tremblements du corps splendide de John. Une goutte de sueur glisse de son front vers l'arête de son nez aquilin, les pupilles de ses yeux noirs sont dilatées et son sourire victorieux et reconnaissant me bouleverse à tel point que je sais qu'il restera longtemps gravé dans ma mémoire.

Après un long moment occupé à recouvrer nos esprits, je sens le sexe de John grossir en moi de nouveau.

Je frémis à l'idée qu'il va devoir se retirer pour se débarrasser de son préservatif.

Et je fantasme à la perspective qu'il risque fort d'en utiliser un autre dans les plus brefs délais.

– Encore ? demande-t-il à voix basse.

– Encore, gémis-je comme si c'était une urgence absolue.

Je ferme les yeux. Entre nous... c'est plus fort que tout.

~ Un peu avis ~

Mots 901

FIGHT FOR USOù les histoires vivent. Découvrez maintenant