33. Jisung

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Inspire...Expire...Inspire...Expire...

- MAMAN ! la voix tremblante de l'enfant résonne dans ma tête. Sa mère est assise devant un bureau, une femme plus âgée derrière, l'air désolée.

- Il y a un problème avec votre fils madame... Il ne parle toujours pas alors qu'il est maintenant en dernière année... On ne peux pas le faire passer en école élémentaire comme ça.

- Mais à moi il parle ! On regarde tout les soirs des documentaires et il comprend tous ! la jeune mère m'est son visage dans ses mains, sanglotant.

-MAMAN ! l'enfant pleure maintenant. MAMAN ! MAMAN ! aucune des femmes ne le regarde, comme si il était invisible.

Inspire...Expire...Inspire...Expire...

- Il ne parle pas avec les autres élèves, il est toujours dans son coin, seul... Toute l'équipe pédagogique s'inquiète pour lui... Nous pensons que c'est du à l'absence de son père. 

- NE PARLEZ PAS DE LUI ! SON PÈRE EST UN CRIMINEL, COMMENT VOULEZ VOUS QU'IL ÉDUQUE UN ENFANT ? le lieu change et la jeune mère est avachi sur un table basse, une bouteille d'alcool dans la main.

 - MAMAN ! l'enfant pleure toujours. Sa mère lui lance la bouteille.

- Tais toi Jisung ! Tout ce qui m'arrive est de ta faute et de celle de ton connard de père. elle fond en larme. Le petit garçon hésite à aller la voir, sa maman... Ma maman...

J'ouvre les yeux sur le plafond blanc légèrement jaunie de ma chambre. Le bruit de crayon sur une feuille de papier emplit la pièce, rejoint par ma respiration saccadée. Je me redresse sur mes coudes, le corps tremblant. Chenle est assis dos à moi, un peu courbé sur son bureau chargé de matériel informatique. Je m'assois sur le bord du lit et entoure sa taille de mes bras en posant mon menton sur son épaule.

- La technique de relaxation du psy ne fonctionne pas ? il ne se retourne pas, les yeux rivés sur sa fiche d'exercice.
- Comme toutes les autres... Il y a une faute là. il peste, réfléchie un instant et corrige le mot. 

Je reste là, à l'observer. Je ne sais pas vraiment quand ça a commencé, mais je sais que quelque chose à changer dans notre relation. Depuis le début, il dégage un aura apaisant, que je ne retrouve chez personne d'autre. Et c'est la seule personne dont je supporte le toucher. Je n'ai jamais vraiment compris pourquoi, peut-être parce que nous sommes si différents, mais c'est comme si il était un aimant qui m'attirait quoi que je fasse.

Je pousse un soupir d'ennui et me laisse tomber sur nos lits. Nous les avons rapproché dès le premier jour pour pouvoir dormir ensemble.     
Je lui jette un regard, désireux de son attention.

- Chenleeeeee... je roule sur le lit, essayant de paraitre mignon pour l'attendrir. Il ne relève même pas la tête.

- Moui...? il pose son crayon, se tourne vers moi puis se met à rigoler. Bah qu'est-ce que tu fais ? Ton tee-shirt remonte. il passe une main sur mon ventre et je la dégage, gêné. Tu veux un câlin c'est ça ? j'acquiesce. Trop chou. 

Il avance vers moi, à quatre pattes, avant de s'écrouler sur moi en venant placer sa tête dans mon cou, ses bras m'enserrant. Je laisse mes doigts se balader dans ses mèches brunes. La chaleur de son corps se mélange à la mienne, nos coeurs battants à l'unisson grâce à notre douce étreinte. J'ai du mal à trouver quelque chose que j'aime plus que les moments semblables à celui-là. Je ferme les yeux pour mieux profiter de ses bras m'entourant. 

 - Jisung. il s'approche de moi, son visage de plus en plus proche du mien, son regard scotché dans le mien. Embrasse moi.

Le rouge me monte aux joues, mon cœur faisant des siennes. Ses lèvres frôlent les miennes, chaudes et irrésistiblement attractives. Ma pomme d'Adam fait un va-et-vient tandis que ses mains descendent le long de mon dos. Ses yeux mi-clos parcourent mon visage puis il remet son visage à sa place initiale. Je reste figé pendant un instant avant de lui caresser la tête.

- Qu'est-ce qu'il y a ? il relève les yeux.
- Rien, j'ai juste plus envie.

Je parcoure la pièce remplis vieux vêtements abandonnés, matériels cassés, certaines de mes créations délaissées, écrans d'ordi et autres choses sans intérêts. La seule chose importante dans ce lieu ce trouve dans mes bras, a une humeur changeante et le plus beau sourire que je connaisse. 

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739 mots pour cette merde... Bon tant pis.
(17.01.19 : mais what ? Elle est très bien cette partie. Sale rageuse.)

Je précise qu'une partie a été faite sur une chaise de la classe d'espagnol, donc on remercie mon prof de me laisser m'asseoir sur le sol 👍

Je précise qu'une partie a été faite sur une chaise de la classe d'espagnol, donc on remercie mon prof de me laisser m'asseoir sur le sol 👍

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Like we always doOù les histoires vivent. Découvrez maintenant