Chapitre 8 - Une sensation de bien-être.

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Donc, ce jour-là, Guillaume avait un entraînement de sport après les cours. Et Aurélien l'attendait en lisant probablement à la bibliothèque comme à son habitude. Il se dépêcha en prenant une douche rapide avant de littéralement s'échapper des vestiaires pour le rejoindre. Ce soir-là il mangeait chez lui et Janine avait préparé son plat préféré pour lui faire plaisir. Il marcha d'une allure rapide jusqu'à la grille du lycée et lorsqu'il fut assez prêt pour le voir, il s'aperçut qu'il n'était pas tout seul. Luc, Jean, et Julien étaient en train de lui parler et il fronça les sourcils en voyant ces idiots lui tourner autour. Il marcha plus rapidement et lorsqu'il arriva près de lui, les trois garçons étaient déjà partis en rigolant. Aurélien sursauta lorsqu'il posa une main sur son épaule et il vit dans ses yeux à quel point il avait l'air confus.

Qu'est-ce qu'ils te voulaient ces connards ? signa-t-il et Aurélien parut surpris de son langage cru.

« Je t'ai appris ce mot, moi ? dit le plus jeune en rigolant.

— Je l'ai cherché sur Internet. Je savais que j'aurai à l'utiliser un jour.

— Je vois... parce que tu fais des recherches même chez toi ? lui demanda Aurélien avant de lui sourire doucement. Tu ne t'arrêtes jamais, en fait ?

— Jamais, sourit Guillaume avant de redevenir sérieux. Alors, qu'est-ce qu'ils voulaient ?

— Je... sais pas trop en fait, lui répondit Aurélien d'un air hésitant. Ils parlaient trop rapidement et surtout tous en même temps... j'ai pas pu lire sur leurs lèvres. Ils sont restés cinq minutes tout au plus.

— Orel, ces mecs sont vraiment cons. C'est des terreurs, ils font que de la merde. Alors, reste loin d'eux, ok ?

— Tu t'inquiète pour moi, maintenant ? dit Aurélien en riant avant de se calmer et de le regarder d'un air tendre. C'est mignon.

— Hein ? rougit Guillaume. C'est pas vrai...

— Guillaume... rit Aurélien. Je suis sourd, pas aveugle.

— Ben, je sais pas... C'est normal que je m'inquiète pour toi !

— Ça n'empêche pas que c'est mignon, sourit Aurélien. Merci...

— D-De rien, bégaya-t-il en rougissant de plus belle. Allez viens, on rentre.

— T'es tout rouge, rit Aurélien en attrapant son bras. Si c'est normal, y a pas de quoi rougir. Avoue que tu aimes bien les jouer grand protecteur, hein ?

— C'est pas ma faute si tu me fais cet effet, marmonna-t-il en essayant de reprendre sa composition avant de se tourner vers Aurélien qui le regardait d'un air confus.

— Qu'est-ce que tu as dit ?

— J'ai dit C'est sûrement ça, dit-il en dégageant son bras de son étreinte et en venant ébouriffer rapidement ses cheveux.

— Je sais que tu as pas dit ça Guillaume, dit Aurélien dans un sourire et il sourit à son tour, pris en flagrant délit de mensonge.

— Ouais mais c'est pareil. Tu as pas besoin de savoir ce que j'ai vraiment dit. » dit-il en lui faisant un clin d'œil et cette fois ce fut au tour d'Aurélien de rougir, confus.

Il enfourcha son vélo et sourit lorsqu'il sentit les bras d'Aurélien s'enrouler autour de sa taille dans une étreinte affectueuse. C'était bien mieux que la première fois lorsqu'il avait tenu timidement son pull afin de ne pas tomber du vélo. Il sentit Aurélien laisser reposer son visage contre son dos et il sourit encore plus, commençant à pédaler. Oui, leur relation avait bien évoluée et il se sentait heureux comme il ne l'avait pas été depuis un certain temps. Il pensa brièvement qu'il devrait surveiller les idiots de la classe avant de ranger cette pensée furtive dans un coin de sa tête. Pour le moment, il pédalait jusqu'à chez Aurélien en se concentrant sur la route mais aussi, et surtout, sur la sensation de bien-être que ce dernier lui faisait ressentir en se tenant ainsi à lui.

Fiction OrelxGringe - A Silent Voice.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant