Anastasia Scott

..

[J'ouvris la porte et...]

Et là, énorme surprise, devant ma porte il y avait cette personne. Cela me semblait surréaliste. Guillaume était là debout devant ma porte alors que je l'avais eu au téléphone seulement quelques heures auparavant.
Lorsque j'ouvris la porte les larmes me montaient aux yeux et lui aussi. Je courus dans ses bras et l'embrassait de la manière la plus passionnée qu'il soit. Il m'avait tant manqué.
Après cela, je le fit entrer et il posa son énorme sac sur une chaise dans un coin de la chambre puis nous nous étendions sur le lit comme des sardines dans une boîte.
Je fit alors aussitôt ce que je voulais faire hier soir au téléphone. Sauf que cette fois-ci c'était réel. Son souffle chaud sur ma peau et mes doigts qui passaient dans ses cheveux doux et soyeux. Nos regards s'entremêlaient et je me perdus dans le bleu si clair de ses yeux. J'avais l'impression de vivre un rêve et pourtant c'était bel et bien la réalité.

J'avais passé un merveilleux moment, malheureusement maintenant je devais aller travailler, je ne pouvais pas laisser Mme Jacob sans nouvelles de ma part.
Je commençai à me lever du lit pour partir quand je sentis un poids me tirer contre le matelas.

PDV Guillaume

Je l'avais enfin retrouvée.
Je la sentais se décoller de moi. La sensation que je ressentais était comme si on m'arrachais de la peau. Ne supportant pas la douleur je l'empêchais de partir. Je la retenais simplement en la recollant contre moi.
Cette fille était tellement tout pour moi à présent. Nulle ne pouvait nous séparer définitivement et je m'en veux de ne pas avoir pris soin d'elle dernièrement.
Je me sentais tellement idiot de ne pas avoir vu qu'elle n'allait pas bien...

Lorsqu'elle se recolla à moi elle enchaîna aussitôt :

Anastasia : Chou, tu sais je t'ai parlé du job que j'avais trouvé directement en venant ici ?

Moi : Oui oui bien sûr, pourquoi ? Il y a un problème ?

Anastasia : Non, aucun. C'est juste que tu sais...je dois aller travailler là sinon je vais être en retard..!

Moi : Non. Je ne veux pas que tu partes !

Elle se leva d'une traite en laissant les paroles suivants glisser jusqu'à mes oreilles :

Anastasia : Ne t'inquiètes pas on aura tout notre temps pour ça cet après-midi, je te le promets.

Puis elle se retourna, ria et me fit un énorme sourire qui me donna envie d'attendre pour que plus tard, ce soit magique.

Pendant qu'Anastasia était partie au travail, je partis acheter quelques petites décorations pour organiser une surprise à ma bien-aimée plus tard dans la journée. J'achetai aussi un peu de nourriture et tout cela grâce à ma carte bancaire et mon argent de poche.

Pendant qu'elle travaillait, j'en profitais pour appeler mon meilleur ami :

Moi : Salut mec ! Ça va ?

Théo : Comme d'habitude et toi ? Je t'ai pas vu au lycée aujourd'hui, t'es malade ?

Moi : Moi ça va mieux que jamais. Non ne t'inquiètes pas je suis pas malade. Pour dire vrai, je suis à Québec avec Anastasia..

Théo : WoW t'es loin ! Qu'est ce que vous faites là bas ?!

Moi : Comme tu le sais, Anastasia était partie et hier soir j'ai pris le train pour la rejoindre. On va rester 2 ou 3 semaines là bas histoire qu'elle se change les idées. Ne t'en fais pas tout va bien ! Essaye d'inventer une excuse pour justifier mon absence en cours s'il te plaît et pour Ana aussi.

Théo : D'accord pas de soucis ! Tu peux compter sur moi ! Profitez bien vous deux !

Après cette discussion nous raccrochions. La dernière phrase que Théo avait prononcé laissait paraître beaucoup de sous-entendus à cause du ton de voix qu'il avait employé..
Sous-entendus auxquels, bien évidemment, je ne pensais pas forcément.

Avec Anastasia tout est différent. Tout est mieux. Tout est parfait à vrai dire. D'habitude, mes relations ne duraient pas plus de 2 mois et je couchais avec ma soit disant "copine" dès le premier soir. Mais la tout avait vraiment changé grâce à elle. Cela faisait maintenant 4 mois que nous étions ensemble et il ne s'était toujours rien passé. Anastasia était comme une perle rare que je me sentais obligé de protéger. Dès que je suis loin d'elle, ça ne va plus.
C'était réellement une perle rare, ou plutôt, MA perle rare et je n'allais pas l'abandonner de si tôt.