CHAPITRE – 2
Le condo de mon frère, est situé dans un bien meilleur quartier que celui de mon ancien appartement. Simon l'as acheté il y a un an environ, quand il a obtenu son poste permanent à la caserne.
A l'époque je suis allée lui donner un coup de main avec la peinture, mais je ne viens pas souvent ici. Je savais déjà que Simon avait du goût, il est toujours habillé à la dernière mode et ne me présente que des petites amies digne de figurer dans un magasine de mode mais, je ne me doutais pas qu'il avait un tel bon goût pour la décoration. Ce petit logement presque neuf, moderne et bien décoré possède 2 chambres. C'est une chance pour moi, comme ça je n'ai pas à me taper le canapé.
Simon est allé reconduire son pote chez lui pendant que je défais mes valises, enfin c'est ce que je devrais faire, mais pour une raison inconnu je m'attarde. Je suis assise au bord du lit et j'observe chaque détail de cette chambre, ma chambre devrais-je dire. Des grands murs blanc, un mobilier de bois massif noir, une couette en duvet gris roché et la très grande toile d'art abstrait dans les mêmes tons avec une touche de jaune canari, accrocher au dessus du lit, complète bien le style et s'accorde au reste du logement.
Cet endroit contraste avec mon ancien chez moi, mais il n'y avait pas grand choses à moi là dedans de toute façon, je l'avais choisis qu'en fonction du prix et du côté pratique.
Du bout du doigt je touche la signature sur la peinture, deux petits M stylisés qui se chevauche. Je me rappelle quand je l'ai peinte il y a quelques années, je n'ai fait que peindre pendant des mois au grand désespoir de toute ma famille, en particulier ma mère. Je croyais que toutes ces toiles étaient restées dans le grenier chez elle et je ne me doutais pas que mon frère avait récupéré certaines d'entres elles.
Quand j'y repense, je trouve que c'était plutôt une drôle de phase artistique. Je ne peinture plus vraiment maintenant.
Les souvenirs qui me remontent en mémoire me font sourire et ça fait tellement longtemps que je n'ai pas souris simplement ainsi, que ça me fait tout drôle dans l'estomac.
Sur une meilleure humeur je décide de remettre mon installation à plus tard et d'aller voir ce que mon frère à dans son frigo car je meurs de faim même si il n'est que 11 heures. Ça doit être de charger quelques unes de mes boites jusqu'à ma chambre pour accompagner les garçons qui m'as ouvert l'appétit, ça et le fait que je n'ai pas déjeuné encore une fois. Je devrais être en mesure de nous préparer un truc pour dîner en attendant le retour de Simon, faire des miracles avec des riens c'est ma spécialés depuis que je reste en appartement.
Dans la cuisine le plan de travail en granite noir est immaculé, comme tout le reste. J'avais déjà dis que mon frère était trop fier? Bref, je dois ouvrir toutes les portes avant de trouver enfin le garde-manger. Résultat: rien de vraiment mangeable. J'inspecte rapidement le contenu du frigo et jettes quelques trucs louches qui ont assurément dépassés leurs temps de vie. Ark!
Simon n'as sûrement pas fait son épicerie depuis plus d'une semaine. Bon sang, c'est pire que l'année où j'ai terminé mon cégep! On va mourir de faim!
Malgré tout, il y a un reste de pain qui à l'air encore potable et un paquet tout neuf et de viande froide. Bingo! Je nous prépare donc 2 sandwichs, je mets de côté celui de Simon dans une assiette. Je la recouvre de pellicule plastique et la remet dans le réfrigérateur en attendant son retour. Je m'installe ensuite sur le comptoir lunch avec mon sandwich et mon ordinateur portable. Je dois absolument passer en revue et traiter quelques photos de l'événement corporatif que j'ai shooter il y a 2 jours pour les envoyer à Gary avant la fin de la journée. La rédaction est prête à sortir son article, il ne manque que le visuel. Autrement dit, moi.
J'envoie les derniers fichiers dans ma Dropbox à l'instant même où la porte de l'appartement s'ouvre. J'ai eu juste assez de temps pour travailler mes meilleurs clichés et de les envoyer à mon boss.
-Hey! Ca va?
Simon entre dans la pièce en souriant. Il tient un sac de provisions dans chaque main et enlève ses chaussures en appuyant sur le talon avec son autre pied.-Oui, plutôt bien ! J'viens de finir mon travail et ça m'as pris beaucoup moins de temps que c'que j'avais prévu, mais j'ai pas eu le courage de défaire mes valises. J'avais faim, j'nous ai fait des sandwichs et l'tien est dans l'frigo!
-Wouaw! Merci...j'ai pris des trucs pour souper. Dit-il en secouant les sacs. Tu dois travailler c'soir?
Simon dépose les provisions sur le comptoir et je referme l'écran de mon ordi.
-Non, j'ai pris congé ce week-end. Dis-je incertaine, haussant une seule épaule parce que prendre mon congé du "Mag" pour le wee-end était son idée à lui.
-Tant mieux! Tu veux qu'ont passe la soirée ensemble?...les gars voulaient se r'trouver chez O'Casey en bas d'la rue, mais si t'aimes mieux, on peut s'louer un film...
Je me rends compte par le son de sa voie qu'il marche sur des œufs, alors j'éclate de rire. On avait rien de rellement prévu alors ce n'est pas non plus comme si il était entrain de m'annulé. Dois-je vraiment lui rappeler qui de nous deux est le plus âgé? Je peux encore m'occuper seule, et c'est moi qui devrais prendre soin de lui.
-Simon, j'ai pas besoin d'une nounou! On as plein de temps devant nous pour s'écouter des films. Si t'as rendez-vous avec tes amis, alors vas-y... te prive pas pour moi. Tu va pas commencer à faire ta mère, d'accord?
-Pas question que j'te laisse toute seule! Reprend-t-il en haussant le ton.
Mon dieu, il a presque l'air affolé.
- Écoute de toute façon, j'ai un million d'choses à faire, à commencer par défaire ces foutus valises.
J'essaie de le rassurer, mais son expression ne change pas d'un poil.
Alors je contourne le comptoir lunch pour aller me planté devant lui, les épaules bien droite et j'espère intérieurement paraître plus solide qu'au cours des derniers mois, car la dernière chose que je veux, c'est sa pitié. Ses yeux scrutent les miens un instant.
-Ok j'reste.
Sa voix est clame et posée, comme si il avait prit la décision qui lui revenait.
Merde, mais pourquoi il se prend pour mon père? Mon pied tape par terre et je le fusille du regard.
-Pas question!
Je sens mon visage prendre une teinte cramoisie, je boue littéralement sur place. Mon petit frère va devoir comprendre une chose très importante si nous devons cohabité et c'est la confiance! J'apprécie son aide mais j'exige d'être traité en adulte.
Je prends une grande inspiration prête à lui lâcher une bombe de colère mais, il m'interompt. Simon pose délicatement sa paume à mi-chemin entre mon cou et ma joue pour me désamorcer, relève mon menton et parle calmement.
-Marie...j'ai pas l'intention d'te materner...c'est juste que...si j'te laisse faire, tu vas rester ici toute seule tout l'temps....tu vois déjà presque personne...
Sa réflexion, son honnêteté me déstabilise et je me calme presque instantanément. J'apprécie sa franchise et il n'as pas du tout tord. Je sais que j'ai très peu d'amis et j'entretien très mal mes relations. Par contre, je ne vois pas comment rester cloîtrer avec mon frère dans son appart pourrais m'aider à y changer.
-Viens au pub avec nous. Ajoute mon frère, comme si il répondait à mes réflexions.
Il ne bouge pas, il attend que ses paroles se frayent un chemin dans mes pensées. D'ailleurs je reconnais qu'il a raison et je veux bien m'améliorer. Cela fait parti de toutes les raisons qui mon poussé à partir et de venir vivre ici. Alors je prends une décision mais, je ne veux pas avoir l'air d'abandonner trop vite donc je fais semblant de négocier avec lui.
-Hum...qui va être là? Vous êtes combien?
-Aucun d'mes anciens amis, si c'est c'que tu veux dire. J'ai pas vu Chase, Henri et les autres depuis 3 ou 4 mois au moins... Apporte ton appareil photo, et au pire si on d'viens fatiguant, t'auras d'quoi à faire... Le style du local au Pub, c'est pile ton genre de décor!
-Quoi?! T'as pas vu tes amis depuis 3 mois? Comment ça? Avec qui tu traîne? Je répond avec ma petite voix complètement énervé.
C'est trop de questions en même temps bien entendu, mais je suis sous le choc que mon frère ne fréquente plus ses amis d'enfance. Même si c'était des mecs prétentieux, méchants et que je n'ai jamais compris pourquoi mon frère se tenait avec eux, ce revirement est la dernière des choses à laquelle je m'entendais aujourd'hui.
- Ouais...c'sont plus vraiment mes amis Marie. S'explique Simon On avait pus grand choses en commun, j'en ai d'autres des potes...Je suis sûr que tu va les aimer, c'est juste des gars du boulot.
Bon j'avoue, j'ai un préjugé.... Et ça se résume par muscles, miroirs et un cerveau de la taille d'une arachide.
Je grince des dents et marmonne.
- Génial! Une soirée avec des pompiers!
Je suis carrément sarcastique et Simon éclate de rire. Un rire fort alors qu'il déploie sa tête vers l'arrière et quand je le voie rire de si bon cœur, je ne peux m'empêcher de rire moi aussi
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Wonderwall
Chick-LitJe ne possédais presque rien et j' avais très peu d'ami à l'époque ou j'ai quitté mon petit meublé dans l'est de l'île. Je travaillais fort, je vivais simplement et je divisais tout mon temps entre le boulot et les études. Je n'avais que 23 ans et e...