Chapitre 3

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Driiig fit la sonnerie en annonçant la fin de la première heure et le début de mon périple vers la classe d'Anglais.
Je me levais rapidement de ma chaise, et sortais de la salle d'étude. Il ne me restais plus qu'à montrer les escaliers et à prendre le couloir de gauche.
Une fois devant la classe, je me rangeais à côté de Alohé Tybli, ma seule et unique amie et la laissait me raconter son superbe week-end.
Moi, j'étais concentrée sur Daon Gaétas.
Cela faisait déjà plusieurs jours qu'il s'intéressait à moi alors qu'avant il ne m'adressait même pas un regard.
Soit il a besoin d'un de mes services pour sortir discrètement du lycée.
Soit il a déraillé.
Sans m'attarder plus longtemps sur le cas Daon, je racontais à mon tour mon weekend (pourri) à Alohé et nous entrâmes en classe.
Je sortis mes affaires de mon sac et m'empressais d'écrire sur un bout de papier : qu'est-ce que tu me veux ?
Je le fis passer à Alohé qui le passa elle même à Daon.
Celui-ci parcouru rapidement le papier et griffonna rapidement sa réponse avant de le passer à Alohé qui me le repassa.
Il était écrit :
Tu verras bien la semaine prochaine.

Sachant très bien qu'il était inutile d'insister, je rangeais le papier dans ma poche et me reconcentrais sur le cours. Aujourd'hui littérature !
La prof nous présenta un livre "très important pour notre culture générale" , nous demanda de lire les trois premiers chapitres et de répondre grâce à ce que nous avions pu remarquer, aux questions du petit papier qu'elle nous distribua.
J'écrivais rapidement les réponses sur ma feuille, la rangeais dans mon classeur et fermait celui-ci pour montrer à la prof que son cours ne m'intéressait pas du tout. Celle ci me jeta un regard noir mais continua son cours comme si de rien n'était, ne voulant sans doute pas l'interrompre pour classeur fermé.
Je passais donc le reste du cours à regarder par la fenêtre, espérant y voir quelque chose de différent de d'habitude.
Peine perdue, la cloche sonna sans que rien d'intéressant ne se soit passé.
Je me levais rapidement de ma chaise et attendais Alohé. 
Comme d'habitude, elle pris tout son temps pour ranger ses affaires sachant très bien que ça me faisait enrager et rigola fasse à ma tête faussement énervée.
"Allez viens Ilo'  fit-elle, allons profiter du doux air frai de la cours.
-Mouai c'est ça acquiesçais-je, ce sera toujours mieux que de rester étouffer dans cette salle d'anglais.
Toujours en rigolant Alohé et moi sortîmes de la salle d'Anglais et nous dirigeâmes vers la cours.
C'est à ce moment là que l'alerte bombardement retentit, et oui, nous sommes en guerre.
Alohé regarda autour d'elle, paniquée et cria :
"Ce n'est qu'un exercice hein Ilo ?
-Vu les sonneries qui hurlent dans le quartier ça m'étonnerait. Lui répondit-je. Mais ce n'est pas la première alerte, on connais le point de mise en sécurité maintenant, il nous suffit de le rejoindre ! Allez suis moi.
Et je partis en courant à travers les couloirs, Alohé sur les talons.
C'était la 50ème alerte depuis le début de la guerre, au début on en avait une toutes trois semaines, maintenant c'est passé à une par semaine. Sans compter les exercices.
Mais si je ne me concentre pas un peu plus sur le point de mise en sécurité, je sens que nous n'allons pas nous en sortir vivantes je tournais à gauche dans le couloir n 3 et dévalais les escaliers qui se trouvaient au bout pour arriver dans la cave/entrepôt du lycée. Nous étions arrivés.
Il ne reste plus qu'à attendre.

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