Chapitre 20

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Olio, Eyan, Zorian et Nol me faisaient fasse. Tous étaient plongés dans leurs pensées, à la recherche d'une solution, le front plissé par l'inquiétude.

Lorsqu'ils étaient rentrés à Nalo, peu de temps après moi, ils avaient absolument tenu à connaitre la raison de mon retour quelque peu, avancé et les événements qui m'avaient empêchée de négocier du temps supplémentaire à passer pour "travailler".

J'avais hésité quelques secondes à leur dire la vérité mais avait rapidement capitulé, me rendant compte qu'il ne servait à rien de refuser leur aide. J'avais avoué l'agacement du président russe suite à mon retard, sa menace de renvoie et sa condition pour que je reste à mon poste de serveuse officielle du président.

Depuis, mes quatre coéquipiers réfléchissaient. Fallait-il que j'accepte le service qu'il allait me demander, quel qu'il soit, pour permettre à la mission de continuer, ou que je refuse s'il s'avérait trop aberrant.

Après dix bonnes minutes de réflexion, Nol releva la tête puis se tourna vers moi.

-Ecoute moi bien Ilona dit-il. Tu t'es mise là dedans toute seule, tu t'en sortira toute seule. Si tu estime que ce n'est pas une bonne chose. Tu ne le fais pas, sache juste qu'à ce moment là, tu seras redirigée vers un autre secteur de la résistance. Si tu estime que c'est quelque chose de faisable alors fait le, tu resteras dans notre équipe d'espionnage. Ça te va ?

-Parfaitement.

-Bon, fit Olio, le problème est réglé.

-Ça me fait penser que j'ai oublié de te dire quelque chose. Alohé m'a transmit un message pour toi. Elle est ok pour te retrouver ce soir au parc d'entrainement, dans une dizaine de minutes.

Je soupirais, depuis quelques temps, être en retard était devenue chose anodine.

Je courais dans l'entrée pour chausser mes baskets chéries (les talons c'est définitivement pas mon truc) et sortais de la maison en trombes.

Pour aller au parc d'entrainement il fallait environ 10 minutes...

En sprintant.

Je forçais mon corps à se mouvoir toujours plus vite malgré la douleur qui le traversais à chaque seconde supplémentaires de supplice. Plus que cinq minutes. Je savais que si je n'arrivais pas à l'heure, Alohé partirait sans m'attendre et me ferait la tête pendant les cinq mois à venir.

Lorsque j'arrivais au parc. On aurait dit que je n'avais jamais reçu de formation pour devenir espionne. J'étais pliée en deux par un point de côté et ma respiration était sifflante.

Ma vision était troublée et c'est à peine si je distinguais Alohé qui s'approchait prudemment.

-Et ça se dit espionne ! rigola-t-elle.

-Apparemment. Articulais-je avec difficulté.

Laisse moi. Deux minutes. Pour reprendre. Mon souffle. Et on pourras. Parler normalement.

Alohé sourit et me pris doucement par le bras. Elle nous fit asseoir sur un banc et attendis patiemment que je puisse parler à nouveau.

Quelques minutes plus tard, elle entrepris de me poser une multitude de questions :

-C'est bien l'activité d'espionne ?

-Moui pas mal.

-C'est dur ?

-Assez.

-Je te manque ?

-Malheureusement oui.

RésistantsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant