Chapitre 21

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Je me tenais bien droite dans ma robe blanche. Une semaine s'était écoulée depuis mon "retard" et j'avais eu tout le temps de prévoir les différents cas de figures avec Eyan.

Elle avait été très claire, si la situation tournait mal. Il n'était pas question que je vienne chercher de l'aide auprès d'elle où de n'importe quel autre membre de l'équipe d'espionnage. Il ne fallait pas faire sauter leurs couvertures. Quitte à ce que j'en meure. Voilà pourquoi j'étais doublement stressée.

Le président Russe me tournait le dos, absorbé par le contenu d'un tiroir, qu'il scrutait comme s'il évaluait ce qu'il pourrait en faire.

Son neveu, Alexey était assis dans un fauteuil rouge en velours où il semblait évaluer mes capacités, observant avec attention chacun de mes mouvements.

Quand enfin le président russe se retourna, je me détendais un peu, Alexey allait devoir cesser de m'observer.

Mais mon répit fût de courte durée.

En moins de temps qu"il ne faut pour le dire. Un poignard fusait droit vers mon cœur.

Je l'évitais in extremis en m'accroupissant mais déjà, deux autres poignards fusaient vers moi. Je roulais sur le côté et me relevais. Un dernier poignard volait vers moi, je me décalais sur le côté...

Je me rendais compte de mon erreur une fraction de secondes trop tard. En même temps que le premier, un deuxième poignard avait été lancé, ce dernier fonçait droit vers moi et je me rendait rapidement compte que je ne pourrais pas l'éviter, ou du moins pas totalement. Je me décalais à nouveau et sentais une brûlure contre ma joue. J'y posais la main et me retenais de crier. Sous mes doigts, je sentais une coupure. Peu profonde certes, mais qui saignait abondement et faisait extrêmement mal. Ma vision se troublait, et c'est à peine si j'entendis le : "Onan ! On avait dit qu'on ne mettait pas de poison sur les poignards !" Qu'avait grondé le président russe.

Je serrais les dents et me forçais à me maintenir debout.

Un mal de crane épouvantable se rependait dans ma tête. Tout autour de moi résonnaient les voix d'Alexey, du président russe et d'une autre personne qui m'était inconnue.

-Mais elle ne s'est pas évanouie se défendit la voix que je ne connaissais pas.

-Elle aurait pu vu la dose que tu as mis.

Une fois que le mal de crane fût partiellement passé, me mettait en alerte et raffermissait mes appuis bien que la douleur ne m'ai pas quittée. J'étais prête à en découdre.

-Calme toi et assieds toi ! M'ordonna un homme au cheveux et aux yeux bruns.

-Pourquoi devrais-je obéir, vous m'avez envoyé un poignard couvert de poison à la tête, il me parait normal de me méfier de vous.

-Parce que vous n'avez pas le choix et que vous êtes en infériorité numérique, me répondit l'homme.

Je réfléchissais à toute allure, dans la pièce il n'y avait que moi, les trois hommes semblaient avoir une bonne condition physique, si je me débattais, j'allais aggraver mon cas. Je m'asseyais.

-Bien approuva le président. Nous allons te poser différentes questions et si tu nous répond en mentant, tu te prend un coup. Les règles du jeu sont-elles claires ?

-Très sifflais-je, entre mes dents.

Le président russe se tourna vers le type que je ne connaissais pas et dit:

-Onan, tu t'occupe des punitions, moi et Alexey on s'occupe de l'interrogatoire.

Le dit Onan hocha la tête et se tourna vers moi dans l'attente du premier coup qu'on l'autoriserait à me porter.

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⏰ Dernière mise à jour : Mar 16, 2020 ⏰

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