Résistants

Chapitre 16

Eyan releva tant bien que mal la tête et s'approcha de Nol.

-Nol ? Demanda-t-elle avec douceur.

Il ne répondit pas.

-Nol, je sais que c'est difficile mais reprends-toi. Nous ne pouvons pas nous permettre d'afficher nos véritables émotions.

Il ne me répondit toujours pas mais se redressa à son tour.

-Bon, poursuivit-elle. Nol et Zorian, vous rentrez chez vous, vous n'êtes plus en état de faire quoi que ce soit. Olio tu m'aides à terminer la formation d'Ilona.

Quand à toi, elle se tourna vers moi et déclara froidement: Tu as intérêt à intégrer rapidement ce qu'on va t'apprendre car je ne compte pas perdre un autre équipier. Clair ?

-Clair.

-Bien, approuva-t-elle.

Tu vas affronter Olio et ensuite il te donneras des fiches sur les différentes personnes que nous allons espionner et les éléments principaux de la sécurité des lieux. Maintenant commencez le combat.

Olio s'avança.

-Pourquoi n'as tu pas pleuré ? Lui demandais-je

-Je n'ai pas le droit, répondit-il. Je suis le chef de l'équipe, je dois être celui qui reste debout quand tout le monde s'effondre. Si je flanche tout le monde va être fragilisé dans la mission.

-Alors pourquoi Zorian et Nol ont-ils obéit quand Eyan leur a ordonné de partir si c'est toi le chef ?

-Elle est ma seconde, si je ne suis pas là, c'est elle qui commande.

En plus j'ai légèrement hoché la tête, si tu avais été plus attentive à mon langage corporel, tu aurais perçu mon approbation.

-Pardon.

-Ce n'est pas grave mais concentre-toi car le combat va commencer. Il sortit son poignard et je fis de même avec le mien.

Nous tournâmes en rond pendant une petite minute puis je me décidais à engager le combat. Ma lame sifflait de part et d'autre de lui mais il parait chacun de mes coups.

-Tu n'es pas assez rapide, commenta Eyan qui ne perdait pas une miette du combat.

La seconde d'attention que je lui accordais fut celle de trop, Olio me fit un croche-patte et je tombais à genoux. Il plaça tranquillement sa lame sous ma gorge et me sermonna :

-Faire attention à son environnement lorsqu'on combat est essentiel mais il faut faire attention à doser cette attention afin qu'elle ne nous fasse pas défaut durant le combat. Il me rendit mon couteau et me laissa me relever. Recommence.

Cette fois ci, ce fût lui qui engagea le combat sa lame sifflait de tous les côtés et je peinais à parer tous ses coups. Il était beaucoup plus coriace qu' Eyan.

Encore une fois, je perdis le combat et ce fût pareil pour tous ceux qui suivirent.

Au bout du quinzième, Olio annonça que c'était la fin de l'entraînement physique. Il me remit quatre fiches et demanda à Eyan de me ramener chez Nadia.

Celle-ci décréta aussitôt qu'on rentrait en courant et c'est comme ça que j'arrivais essoufflée et transpirante à Nalo.

-C'était pas aujourd'hui que les deux nouveaux arrivaient ? Me demanda Eyan.

-Si je crois.

-Et bien on sera rapidement fixés.

Elle poussa la porte d'entrée de Nalo...