Chapitre 4

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L'alerte a duré plus d'une heure et encore une fois, le lycée est passé entre les gouttes des bombes, au grand soulagement des élèves. 

Tout le monde parlait de la Russie qui nous avais envahi l'Est de l'Amérique.
On ne reconnaissait presque plus notre belle ville Washington à cause des bombardements des forces Américaines qui essayaient de la reprendre aux russes.

Alohé, qui venait de terminer son long monologue sur la probabilité (très faible) que l'Amérique délivre Washington, se mis sur la pointe des pieds et essaya de repérer la sortie la plus proche sans toutefois y parvenir.

"Ilo ! Demanda-t-elle. Tu connaîtrais pas un passage qui pourrait nous faire sortir de la cohue plus rapidement ?

-Mm oui j'en connais un mais, il n'est pas plus rapide, il permet juste de sortir d'ici discrètement.

-Ah, dommage grommellera t'elle."

Et elle se lança dans une série de blagues plus ou moins drôles qui avaient tout de même le mérite de faire passer le temps.

Dix minutes plus tard, Alohé et moi étions dehors en train de parler sport tout en attendant  la reprise des cours quand la voie du grand retenti dans les hauts parleurs.

"Bonjour à tous les élèves déclara-t-il, étant donné que le réseau électrique du lycée à été endommagé durant le bombardement, tous les élèves du lycée sont priés de rentrer chez eux dans les plus bref délai afin de laisser le champ libre aux robots répareurs.
Bonne soirée à tous "

A peine l'annonce fut-elle terminé que tous les lycéens se précipitèrent vers la sortie, trop contents pour la majorité, d'échapper à une heure de cours.

Et pour ma part, louper une heure de cours ne me dérangeais pas car tous les soirs depuis le début de la guerre, j'étudiais les cartes de tous les endroits et villes importantes stratégiquement pour la guerre afin que si je suis enrôlée, je puisse avoir un bon poste, un bon salaire et permettre une meilleure vie à ma famille.

A condition que je survive et que je m'entraîne à fond.

C'est pour ça que terminer plus tôt ça ne me dérange pas.
Ça m'arrange même.
Comme ça j'aurais plus de temps pour m'entraîner et je ferai des choses plus intéressantes.

-Hé ho ! Ilona dit Alohé, tu es encore en train de penser à tes entraînement je parie, mais tu veux pas plutôt venir chez moi pour faire une soirée pyjama?
Comme font toutes les filles normales de notre âge.

-Mais je peux pas Lolo, il faut que je travaille si je veux que Eylie puisse aller au lycée. Moi j'ai pu y aller parce que maman avait économisé depuis ma naissance. Mais pour elle il faut que je travaille.

-Est-ce que ce soir tu as du travail? Me coupa Alohé.

-Heu ben oui il faut que je travaille les cartes de...

-Du travail rémunéré.

-Heu non

-Et demain matin ?

-Non plus mais...

-Donc tu es disponible.

Allez j'appelle ta mère et la mienne pour les prévenir et après, on ramène le vélo chez toi et on file s'amuser chez moi !"

Alors ça c'est typiquement une réaction à la Alohé.
Elle parvient toujours à ses fins. Elle est capable d'attendre un an pour obtenir ce qu'elle veut mais pendant un an, elle ne relâche jamais la pression.
Aujourd'hui elle a décidé qu'on ferrait une soirée pyjama, et bien on fait une soirée pyjama.
C'est non discutable.

"Youpiii cria Alohé alors même qu'elle était encore au téléphone.
Merci beaucoup madame...

...Oups pardon, je vais refaire, merci Tania...

...Non non, nous avons une cave dans mon immeuble, on pourra facilement se mettre en sécurité s'il y a un bombardement...

...Oui bien sûr que votre fille est d'accord...

...Mm 10h00 c'est un peu tôt...

...bien sûr mais 11h00 c'est mieux...

...d'accord, on va faire ça...

...Ho mais bien sûr...

ILONA ! Ta mère veut te parler.

Je saisissais le téléphone et le portait à mon oreille.

"Bonsoir jeune fille dit ma mère au bout du fil.

-Bonsoir madame je répondis.

-Alors comme ça on va dormir chez son amie.

-Ce n'est pas mon idée.

-Ça je m'en doute mais j'imagine que tu a été rapidement convaincue. 

-Tu connais aussi bien Alohé que moi et tu sais très bien qu'elle m'a sorti ses "arguments de l'enfer".

-Mais oui je sais ma nouncha (nouncha pour ceux qui viennent d'une autre planète, c'est un surnom affectif très à la mode en 2078 qui est  l'équivalent de choupette  en 2035)
Allez, n'oublie pas de venir poser le vélo chez nous et de prendre tes affaires. À tout à l'heure.

-À tout à l'heure.

RésistantsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant