C h a p t e r 7

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Le 26 Décembre 2014 :

93.

93 est le nombre inscrit sur mon poignet. J'étais étonnée à mon réveil de voir que celui de ma clavicule avait disparu. Peut-être qu'il était trop visible et que sur mon poignet il paraîtra plus discret ? Aucune idée.

Cela fait trois jours que chaque matin, ce nombre diminue de un. Hier était le 94 et demain sera le 92. Tout à commencé à 96.

Pourquoi 96 ? Aucune idée.

J'y réfléchis depuis trois jours. Je ne dors plus, en essayant de trouver une explication rationnelle. Mais rien. Rien de rationnel ne convient à cette situation.

Je me suis dit que c'était forcément un décompte. Mais à quoi servirait-il ? Ou à qui ? Aucune idée.

Je me pose un tas de questions et toutes sont sans réponse. Je ne cherche qu'à comprendre. Mais je ne sais même pas par commencer. Peut-être que je devrais me concentrer sur la signification du nombre "96" pour l'instant ? C'est ce que je vais faire. Et tout de suite. Chaque minute peut m'être précieuse.

***

J'avais décidé d'écrire sur un cahier toutes mes expériences ces trois derniers jours, pour mieux m'y retrouver et pour m'assurer de ne pas laisser passer un seul indice. Chaque indice peut-être utile, et je ne me permettrai pas dans laisser passer un. Je pris l'ordinateur portable qu'Anna m'avait offert pour Noël et cherchai 96 sur la barre de recherche.

"Signification des chiffres" je cliquai dessus.

Je descendis le long de la page jusqu'au numéro que je cherchai.

"96 : Vous vous apercevrez que quand le total des chiffres dans un numéro est égal à 15, la signification est la même. Allez donc voir la sa signification plus haut."

Ils se foutent de moi.

"15 : Ce numéro correspond au Diable en personne. Aux Démons. À l'enfer. "

Cette phrase me fit froid dans le dos. L'enfer ? Le Diable ? Mais pourquoi ?

Je décidai de regarder sur d'autres sites pour confirmer le premier. Mais malheureusement, ils étaient tous affirmatifs : le numéro 15 correspond au mal, et je pris peur.

Pourquoi moi ? Pourquoi est-ce que l'on m'a choisie ? Ai-je fais quelque chose de mal ?

Jayden entra dans ma chambre en trombe.

- Ella ?! Ella tu vas bien ?! Demanda-t-il paniqué.

- Oui, tout va bien, qu'est-ce qu'il se passe Jay ? Questionnai-je à mon tour, fronçant les sourcils.

- Je... Laisse tomber.

Il s'apprêta à quitter la pièce mais je le retins.

- Jay... S'il te plait j'ai besoin de savoir, suppliai-je.

- J'ai entendu ta voix dans ma tête, m'appelant au secours. Elle raisonnait tellement que j'ai fini par croire qu'elle était réelle. J'ai eût peur qu'il t'ai arrivé quelque chose...

Il baissa la tête.

- Ne t'en fais pas, je vais bien, le rassurai-je en le prenant dans mes bras.

Je me surprise d'ailleurs toute seule parce que je ne me pensais pas capable de faire une chose pareille. Peut-être que c'est le choque de savoir que le Diable en personne me surveille.

- J'ai vraiment besoin que tu me racontes certaines choses sur ton passé El'...

- El' ?

- Un petit surnom que je t'ai trouvé, puisque tu m'appelles tout le temps Jay, sourit-il.

- C'est toi qui m'a demandé de t'appeler comme ça...

- C'est vrai, me coupa-t-il et je me rendis compte que j'étais toujours dans ses bras. Alors ? Reprit-il, n'ayant pas l'air de vouloir bouger.

- Mmh... Je... Tu sais, c'est pas facile de déballer sa vie, comme ça...

- Tu préfères que je te pose des questions ?

- Ouais... Soupirai-je.

- Alors... Pourquoi tu es placée en orphelinat et depuis combien de temps ? Commença-t-il.

- Depuis que j'ai sept ans. Le jour de mon anniversaire, ma mère m'a annoncé que maintenant qu'elle était seule à s'occuper de moi, ça serait plus facile pour elle de vivre si j'étais dans une famille d'accueil.

Il fit de grands yeux.

- Elle t'a abandonnée ? Comme ça ? Sans raison ?

- Oui.

- Et ton père ? Il ne pouvait pas l'aider ?

- Mon père ? Riai-je. Il est partit quand j'avais quatre ans. Il buvait tous les soirs et abusait de moi... Les larmes me montèrent aux yeux et je fis tout mon possible pour les chasser. Puis il est partit, du jour au lendemain, sans donner de raison. Enfin ça, c'est ce que ma mère me disait, repris-je.

- Je... Ella... Je suis tellement désolé...

- Je ne veux pas de ta pitié Jay.

- Je n'ai pas pitié... Je compatis, c'est tout. Si tu as besoin de quoi que ce soit, n'hésite pas, d'accord ?

J'hochai la tête et quand il remarqua que je pleurais en silence, il me reprit dans ses bras, me réconfortant.

Mais maintenant qu'il savait une grande partie de mon passé, il n'avait plus aucune raison de me cacher les mystères de cette ville.

Highway to Hell → TerminéeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant