Highway to Hell → Terminée

C h a p t e r 10

Lisez le chapitre avec le lien dans le média, si vous pouvez. :) Bonne lecture ! xx

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Comment ai-je pu croire que quelqu'un pouvait tenir à moi ? Évidemment que Jay me déteste, il fait semblant de m'apprécier quelques jours pour que ma chute soit encore plus terrible à chaque fois.

Mais maintenant c'est terminé. Je ne lui adresserai plus la parole, je ne lui adresserai plus un regard, il disparaitra de ma vie comme la plupart des gens qui y sont rentrés et qui m'ont fait du mal, tel que mes parents. C'était une promesse que je m'était faite et je ne brise jamais les promesses. J'ai qu'une parole et j'y tiens.

Je pense, et j'espère qu'il s'en veut depuis l'incident d'hier car lui non plus n'ose me regarder et il baisse ses yeux dès qu'il passe devant moi. Il m'a détruite intérieurement, en une seule fois, autant que toutes les personnes de mon passé l'ont fait. Simplement parce que je tenais à lui plus que quiconque d'autre et ce n'est apparemment pas la même histoire de son côté.

- Ella ? M'appela-t-il, inconfortablement. Il stresse.

Mais je l'ignorai. Je tiendrai cette promesse, aussi longtemps qu'il le faudra. Le diable me surveillant, ou pas.

- Ella, je t'en supplie... Écoute-moi...

Il avait les larmes aux yeux, et je ressentais à ce moment là de la culpabilité et de la compassion.

Non.

Il faut que je tienne, au moins une semaine, pour lui montrer qu'il m'a vraiment fait du mal.

- Bébé tu deviens complètement ridicule là.

Comment m'avait-il appelé ? Je me retournai et le giflai, puis partis dans ma chambre d'un pas précipité. Demain je vais en cours et je n'en ai sincérement pas envie. Mais il le faut, alors j'irai. Et ça juste pour convaincre Anna qu'elle mérite que je sois sa fille adoptive.

- Y en a marre de ton comportement de gamine ! Cria-t-il.

Je vais craquer, je vais craquer, je vais craquer...

- Moi je suis une gamine ? Mais que devrais-je dire de toi ? M'exclamai-je, horrifiée.

J'ai craqué. J'ai rompu ma promesse à cause de lui. Bon, au moins, je ne lui pardonne pas.

- Je t'ai déjà dit une centaine de fois que je suis désolé ! Revint-il à un ton à peu près normal.

- Et je t'ai dit que je ne t'excusais pas pour ce que tu as fait.

- Mais c'est bon, ça fait partit du passé maintenant !

- C'était hier, Jay, soufflai-je.

- Eh bien, il semblerait que ça fait une éternité que tu fais la tête.

- J'ai de bonnes raisons il me semble.

Il sourit puis s'approcha de moi. Mon cerveau voulait que je cours loin de lui, mais mon coeur l'en empêchait. Et mes sentiments était bien plus forts que ma capacité d'intelligence.

Attendez... Mes sentiments ? Moi j'ai des sentiments pour Jay ? Non, impossible.

Une larme coula sur ma joue mais il l'essuya avec sa main. Je le regardai, dégoutée.

- Ne me touche pas, soufflai-je.

- Je m'excuse, Ella. Matt m'a ramené à la réalité et... Je lui ai demandé de partir, pour pas qu'il ne me voit pleurer. Tu sais ce que c'est pour moi de pleurer ? Je n'ai pas pleuré depuis mes 5 ans, lorsque je voyais à répétition ma mère se faire violer devant moi par des hommes différents, tout le temps, à cause de mon père qui les payait. Parce que tu crois que ton père est le seul à être homme cruel, mais le miens n'était pas mieux. Et puis un jour tout s'est arrêté. Ma mère était une femme différente. Malgrès tout ce qui lui ait arrivé, elle continuait de sourire. Et j'admire ma mère pour ça. Tout ça pour te dire que quand je pleure, je ne le fais pas pour rien. Et je remarque que tout ce que je fais pour toi, ect... Je le fais parce que je tiens à toi Ella. Et même si je te fais souffrire et que tu ne me le pardonneras probablement jamais, je continuerai de prendre soin de toi, parce que je te l'ai promis et que je tiens chacune de mes promesses.

Je pleurai. Non seulement parce que ses paroles m'avait émue, mais aussi parce que il avait beau me faire du mal je l'aimais, et je l'aimerai toujours, inconditionnellement. Et ça, je m'en voudrai toujours autant pour ressentir un tel sentiment, aussi fort pour une personne. Pour une personne qui me fait du mal, plus précisément.

Comment ne pas lui pardonner ? Je crois que je vais faire une exception et briser cette promesse. Parce que je sais de toutes façons que rien ne pourra m'éloigner de lui, même pas le mal qui me surveille en permanence. On avait beaucoup plus de point en commun que je n'aurais pu imaginer.

- Dis quelque chose... Souffla-t-il à mon oreille puis il colla son front contre le miens en prenant mes mains délicates dans les siennes un peu plus imposante.

- Je... Je te pardonne, finis-je par avouer, vaincue.

Je l'aime beaucoup trop. Finalement j'aurais tenue un jour en lui faisant la tête. C'est déjà ça. Et pour une raison inconnue, je me mise à pleurer à chaude larme dans ses bras qui me réconfortaient.

- Tu m'avais manqué...

Je fermai mes yeux, me laissant bercer par sa voix.