CHAPITRE 12

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Mardi 12 Juin. Aujourd'hui était une journée sans entraînement pour les Bleus, en attendant de prendre le bus qui les conduirait à Moscou en début de soirée pour assister au gala d'ouverture de la Coupe du Monde qui se tiendrait au Palais des Congrès du Kremlin.

Sam et Antoine étaient en plein fou rire sur le lit encore défait de la photographe. Après leur jus d'orange hebdomadaire sur le balcon ils avaient décidé de rester tout les deux pour continuer leur conversation, et avaient appelé le service d'étage pour qu'on leur monte le petit déjeuner.

A présent l'attaquant s'essayait à la photographie avec le Reflex de la brunette, prenant tout et n'importe quoi en photo sous le rire communicatif de son amie, tandis qu'une musique pop résonnait depuis le Macbook posé sur le bureau.

Bizarrement la conversation qu'ils avaient eu le soir de leur arrivée à Istra ne les avait pas éloigné. En fait ils étaient encore plus proches qu'avant, aussi étonnant que ça puisse paraitre. Peut être que le fait de savoir qu'il ne se passerait rien entre eux avait annihilé toute forme de malaise. Où bien simplement étaient ils tout les deux trop occupés par leurs journées rythmées par la préparation de l'équipe pour repenser à un quelconque rapprochement. Toujours est il que depuis deux jours leurs fous rires répétitifs et leur complicité grandissante inondaient les murs de l'hôtel et se propageaient chez tout les garçons, créant une atmosphère de bien être général.

Antoine se redressa sur les draps froissés pour photographier la jeune femme tandis que la musique changeait imperceptiblement sur l'ordinateur de Sam, répandant un vieux morceau de Glenn Miller dans la chambre.

Le garçon haussa un sourcil étonné en écoutant la musique qui émanait du Macbook, avant de faire une moue approbative en ramenant le capteur de l'appareil photo contre son iris bleu pour immortaliser le joli visage féminin qui prenait une gorgée de café chaud. Même si ça n'était pas du tout le genre de musique qu'il écoutait d'habitude, il devait reconnaître que le son allait parfaitement à Sam. C'était un jazz de l'ancien temps, vintage et remplit d'histoire. C'était tout à fait elle, pensa-t-il en déclenchant le petit bouton de l'appareil pour immortaliser la jeune femme qui souriait à l'objectif.

Il baissa le Reflex pour regarder le cliché dans la galerie photo, et afficha une moue étonnée en découvrant l'image, avant de la montrer à Sam.

- J'aime beaucoup celle là. Lança la jeune femme en regardant son visage sur le petit écran d'un oeil professionnel. Tu en as fait avec le filtre noir et blanc ?

- Non, pas encore.

- Attends. Ajouta-t-elle en prenant l'appareil pour effectuer les réglages. Tiens, essaye avec ça.

Elle lui rendit le Reflex et le garçon ramena le film contre sa pupille pour cadrer le visage angélique de la photographe.

- Quand tes modèles arrivent pas à se détendre, tu leur parle de quoi pour les amener à se libérer ? Demanda l'attaquant en appuyant une nouvelle fois sur le déclencheur.

- Je leur parle de leur travail, de leurs passions. De quelque chose qui les anime profondément. Comme vous avec le football. Expliqua la brunette en haussant les épaules. On est beaucoup plus réceptif quand on sais de quoi on parle. Parce qu'on se concentre sur ce qu'on veut communiquer et pas sur l'objectif qui nous fixe.

- Et toi alors ? C'est quoi tes passions ? Interrogea le garçon en changeant de place sur le lit pour essayer un autre angle. Autres que la photographie, bien sur.

- Les voyages, évidemment. Dit elle avec un sourire pensif. Je pense que c'est ce qui te complète entièrement. Je sais plus quel auteur a dit un jour 'Rester c'est exister, voyager c'est vivre'. Je me suis forgé sur ce concept.

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