CHAPITRE 17

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Jeudi 28 Juin. Le soleil à l'extérieur entamait sa longue descente au dessus de la cime des grands arbres qui entouraient le camp de base des Bleus, projetant ses rayons parés de rouge et d'orange à travers les grandes baies de l'hôtel. Depuis les cuisines, on sentait s'échapper l'odeur des plats délicieux que préparaient Xavier et son équipe, faisant gargouiller les ventres des plus affamés, tandis que les musiques diverses des vingt trois résonnaient doucement de leur téléphone à plusieurs endroits de l'hôtel.

Dans une des salles de musculation au rez-de-chaussée, une partie des joueurs passaient un à un entre les mains de Ahmed - le coiffeur de Paul - et de son équipe, que le numéro six avait spécialement fait venir de Londres jusqu'à Istra pour s'occuper des tignasses des garçons.

Assit sur une chaise au milieu des tapis roulants et des vélos électriques, Florian discutait tranquillement avec Kylian pendant qu'un des coiffeurs rafraîchissait sa coupe sous l'oeil amusé de Hugo, Franck ( l'un des entraîneurs des gardiens ) et de Bachir ( le magasinier des Bleus ) qui le regardaient depuis la porte entrouverte. Un peu plus loin Adil riait avec Ousmane tout en regardant Ahmed s'occuper de la tête de Benjamin Mendy. L'ambiance était détendue, conviviale. Du moins jusqu'à ce qu'un hurlement strident ne retentisse depuis le grand hall d'entrée, interrompant les conversations.

Tous plus curieux que des vieux chats, les garçons lâchèrent aussitôt tout ce qu'ils faisaient et se précipitèrent hors de la salle de musculation pour rejoindre le hall, juste à temps pour voir Paul descendre les escaliers qui menaient aux chambres, transportant une Sam en furie sur son épaule comme un vulgaire sac à patate.

- Putain, t'es forte pour une si petite chose. Lança le milieu de terrain de son ton espiègle, tout en marchant d'un pas nonchalant jusqu'aux portes qui menaient à l'espace SPA et à la piscine couverte.

Juste derrière lui Antoine se débattait également, ses cris de protestation se mêlant à son rire, Presnel et Lucas de chaque côté de lui le tenant fermement par les bras, et Lucas fit un signe de la tête à ses coéquipiers, tous rassemblés dans le hall, pour les inviter à les rejoindre pour le spectacle.

- Paul lâche moi tout de suite ! Cria la photographe en tapant de ses petits poings furieux contre le dos de son ami qui ouvrait la porte de l'espace soins. Je te jure que si tu vas au bout de ton idée débile tu jouera ton prochain match sur les genoux !! Paul ! Lâcha moi tout de suite ! Répéta la jeune femme en voyant la piscine se rapprocher dangereusement de son champ de vision.

- Vous nous avez mentit, Sam. Rétorqua calmement le numéro six en s'arrêtant au bord du grand bassin. C'est votre sentence à tout les deux. Ajouta-t-il en lança un regard pétillant à Antoine qui était toujours fermement retenu par Presnel et Lucas.

- Putain, tu fais chier Paul. Marmonna Antoine d'une voix résignée, sans pour autant réussir à cacher totalement son sourire.

Devant eux l'eau chlorée se mouvait doucement, les lumières chatoyantes de la pièce faisant étinceler la surface par endroits. Les garçons spectateurs suivirent le mouvement, s'étalant tout autour de la piscine pour avoir une vue d'ensemble sur la scène qui se déroulait, leur visage affichant un air de surprise mêlé à de l'amusement, et ils observèrent leur Sam - d'habitude si calme et si discrète - s'époumoner de toutes ses forces avant d'être jetée dans la piscine sans plus de cérémonie, aussitôt suivie du numéro sept qui était projeté de force par ses coéquipiers.

L'eau bleue éclaboussa les rebords du bassin dans un grand bruit, et les Bleus et le staff - alertés par le bruit - applaudirent à tout rompre tandis que les deux amis émergeaient à la surface, leurs cheveux trempés et en désordre collés à leur visage.

HORS JEUOù les histoires vivent. Découvrez maintenant