Je me rappelle qu'un jour, nous étions tous dans la grande cour de ce cher El Hadj Maodo Tall, il y avait maman et lui assis sur le grand canapé. j'étais assise sur le tapis avec papis qui avait 2ans à l'epoque et on jouait à un jeu de construction . Maman tenait dans ses bras Aissatou qui n'avait que quelques mois. Avec cet homme ils discutaient gaiement, s'échangeant quelques bisous quand ils croyaient qu'on ne les voyait pas. Puis j'accourais vers cet homme et il me prenait dans ses bras en riant aux éclats, m'appelant sa ¨princesse¨ ! Je me rappelle avoir vu tant d'amour dans les yeux de cet homme pour ma mère que j'ai prié d'avoir un jour quelqu'un qui me regarde ainsi. J'ai vu tant d'amour dans ses yeux pour moi, pour papis et pour Aissatou que je me sentais en securité.
A 8 ans je me souviens avoir été capricieuse et hautaine, je voyais ma vie en rose, étant née avec une fourchette en or dans la bouche, , quand à 11ans j'ai vu ma mère se faire malmener par ce même homme et celle qui passait ses journées chez nous à jouer à l'amie parfaite si bien que je lui aurais moi même confier ma vie. je l'appelais tati Bella, elle était cette personne à qui je confiais mes petites bêtises de petite fille pourri gâtée. Je la trouvais gentille car elle cédait à tout mes caprices alors que ma mère , elle, me remontait toujours les bretelles. Ah que fut ma déception quand elle devint celle qui m'éloigna de cet homme et qui nous fit souffrir.
Cette partie de ma vie est celle que j'aurais aimé effacer, mais malheureusement, elle est là dans mes souvenirs et elle me hante. D'une petite fille pourrie gâtée je suis passé à une adolescente tourmentée par l'état de sa mère, l'indifférence de son géniteur et de tout son entourage. Mes petits freres etaient trop petit pour comprendre ce qui ce passait, moi meme je n' arrivais pas à comprendre alors comment pouvais je leur expliquer. J'etais là, seule, à 15ans au chevet de cette femme qui nous a tout donné, et j'etais incapable de la soulager. J' etais juste là , à ses cotés , pour lui faire prendre son bain , la nettoyer et l' assister du mieux que je pouvais. Mais que pouvais je faire de plus à 15ans?
Quand ma mère est partie, me laissant seule avec mon jeune frère et ma petite sœur , j'ai passé prés de 4h dans une salle d'attente de l'Hôpital, j'étais là le regard dans le vide à penser à ce qui me relier à cette vie. j'étais là, des gens passaient, s'asseyaient, puis s'en allaient et d'autres prenaient leur places. C'est à cette même place que Mon oncle, le seul frère qu'avait ma mère m'avait trouvée, il avait l'air essoufflé et triste. Il essayait de me parler , de me faire réagir mais j'étais là à le regarder et je me demandais comment peut il se présenter ici à ce moment là. Où était il quand j'étais seul au chevet de sa grande sœur qui s'est sacrifier pour qu'il en soit là? Il etait là à me parler de Ya Allah et du destin. Oh moi je crois en Ya Allah et au destin, et j'acceptais ce qui arrivait, seulement la maniere etait des plus cruelles et s' il n'avait pas pu se liberer pour assister sa propre soeur lors de ses derniers jours, il aurait du ne pas venir chercher son corps à l'hopital. Je regardais cet homme devant moi et je ressentis une rage folle me parcourir tout le corps alors je me leva et m'en alla en courant. il eu beau essayer de me rattrapper il ne put pas. Je ne remis les pieds chez mon geniteur que le lendemain. J'y trouva ce qu'on appelle une fete pour le mort, car oui c'en était une. les gens défilaient, les petits plats aussi, les dames étaient tellement bien habillées que s'il n'y avait pas ce grand foulard blanc qu'elles mettaient sur leur tête et leur lunettes de soleil on aurait cru qu'elle se rendaient à l'événement du siecle.
Dame belle mere était assise sur une natte avec son chapelet et son grand foulard de grosses lunettes sur ses yeux, elle avait la tête baissée et soupirait de temps à autres🤦🏽♀️
Quand ils me reconnurent sous mon grand meulfeu que j'avais depuis la veille ils vinrent presque tous vers moi, celui qui me sert de père, celui qui me sers d'oncle et d'autres personnes de la famille de ce premier, je me fraya un chemin et prit les escaliers pour voir ceux qui me restaient, ceux pour qui j'etais revenue, les seules personnes à qui j'ai penser pour renoncer à la bêtise que j'envisageais. quand papis et aissatou se lancèrent dans mes bras en pleurant je m'en voulais tellement d'avoir pu songer à les abandonner dans ce monde cruel. Et depuis ce jour je me suis faites cette promesse de toujours les proteger et de devenir cette mere que la vie leur a arrachée.
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Tourments de ma societé
RomanceJe regarde aby ranger ses bagages avec ce faux sourire sur ses levres. Il y a tout juste une semaine , elle est arrivée chez moi, en pagne et t-shirt, lèvre en sang et le corps tout endolori par les coups. Son mari l'avait battu , encore une fois, d...