Au fond de moi meme

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The hate u give
«  Thug life disait 2pac
C'est exactement cela. La haine qu'on donne aux enfants fous tout le monde en l'air....Il n'y a pas que la haine qu'on nous donne il y a celle que nous, nous donnons . Mais nous pouvons briser le cycle »

Etre seule avec soi meme peut révéler jusqu'au meilleur de nous mais aussi nos plus sombres idees.

Il fut un jour où je n'étais qu'une petite fille innocente , heureuse, avec une si grande joie de vivre que ça en etait contagieux. Dire que cette petite fille est devenue une "femme" sans coeur, sans sentiments, qui vit juste pour vivre.

J'ai tellement refoulè mes sentiments que je n'en ressens quasiment plus.

Vous imaginez vous que meme avec la chair de ma chair je n'arrive simplement pas à etre normale, à leur donner de l'affection , à m'interesser à ce qu'il aime, à leur donner un tant soit peu d'attention. Et pourtant ma vie se resume à eux. Je suis restée pour eux mais..... il a fallu couper les ponts avec beaucoup de choses pour survivre. Même si je les aime, je les aime plus que ma propre vie. Mais ce desir de les proteger et de les mettre à l'abris est plus fort que tout. Donc je suis devenue une « femme » qui s'interdit de vivre, d'etre trop heureuse, de s'impliquer dans sa propre vie.

Ma vie m'est si insignifiante que je trouve absurde de voir des gens m'aimait. Donc j'essaie de leur rendre le meme amour et la même attention mais je crois que je m'y prend toujours mal.

Je n'arrête pas de penser à Aby ces derniers jours, je m'en veux de m'etre emportée au restaurant, je m'en veux de ne pas avoir lutter pour elle car elle en a fait des batailles pour moi. Je me demande ce qu'aurait été ma vie sans aby , sans son frere, sans ses parents. Ils ont eté là pour moi, à chaque fois que j'ai cru que je ne pourrai plus me relever. Et pourtant.....

J'efface lentement une larme. Je ne me rappelle pas de la derniere fois où j'ai pleuré. Je me l'étais juste interdit. Et puis pourquoi pleurer ?? Aby a préféré son batard de mari. Oui je sais que je suis vulgaire mais faudrait être un vrai connard pour affronter une femme, la torturer, la violenter.

Je n'arrive pas à comprendre qu'une femme se laisse juste gifler par un homme. Voyez vous la violence physique et moi ça ne passe pas. Et autant je sais me défendre avec ma bouche que je te massacre avec mes poings. Ma mere disait que j'avais un coté sombre et que c'etait pourquoi elle m'avais inscrite au karaté pour que je sache me contrôler. Heureusement où malheureusement, je crois que si elle n'avait pas eu cette idée j'aurais conduit x fois mes demi-soeurs à l'hopital. Quand je suis en colère je ne parle pas mais quand j'accumule je deviens très violente et n'arrive à me calmer qu'en cognant sur quelque chose. A la mort de ma mere un de nos maitre au karaté m'a proposé la boxe avec un de ces amis. On l'appelait à l'époque Coach Deen. Il disait que Deen etait un surnom que lui donnait sa grand mere et m'en avait même raconter l'histoire. Il avait une salle de sport dans mon quartier et comme il connaissait ma vie il m'offrait un cours gratuit dans la semaine. Au debut j'avais tres peur de lui , mais au final il est devenu comme un grand frère. Et avec lui j'ai appris à mieux me maitriser et ainsi mieux m'en sortir dans la vie. Malheureusement il est parti vivre en angleterre avec sa femme et j'ai du arrete la boxe . Je me souviens avoir pleurer a nos aurevoirs.Fallait croire que je m'etais attachée à lui . Il m'a aidée à m'en sortir sans rien me demander en retour et croyez moi à mes 17ans c'etait mieux qu'un miracle.

Depuis je suis devenue cette femme, class et elegante, avec des formes là où il faut, une demarche qui degage de la confiance en soi . De l'exterieur , ils voient une femme parfaite. Alors qu'à l'interieur de moi je sais que je ne suis plus personne. Je peine à exister.

Le cas d'aby m'enerve , pas parce que c'est injuste ça va au delà de tout celà. Je me suis confiée à elle. Mieux que qui conque elle connait l'histoire de ma mere. Ce que cette histoire m'as fait. Et pourtant aujourdh'hui elle s'impose cela . Au nom de toutes ces valeurs que pronent notre societé. Des valeurs, oh non ceux ne sont point des valeurs.

Tourments de ma societéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant