(Note de l'auteur : il y a deux chapitres en un, j'ai rajouté 1000 en réécrivant le début de ce chapitre. Il est donc long pour le moment et compte 2200 mots contrairement aux autres qui en comprennent 1000.
Voilà hihi, bonne lecture ! ^^)
PDV : Lou
[Inconnu(e)
Je suis un mec.]— Alors ? s'empressa de me demander Lola, la curiosité débordant dans son regard.
— C'est un garçon.
Elle poursuivit, levant les yeux au ciel d'un air rêveur et serrant contre elle un coussin :
— On dirait un roman où l'héroïne reçoit les messages d'un inconnu et qu'ils finissent par tomber éperdument amoureux l'un de l'autre...
— Sauf que ça n'en est pas un. Et puis, comment veux-tu aimer quelqu'un par message ? Impossible.
— Comment peux-tu en être si certaine ? répliqua-t-elle en levant un sourcil.
J'hésitais, avant de rétorquer :
— C'est peut-être une fille, et j'aime les garçons.
— D'accord, tu marques un point. Mais tu peux quand même t'attacher à lui...
— Je te dis que non ! Par message, tu ne développes aucun sentiment, voyons.
Elle s'impatienta, et changea alors le sujet. J'avais donc bien raison.
— Et sinon, Lou, tu comptes lui répondre ?
L'hésitation prit place dans mon esprit. Devant moi, les deux jumelles me regardaient, attentives à ma réponse. J'inspirai alors, et lâchai la meilleure des résolutions.
— Je le ferai plus tard. Après tout, vous êtes là, vous.
Rina se détendit et je vis un léger sourire s'afficher sur ses lèvres. Je ne regretterais pas ma décision.
— Ok, on verra ça demain... soupira Lola, sûrement déçue.
— On se couche ? proposai-je.
Les filles acquiescèrent et après avoir vérifié que tout allait bien, j'éteignis la lumière du bout des doigts. La pièce devint sombre, seule une faible lueur parvenait à franchir mes rideaux. Des flocons de neige tombaient timidement, couvrant la ville d'un manteau blanc. En bas, la télévision était allumée, mes parents probablement devant. Mais notre soirée n'était pas terminée non plus. Ce fut Rina qui brisa le silence la première.
— Lou... si tu devais définir l'amitié, que dirais-tu ?
Sa question m'étonna, il est évident que je ne m'y attendais pas. Je me retournai dans mon lit, et lorsque mes yeux collèrent le plafond, je me décidai à donner ma réponse.
— L'amitié ? Je dirais que c'est une chose précieuse qu'il ne faut pas prendre à la légère. Parfois elle est fausse, parfois sincère, mais toujours unique. Si tu n'arrives pas à prendre conscience qu'elle existe, si jamais tu ne fais aucun effort pour la maintenir, il se pourrait qu'elle disparaisse.
Je me tue, hésitant à continuer. Les filles ne parlaient pas. Alors une dernière phrase franchit mes lèvres.
— Mais il arrive parfois qu'elle parte, sans que tu ne saches pourquoi. Et cette raison, c'est sans aucun doute la plus douloureuse de toutes.
Un silence s'installa à nouveau. Je continuai :
— Et vous ?
Curieusement, ce fut Lola qui me répondit.
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Mon sourire aura changé | ᵀᵉʳᵐᶤᶰᵉ́ᵉ
Ficção AdolescenteJe suis née il y a dix-sept ans, un jour où un lourd tapis blanc recouvrait le sol froid de ma ville. Depuis, je vis. Ou plutôt, je survis. Les mauvais chemins, on ne peut pas s'empêcher de les prendre, ni faire retour arrière. Mais on peut s'arrête...