Laura

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L'ambiance du bar est tellement chaleureuse et invitante! Des couleurs sombres, mais des lumières colorés, sérieusement j'ai passé dans beaucoup de bar, mais celui là bat bien des records. Le bar tout au fond, donc à l'entrée des employés, les danseuses tout a gauche avec un autre long couloir qui longe la scène, une grande blonde est devant des grands rideaux mauves, d'une posture assez autoritaire, elle surveille les quelques hommes dans le bar. Au centre quelques tables, certaines sont plus distancées vers les toilettes qui se trouve à quelques mètres de l'entrée des clients, un homme assez imposant en uniforme noir surveille l'activité du bar, probablement le videur. Près des portes pour les toilettes se trouve une porte avec écrit dessus en grosses lettres rouges « Employés seulement » on entre par là Ben me suit, même si ça devrait être l'inverse il finit par me dépasser et ouvrir l'une des portes noires dans ce qui ressemble à une cave d'immeuble, mais on est pas au sous-sol donc c'est juste des murs de briques et de béton blanc avec un gros escalier métallique au fond. Un gros contraste entre cette partie du bar et l'autre côté. Il me fait entrer en premier dans un grand bureau sans fenêtres. Un sofa qui me semble très confortable m'accueille au fond de la pièce tandis que Ben range quelques trucs dans le gros bureau à l'entrée. Quelques classeurs trônent dans la pièce et un petit bureau au bout du sofa noir en cuir. Tout est blanc ici aussi et quelques néon au plafond nous éclairent, nettement moins chaleureux que le bar, mais bon, pas besoin de mettre du tape à l'œil, les clients viennent pas icite. Ben arrive sur le sofa avec une liste de numéro de téléphone griffonnés sur un post-it. Je prends mon téléphone et retourne sur les messages que j'ai reçu puis lui tend mon téléphone. Il le prend et lit rapidement les messages puis vérifie sur son post-it si le numéro y est, ce qui est le cas, il se détend un peu en reconnaissant le numéro et surtout de qui il vient. Il est beau sous cet angle, légèrement frustré, mais concentré comme jamais. Il soupire et me dit en me redonnant le téléphone;
- C'est le numéro d'un de ses collaborateurs, probablement un gars qu'il t'on jamais fait rencontrer pour ne pas que tu reconnaisses le numéro. Supprime la conversation et bloque le numéro.
Bien, je suis soulagée de l'apprendre, oui oui soulagée de ne pas avoir plus d'ennemis, mais ça me surprend encore qu'ils aient pu trouver mon numéro. Je fais ce que Ben m'a dit pendant qu'il retourne vers son bureau ranger son post-it. Puis il reviens s'asseoir avec moi à une assez grande distance en fixant ses pieds. Il soupire et ferme ses yeux.
- On devrait pas aller avertir ton oncle que tu as trouvé qui c'était?
Il secoue la tête et sans même ouvrir ses yeux il me répond;
- Nah des gros clients sont entrés quand on est venus icite, c'est pas une bonne idée d'aller le déranger quand il travaille avec eux, et surtout que si je vais dans le bar je risque de me faire épocher par un des gars.
Il rit un peu quand je lui demande pourquoi il dit ça.
- Disons juste que je savais pas que c'était sa fille pis que la semaine passée elle était avec moi icite.
J'espère pas sur le sofa, ark, comment tu veux rester concentrer à travailler si tu baise dans ton bureau? Il ouvre un œil et me regarde pour voir ma réaction avec un sourire en coin trop mignon.
- J'ai un peu de travail à faire, ça m'étonne que JM m'ai demandé de t'amener icite, mais fais comme chez toi. J'imagine qu'y t'a parlé concernant l'emploi qu'il voulait te donner... me dis Ben sans réellement savoir quoi faire d'autre.
Bon moi j'ai une idée, mais une très très mauvaise idée, je ne pense pas que ce soit vraiment le bon moment pour lui sauter dessus. Merde! Faut vraiment que j'arrête de penser toute tout croche!
- Oui je pense qu'il m'en a parlé un peu ce matin. Sérieusement j'aurais pas pu mieux tomber pour un emploi étant donné que je suis barmaid!
Je ris un peu, j'ai pas tord quand même, je tombe sur un homme qui a un bar et je suis barmaid, en plus de son neveu ultra sexy, avec qui je vais peut-être bien pouvoir calmer mes pulsions sexuelles d'ado en chaleurs un jour. Ben se lève et marche lentement vers son bureau en me disant;
- J'avoue que t'a bien raison pour ça! Mais la vie est pas rose avec nous, tsay avec mon père qui est dealer, la magnifique petite arme que tu a vu, qui n'est pas la seule et tout le matériel qu'on a peter au studio, ça fait pas de nous du monde tellement clean. Je sais pas si tu avais remarqué, mais il faut quand même que je te le dise, il s'assoit dans son fauteuil derrière son bureau, j'imagine que tu sais bien que tout ce que tu va voir va devoir rester secret. j'hoche la tête, je suis pas stupide non plus le gars a un 9 millimètre dans ses poches, Donc pas besoin non plus de te dire qu'on est pas trop trop recommandable pour la plupart du monde, ça pourrait tacher ta réputation, j'espère que ça dérange pas trop la reine. il me regarde joueur en faisant référence à nos textos.
Ahhh il veut jouer... je vais te montrer comment on joue.
Je me lève lentement en enlevant ma veste, j'ai une camisole en dessous, et je laisse bien mes tatouages à découvert comme ça. Il n'a pas changé d'expression jusqu'à ce que je vienne m'accoter les fesses sur son bureau pour être juste à côté de lui.
- Et si... ça dérange la reine... qu'est-ce que tu va faire pour que je me la ferme?
Il me regarde, mon cœur battant à la chamade, il détaille tout mon corps sous cet angle. Et puis, quand il est assis, il est à la hauteur de mes seins, donc il doit lever la tête pour me regarder dans les yeux. Son observation faite il se lève et se colle sur moi. Ses deux mains sur le bureau à côté des miennes, sa tête sur le côté de la mienne, son corps tellement chaud et imposant contre le miens, tout près de mon oreille il se penche et chuchote;
- Arrête de jouer avec moi... tu sais pas à qui t'a affaire. Maintenant princesse redescend sur notre planète et retourne t'asseoir sagement pour arrêter de me faire bander.
Il me fait un de ses effets quand il me parle comme ça, j'ai des vagues de chaleur dans le bas ventre juste de sentir son haleine dans mon cou. J'hoche la tête sans savoir s'il le remarque. Puis il se détache brusquement de moi pour aller fouiller dans un classeur. Je ne bouge pas comme si j'étais figée. Je ferais vraiment n'importe quoi pour qu'il me prenne, drette là, sur son bureau, tellement fort à un tel point qu'il devrait mettre sa main sur ma bouche pour m'empêcher de crier. Je me dirige vers le sofa, comme il me l'a demandé, non plutôt ordonné. Puis j'envoie un court message à mon père, oui oui, aucun rapport avec le vrai monde autour de moi mais bon c'est devenu une habitude le samedi soir.
- Coucou p'pa! Je vais bien depuis que tu m'a appelé, je me suis trouvé une job depuis se matin! Tu te souviens le client du dépanneur ou je travaille de temps en temps, bah il a un bar donc il me propose un travail. J'ai pas plus de détails sur le travail, mais ça va être plus régulier j'imagine. Passe une bonne soirée!
Je sais qu'il me répondra pas tout de suite, il doit être encore sorti dans un de ses bars fétiches, c'est devenu une habitude de ne pas attendre de ses nouvelles, et puis avec le temps il change pas vraiment. Parfois ça m'attriste parce qu'en plus d'avoir perdu mon grand-père au même moment, il me donnait espoir de le voir changer.
- Ça va Laura? me demande Ben la tête en l'air sur ses travaux.
A ce que je vois il n'est pas très concentré au travail, pris la main dans le sac à ce qu'on dit. Il me regarde comme le ferait n'importe qui lorsqu'il voit quelque chose d'intéressant. Ça me fait tout de suite changer d'expression, joueuse, encore.
- Ta concentration es pas à son meilleur à ce que j'peux voir.
Je pince mes lèvres pour m'empêcher de rire. Je trouve ça plutôt drôle quand ça arrive de prendre les admirateurs en pleine admiration. Il rougit et secoue la tête avec son sourire en coin, puis retourne à son travail. Quelques mèches noires retombent sur son front. Ça lui va bien les joues rouges, ça lui donne un air innocent, même si je sais que probablement qu'il n'est pas si innocent au fond, il a quand même un 9 millimètres dans son bureau. La porte s'ouvre brusquement et claque sur le mur dans un bruit sourd. Jean-Michel entre en trombe et hurle des mots en une langue qui m'est étrangère, mais tellement vite et sans articuler que même moi je comprends rien. Il referme la porte aussi délicatement que la première fois et fixe son neveu qui ne semble pas le plus nerveux du monde derrière son bureau.

This lifeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant