Les moqueries

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Me voilà quelques jours sans nouvelles, sans lui avoir parlé...
« - Je dégonfle un jour, ou pas ?
   - Un jour.
   - Ça me rassure beaucoup !
   - You're welcome. »

Je lui envoie une photo ou on ne voit simplement mes joues. Il va ce moquer de moi je le sais mais je veux absolument garder une conversation avec lui.
« - C'est discret ça va.
   - Très !
   - C'est joli je trouve.
   - Oui très, en plus de ça deux bleus sur le visage.
   - Oui, faut trouver autre chose pour qu'on regarde ailleurs.
   - C'est à dire ?
   - Vous mettez un gros noeud rouge sur la tête, des chaussures bizarres, je ne sais pas moi. Pour détourner l'attention. »

C'est vrai que je ne fais pas forcément attention à mon style vestimentaire, enfin on aime ou on n'aime pas. Ce jour là j'avais mis un débardeur noir à pois blanc avec une chemise blanche à rayure noir, personnellement j'aime bien. J'avais la chemise autour de ma taille que j'avais accroché en faisant un noeud sur le devant avec les manches de celle-ci. Je lui envoie une photo.
« - Des rayures avec des pois c'est pas mal ?
   - Vous changez combien de fois de tenue par jour ? »

Je ne sais même pas comment il sait ça. J'ai du lui envoyer un message de moi sur la terrasse ou devant la télé avec un verre de vin comme j'ai l'habitude de faire, pour « l'embêter » pendant qu'il travail.

« - Quand il fait chaud, je peux aller jusqu'à 4 douches donc 4 tenues.
   - Ah oui quand même. Il vous reste un peu de bétadine j'espère pour les douches.
   - J'en ai encore, mais plus jamais j'en fais !
   - Oui oui.
   - Enfin comme on dit jamais deux sans trois.
   - Dommage je voulais en faire une avec vous.
   - Bah voilà la 3eme.
   - Lol. »

J'aime bien quand il part dans ce sens là dans nos discussions, des petits sous entendus.
Oui ce n'est pas bien, ce n'est pas comme ça que je pourrais faire en sorte d'être avec lui ou du moins mettre mes chances de mon côté.
Mais au moins, on parle, on rigole, je me contente du minimum qu'il puisse me donner.

Étant en été et surtout en pleine canicule je lui demande si je peux m'exposer au soleil. Il me dit que je ne suis pas trop autorisée. Je lui réponds alors que même après elle continue de me faire chier cette opération. Sa réponse : des smileys qui rigolent.
Ses réponses m'énervent tellement. Mais je m'habitue, le strict minimum me suffit. Alors il complète un peu sa réponse en me disant qu'il compatit. Je préférais les smileys, parce que je ne le crois absolument pas. Comme il est dans son moment de la journée où il répond à peu près par des « vraies » réponses, certes des « moqueries », je vais retenter le coup de lui proposer de nouveau boire un café, quand il pourra et aussi quand il voudra.
« - Bon alors toujours pas de oui pour un café ? J'ai envie de dire vous me devez bien ça.
   - Je vous dois ça ? Lol, vous n'avez pas le droit au chaud.
   - Ah ah l'excuse. »

Ah voilà quand c'est à peu près sérieux il ne sait plus répondre par quelque chose de sensé. Toujours à dire des anneries, répondre à mes questions par des questions....

Je lui souhaite un simple bonne nuit, sans chercher à en savoir plus. Entre temps je demande à ma cousine qui est dentiste, si j'ai droit d'aller au soleil. Je pense qu'il dit non pour m'embêter et pas manqué elle me dit l'inverse de ce qu'il a pu me dire. Je vais quand même lui envoyer un message pour lui dire que c'est un petit con. Je crois tout ce qu'on me dit et encore plus ce que lui peut me dire. Bien évidemment je ne l'insulte pas, je lui dis qu'on m'autorise alors il me dit oui à son tour. Comme quoi ceci était bien pour m'embêter. Il me fait la réflexion de ne pas oublier la crème et moi le préviens que jamais je n'en mets. Il commente que ce n'est pas très bien de ne pas en mettre, que je vais avoir des marques de bronzage. Soyons raisonnable, pleine canicule je vais tout de même en mettre. Je l'avertis de ma bonne action. J'ai bien fait d'en avoir mis d'ailleurs. Nous finissons la journée sans vraiment parler plus que ça. Le minimum, marque de politesse; bonne soirée, bonne nuit.

Amour inexistant Où les histoires vivent. Découvrez maintenant