Chapitre 17

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Elle est jeune remarqua Paolo. Si on soustrait les cinq années qu’elle avait passé au près du sultan Khalid, Paolo en déduisit que Naama était venue dans le harem, lorsqu’elle n’avait que quatorze ans. Claquant de la langue, il se promit de trouver un moyen pour enfermer se sultan. C’était un acte monstrueux de mettre une mineur dans un harem. Puisqu’il ne disait plus rien, Naama bénis le ciel du fait que l’interrogatoire soit terminée. Ses pensées reviennent sur Sergio et son cœur se comprima. Où était-il donc.

-Sergio, dit-elle en observant Paolo.

-Je ne saurai vous dire là où il se trouve avec précision, mais il est parti ce matin à l’aube.

-Partir? répéta-t-elle les larmes aux yeux.

Paolo eut de la peine pour elle. Ce dernier avait plusieurs fois essayé de faire changer d’avis à Sergio, mais c’était peine perdu. Sergio avait quitté la villa se matin et avait pris l’envole pour un lieu inconnu.

-Il s’en voulait de vous avoir effrayé, alors il a quitté la villa se matin pour vous laisser reposer.

Les larmes remplirent aussitôt ses yeux. Ainsi donc, Sergio avait de nouveau quitté la maison en la laissant seule. Son cœur se comprima douloureusement, lorsqu’elle pensa que cette fois-ci encore, s’était encore de sa faute.

-Aimes-tu m’as serre Naama ? Questionna Caroline.

Naama quitta sa torpeur lorsqu’elle perçu la voix de Caroline. Elle avait quitté Paolo depuis un moment, et était à présent en promenade dans le gigantesque et magnifique jardin de Sergio. Après que Paolo l’eut annoncé le départ de Sergio, elle avait entreprit d’aller se réfugier dans sa chambre, mais en chemin faisant, elle rencontra la petite Caroline qui lui demanda de tenir sa promesse.

-Elle est magnifique ma chérie, dit-elle.

-Vient, il y a là une surprise pour toi, dit Caroline en la faisant entrer dans la serre.

Il s’agissait d’une petite serre entièrement vitrée. L’intérieur se trouvait de multiples variétés de fleur rangée dans des pots. Caroline la conduisit vers une variété de rose ayant une couleur un peu spéciale. C’était du pourpre qui tend presque vers du noir éclatant. Naama sourire face à la beauté de la fleur.

-Elle te plait? Questionna Caroline sourire aux lèvres.

-Oh oui ma chérie, je l’adore. C’est toi qui as cultivé cette variété spéciale? J’avoue que tu es douée Caroline.

-Oui c’est moi. Nous l’avons normée Naama et c’est une variété unique, dit-elle.

Le cœur de Naama rata presque un battement. Cette magnifique fleur porterait son nom? Méritait-elle cet honneur se demandait-elle. Caroline se jeta au cou de Naama qui s’était accroupie et l’offrir un grand câlin. En effet, après la chute de Naama, Sergio avait faire venir un docteur, refusant de s’occuper d’elle lui-même. Paolo et Caroline était venu le soir même.
Paolo était venu sur appel de Sergio et quant à Caroline, le chauffeur de son père l’avait déposé ici en raison de sa journée jardinage qu’elle passait avec Sergio tous les samedis. Ainsi donc, la petite était restée dans les bras de Sergio, lorsque ce dernier passa toute la nuit à veiller sur Naama. C’était ainsi qu’elle avait appris son nom, et avait profité des quelques absences de son oncle Sergio, afin de faire des bisous à Naama qui était encore inconsciente. Selon Caroline, elles étaient des jumelles, et voilà la raison pour laquelle, elle avait donné le nom de Naama à cette variété de fleur.

-Merci ma chérie, dit Naama les larmes aux yeux.

La pauvre ayant souffert de solitude toute sa vie, n’avait jamais reçu autant d’amour.

~~

Dans le palais du Marrakech rien n’allait. Le Sultan Khalid faisait faire une fouille minutieuse de tout le royaume. Ce dernier avait même arrêté toutes les activés du royaume, afin de se consacrer essentiellement à la recherche de Naama.

-Elle n'est pas non plus dans l'oasis, informa l'un des gardes du sultan.

Le sultan Khalid, lui jeta un regard noir et l'ordonna de partir. Ivre de colère, il renversa la panoplie d'objet qui se trouvait sur son bureau, en inspirant brutalement.

-Je te retrouverai Naama. Je te retrouverai petite idiote.

Sergio était debout face à l'encadrement d'une porte dans le bureau du sultan Khalid. Cette porte offrait une vue magnifique sur un jardin magnifique, et Sergio reconnu le buisson derrière lequel il s'était caché afin de planifier l'enlever de Naama. Elle lui manquait énormément songea-t-il. Bouche cousue et les yeux en l'air, il méditait sur le reversement de situation entre lui et le sultan Khalid. C'était lui qui se plaignait de ce que le sultan possédait quelque chose qu'il désirait. Aujourd'hui, c'était lui qui écoutait le sultan hurler la perte de quelque chose que lui, il possédait à présent. Naama ! Hélas, le sultan lui, il s'en ventait, mais quant à Sergio, il était dans l'incapacité de se réjouir du fait que Naama était avec lui à présent. Et cela était légitime. Comment s'était-il comporté avec elle face à son refus de l'épouser? Sergio baissa la tête face à une pensée douloureuse: il l'avait effrayé au point ou, elle ne fasse une crise.

-Avez-vous fouillé le manoir dans lequel elle avait grandi avec son frère à Seattle? Questionna le sultan à l'un de ses gardes.

-Elle n'y est pas allée votre altesse, toutefois, nous surveillons les alentours du manoir.

Sergio dût faire un effort surhumain pour ne pas se retourner brutalement. Naama aurait un frère qui habiterait à Seattle? Une rage se leva en lui, en songeant qu'elle lui avait caché cela. Sergio s'apaisa, en se rendant douloureusement compte, qu'il ne connaissait d'ailleurs rien de Naama. Cette dernière avait certainement des secrets énormes qu'elle ne souhaitait partager.

-Une chose est certaine, je ne sais de quelle manière, mais cette idiote ne se trouve plus à Marrakech. Reste à savoir ou est-ce qu'elle se trouve actuellement, dit le sultan en arpentant son bureau. Augmenter également la paye de celui qui me la ramènera.

Le garde s'inclina respectueusement et quitta le bureau. Sergio avait gardé le silence depuis le début, afin de laisser le sultan Khalid mijoter ses plans. Il prenait un plaisir à l'écouter émettre des plans pour la retrouver, car il savait que c'était impossible. En effet, avant son départ, Sergio avait ordonné à ses gardes, d'assurer la protection de la maison. Il y avait ainsi donc, autour du manoir, une vingtaine de garde, qui avait pour ordre, de ne laisser Naama sortir sous aucun prétexte. C'était leur vie contre la sienne, les avait-il faire comprendre.

-Excusez toute cette pagaille monsieur le duc. Dit le sultan.

Sergio quitta sa torpeur pour lui faire face. Il semblait vieux. Sergio devina aisément que le sultan Khalid serait entre la cinquantaine.

-Expliquez-moi quelque chose. Pourquoi mettez-vous autant de moyen à rechercher cette femme? Questionna Sergio.

Le sultan revint s'assoir derrière son bureau et fit signe à Sergio de venir prendre siège en face de lui.

-Elle est bien jeune pour vous, rajouta Sergio.

-Elle en vaut la peine croyez-moi monsieur le duc, répondit le sultan Khalid. Toutefois ne vous inquiétez pas, tout ceci n'influencerait rien sur notre collaboration je vous le confirme. Malgré les différents qu'il y a eu entre moi et monsieur le duc Alexandre votre père de son vivant, nous continuons à travailler ensemble et ça va demeurer ainsi.

Sergio pensa de nouveau à son père, cet homme pour qui, il avait eu un jour du respect. Les deux hommes se fixaient droit dans les yeux. Le sultan avait des yeux aussi ténébreux que ceux de Naama. Tout comme presque tous les habitants de ce royaume d'ailleurs, songea Sergio. Enfin, le peu qu'il avait pris la peine d'observer. Sergio était revenu ici à Marrakech pour prendre du recul. Il ne pouvait aller en Italie car là-bas se trouvaient sa mère et Georgina Campbell.

Venir dans ce royaume n'était pas non plus un premier choix, mais il l'avait choisi en raison des choses qui le retenaient encore ici. En l'occurrence, la construction de cet hôtel dont rêvait tant sa mère Carole.

Amour à Marrakech Où les histoires vivent. Découvrez maintenant