Chapitre 30

7.2K 628 0
                                    

Naama venait d'entrer dans le séjour, avec derrière elle, Naam.

Les deux avaient eut un mal terrible à regagner chez eux, en raison de l'embouteillage qui les avait englouti. Puisque l'émission c'était déroulée en directe, même avant que sa ne finisse, une multitude de journaliste venu de partout, les attendaient déjà à leur sortir de l'immeuble.

-Enfin vous êtes rentrez, émit Marguerite en accourant vers eux.

-Oui enfin, se plaignit Naama.

Naam qui prenait le soin de refermer à double tour la porte d'entrée, vint enfin à leur niveau.

-Monsieur Naam, vous avez reçu des appels. Presque un millier d'ailleurs, annonça Marguerite.

La voix épuisée de la vieille femme, fit sourire Naam. Sa voix montrait clairement combien, grande était le martyr qu'elle avait vécu avec le téléphone sonnant sans arrêt. Ils étaient encore en pleine conversation, lorsque le téléphone fixe ce remit à retentir.

-Laissez Marguerite, allez vous reposer. Je prendrai l'appel dans mon bureau, dit Naam.

Baisant le front de Naama, il grimpa les marches à une vitesse surprenante et rejoignit son bureau. Une fois que la silhouette du prince disparue, Marguerite enroula son bras autour de la taille de Naama puis l'entraina à la cuisine.

-En attendant que je ne te prépare quelques choses à manger, raconte moi tout, lui proposa Marguerite.

Sa réaction fit sourire Naama. Elle avait réagi comme les domestiques colporteuses qui fouinaient dans la vie privée de leurs patrons. Mais Naama savait que ce n'était pas le cas de Marguerite. Si cette dernière souhaitait tout savoir, c'était pour calmer ses inquiétudes.

-Ça se voir bien que tu n'as pas allumé la télévision aujourd'hui, remarqua Naama en retirant les barrettes qui soutenaient son chignon.

-Comment ça, que se passe-t-il à la télé, Questionna Marguerite encore plus inquiète.

-Nous sommes en guerre à présent, annonça Naama. Naam a officiellement déclaré la guerre à nôtre oncle Khalid.

Marguerite qui avait les mains plongées dans une bassine d'eau, les retira aussitôt pour se rapprocher de Naama. Cette dernière était assise de l'autre côté de l'îlot.

-Comment est-ce possible que le prince Naam fasse une déclaration de guerre.. Afin Naama explique moi je t'en prie.

Malgré la gravité de la situation, Naama ne pût s'empêcher de se moquer de Marguerite. Elle arborait une mine telle qu'on venait de lui annoncer, qu'elle serait, elle aussi d'ici demain, sur un champ de bataille à se battre, pour elle ne sait quelle cause.

-Détend toi je t'en prie Marguerite, tu finiras par me faire mourir de rire, averti Naama d'une voix joviale.

La vieille femme lui fit un sourire puis essaya de paraître apaiser. Les traits plissés de Marguerite s'adoucirent peu à peu et son visage, qui avait perdu de ses couleurs suite à l'écoute du mot guerre, regagna de ses couleurs.

-Voilà,c'est mieux ainsi commenta Naama. En effet, Naam à annoncer au monde entier aujourd'hui que nous sommes les véritables héritiers du royaumes du Marrakech et que nous allons à partir de maintenant, prendre les choses en mains.

Marguerite plissa légèrement des yeux pour réfléchir. Au prime abord, elle avait déjà d'énormes difficultés à se mettre dans la tête que Naama était une vraie princesse. C'était donc difficile pour elle, de croire que dès maintenant, elle allait rentrée dans l'exercice de ses fonctions.
Naama remarqua que Marguerite ne l'écoutait plus, et roula alors des yeux.

-Merci de me laisser parler seule, se plaignit Naama.

Retrouvant son sérieux, Marguerite fit une moue triste à Naama, puis posa ses bras sur l'îlot.

-C'est que j'ai encore du mal à croire que tu es une princesse. Tu as tellement vécu de choses que, on ne saurait dire si être une princesse était une chance, ou une malchance pour toi, expliqua Marguerite.

Naama qui l'écoutait attentivement, hocha de la tête lorsqu'elle finit sa phrase. C'était un acte légitime que de se demander ce à quoi avait contribué son statut de princesse dans sa vie. Être une princesse avait-il permis d'alléger ses malheurs ou en avait-il au contraire ajouté. Peu importe songea-t-elle, le destin n'avait pas délibérer avec elle avant de la faire naître dans une famille royale.

-Je suis ce que suis Marguerite, répondit Naama d'une voix décontractée.

-Oui tu as raison chérie, excuse moi, s'empressa de dire Marguerite.

Cette dernière quitta l'îlot pour retourner à son besogne. Naama observait Marguerite découper des courgettes avec une précision phénoménale. Ses mains fines et ridées se mouvaient avec assurance.
Retirant la dernière barrette de ses cheveux, sa chevelure s'écroula en cascade sur son dos telle une masse lourde. Puis elle soupira..

-Ça va Naama? Questionna Marguerite en se retournant.

Naama hocha nonchalamment de la tête sans détourner son regard du plan de travail de Marguerite.

-Tu désires peut-être m'aider, proposa Marguerite sourire aux lèvres.

-D'où je viens, nous n'avons pas la grâce de suivre des cours de cuisine, répondit Naama d'une voix blanche. Dans un harem, il en vaut peu d'être un cordon bleu ou un maître culinaire, ce qui compte c'est ce que tu sais faire avec ton corps.

Son visage resta inexpressif du debout jusqu'à la fin de sa phrase. Son air détaché eut le mérite d'attrister le cœur de Marguerite. Cette dernière savait que, la réplique sarcastique de Naama n'était pas pour la viser, mais pour paraître moins toucher.

-Je n'aime pas quand tu te mets à parler ainsi Naama. Ça, c'est le genre des femmes hautaines, la réprimanda Marguerite. Des femmes telles que Georgina Campbell. Tiens tu réellement à lui ressembler?

-Bon Dieu, bien-sûr que non, s'empressa de répondre Naama.

-C'est bien ce que je pensais, et tu sais, il n'y a pas d'âge pour apprendre à cuisiner. Tandis que ton professeur Mike se chargerait de t'enseigner la maîtrise de l'outil informatique, et que Diego ton styliste continuera de te livrer les secrets de l'élégance, moi je me changerai de faire de toi un maître culinaire. Ainsi tu seras une femme imbattable sur tout les plans.

-Je suis tout à faire d'accord, déclara Naam qui s'était invité dans leur conversation.

Naama fût terriblement toucher par tout l'attention que lui prodiguait Marguerite. Elle n'avait jamais déceler au tant de bonté contenue chez une seule personne à la fois. Marguerite savait comment la fait quitter un profond sentiment de tristesse pour une joie intense. C'était exactement comme ci, Marguerite la faisait voyager dans un océan de bonheur. De plus, Naam déboursait sans compter de l'argent pour lui donner une culture générale.

Avec ces deux là, Naama expérimentait chaque jour des sentiments nouveaux. Elle touchait peu à peu du doigt, le paroxysme du bonheur.

-C'est parfait, nous commençons demain, déclara Naama avec humeur.

Amour à Marrakech Où les histoires vivent. Découvrez maintenant