Chapitre 13

8.2K 772 5
                                    

Naama tremblait au point où elle était tombée sur ses genoux en face de Sergio. Son long visage que Sergio aimait bien contempler était remplir de larmes, et en ce qui concernait ses yeux ténébreux, ils avaient à présent un aspect vitreux. Toucher par les sanglots étouffés de la jeune femme, la colère de Sergio disparu d’un coup. Qu’avait-elle bien vécue au point de craindre si tant le sultan ? Que lui cachait-elle ? Sergio perdait peu à peu son tempérament toujours amusé, en prenant sur ses épaules les inquiétudes de Naama. La jeune était si fragile, qu’il ne supportait pas de la voir souffrir comme cela. D’un geste doux, Sergio la souleva du sol et la serra dans ses bras contre son torse. Naama ne se débâtie pas et resta docile comme un bébé.

-Calmez-vous Naama, il ne vous retrouvera jamais, promit Sergio d’une voix solennelle.

Sans comprendre comment, Naama croyait en sa promesse. Sa voix dégageait une telle honnêteté, qui ne laissait douter sur la véracité de sa promesse.

-Merci ! dit-elle d’une voix cassée.

-Pour qu’elle raison me remerciez-vous ? Questionna Sergio.

-Merci de m’avoir kidnappé.

La petite voix de Naama était comme le cri d’un oiseau dans la nuit. S’était lointaine, mais très claire dans le cœur de Sergio. Debout près de l’embrasure, bien au chaud contre le torse de Sergio, Naama en oubliait presque ses problèmes. Le vent printanier qui parvenait à elle à travers l’embrasure, lui fouettait délicieusement le visage et faisait valser quelques mèches de cheveux au-dessus de sa tête. Sergio humait l’odeur agréable qu’avait les cheveux de Naama. La femme dont il était entièrement épris, était si fine qu’avec un bras, il arrivait ă encercler sa taille et à la serrer fort contre lui. Depuis quand n’avait-il plus jouir de la chaleur d’une femme contre lui ? Depuis quand n’avait-il plus profité du calme en compagnie d’une femme? Il avait jadis, vécu des moments tels que celui-ci, mais le plaisir qu’il éprouvait actuellement, une femme ne lui avait jamais faire éprouver cela. Était-ce le moment de lui parler de nouveau de mariage ? Car oui, Sergio y pensait toujours. Il avait toujours cette obsession de faire de Naama sa femme, son épouse. Peut-être que non, songea-t-il, l’heure n’était pas à cela. Délicatement, Sergio posa ses doigts sur le menton de Naama et redressa sa tête de sorte que ses yeux soient plongés dans les siens. Sergio la surpassait d’au moins trois bonnes têtes de long. Lorsque Naama croisa son regard, il y avait comme une flamme dans les yeux de Sergio. N’était-ce par le moment pour elle de fuir ? De s’éloigner de lui ? Naama qui n’avait jamais eu une telle proximité avec un homme, n’arrivait tout de même pas à faire un pas en arrière.

D’une main, Sergio la souleva du sol puis instinctivement, Naama enroula ses jambes autour de Sergio. Leurs lèvres se trouvaient à présent au même niveau, et les yeux communiquaient entre eux. Sergio brûlait d’envie, quant à Naama, elle ne souhaitait qu’une chose, vivre sa première foi.

  -Je n’ai.. Enfin, jamais j’ai, babilla Naama.

Sergio qui avait lu son stress, avait déjà deviné qu’elle ne s’était jamais retrouvée dans cette situation. Avec un rictus sur les lèvres, Sergio lui demanda de se taire en posa un doigt ses lèvres.
D’un geste rapide, Sergio captura ses lèvres qui se mirent aussitôt à fondre comme du sucre. Entremêlant sa langue à la sienne, Sergio l’embrassa comme jamais il n’avait embrassé une femme. Quant à Naama, en elle naissait un tourbillon de sentiment inexprimable. Avait-elle conscience qu’il se pourrait qu’en ce moment même, qu’elle soit entrain de batifoler avec l’ennemi ? Naama renvoya d’un mouvement de tête, cette pensée qui souhaitait gâcher se moment. Délicatement, Naama glissa des bras de Sergio et atterrir sur le matelas. Elle tira Sergio par le col de sa chemise et ce dernier s’abaissa au-dessus d’elle. Naama n’avait plus honte, elle appréciait ce moment. Les yeux fermés, bouches ouvertes, elle profitait des caresses que lui procurait Sergio sous sa robe en émettant de doux gémissement. Quant à Sergio, tout son être brûlait. Il avait un désir fou de la posséder comme un sauvage mais il se retenait pour la faire languir. Il bénissait actuellement le ciel d’avoir appris presque l’essentielle dans les divers domaines de la médecine, ainsi donc, il maitrisait parfaitement l’anatomie féminine. Sergio n’avait que quelques doigts à l’intérieur de Naama, et il les tournait avec vigilance afin de conduire Naama à l’extase.

Quant à lui, il était intéressé par une autre chose, juste en dessous du sein droit de Naama. Il y avait là un tatouage représentant une couronne suivit par deux étoiles. Ce dessin lui disait quelques choses mais il ne s’en rappelait plus. Puisque Naama tournait sans cesse en raison du plaisir, Sergio posa sa main de libre, sur sa poitrine, puis lui embrassa le ventre avec la langue. Cette dernière en cria presque.

-Parfait, dit Sergio en se levant.

Sergio préférait s’arrêter là pour le moment. Lorsqu’il avait introduire ses doigts à l’intérieur d’elle, il avait remarqué qu’elle était en pleine période d'ovulation, car la glaire cervicale ne trompait pas. Il aurait bien aimé lui faire un enfant d’un coup, mais il se demandait si c’était raisonnable.

-Comment ça bien? demanda Naama en quittant son extase.

- A moins que vous ne souhaitiez me donner un héritier, je m’arrête là, dit Sergio en souriant.

Naama n’ayant rien comprit, se redressa vivement, et arrangea sa nuisette. Son visage était rouge de honte et elle se maudissait d’être tombée si facilement dans ses bras.

-Vous êtes détestable, dit Naama en lui lançant un coussin.

Elle se demandait à présent, le genre de femmes avec lesquelles Sergio couchaient. Certainement des blondes pensa-t-elle. Des femmes aux poitrines généreuses et aux dessous en dentelles. Peut-être préférait-il également qu'elles lui fassent une petite danse pour commencer. Le lendemain, Naama descendit de sa chambre et se mit à rechercher Marguerite dans toute la demeure. Ce n'était qu'après une vingtaine de minute, qu'elle la retrouva dans une pièce ayant tout l’air d'une penderie. Doucement, Naama entra dans la pièce et offrir un sourire timide à la vieille dame qui y était.

-Oh ma fille, as-tu passé une agréable nuit? Questionna Marguerite.

Les yeux de Naama étaient légèrement gonflés. Marguerite voyait bien que quelque chose n'allait pas. Naama tournait des yeux en se demandant si elle devait lui dire ce qui l'inquiétait. Peut-être que, Marguerite pourrait se mettre à la place d'une mère et lui prodigué des conseils.

- Est-ce monsieur Sergio qui vous a fait pleurer? S'enquiert Marguerite inquiète.

Naama ne pût se taire trop longtemps. Elle éclata en sanglots.

-Il m'a humilié, confia Naama en regardant Marguerite.

Il n'en fallu pas plus à Marguerite pour qu'elle dépose le colis de vêtement repassé qu'elle avait entre les mains, et invita Naama à s'assoir sur des chaises à côtés. C'est alors que peu à peu, Naama lui narra toute la scène qui s'était déroulée entre elle et Sergio la veille.

-Dîtes le, vous pensez également que je me suis faite humilier n'est-ce pas.

Marguerite ne sût quoi dire. Quitter une femme comme cela sans rien lui expliquer relèverait d'un manque de respect. Mais connaissant Sergio, le simple fait qu'il ait pu l'enlever d'un royaume lointain et l'amener avec lui, était déjà la preuve qu'il était réellement attiré par elle. Sergio revenait chaque fois dormir ici, lorsqu'il rentrait de ses missions humanitaires qu'il menait à travers le monde mais Marguerite ne l’avait jamais vu ramener une femme dans cette maison. Naama était la première femme. Marguerite la trouvait belle de figure. Elle semblait avoir un bon cœur, et avait tout d'une femme capable de respecter son mari. Contrairement à cette Georgina Campbell, Naama était la femme parfaite dont Marguerite rêvait pour Sergio. Mais pour cela, il faudrait d'abord que Naama s'avoue ses sentiments à elle-même.

Amour à Marrakech Où les histoires vivent. Découvrez maintenant