Amour à Marrakech

Chapitre 5

Un moment après, Sergio quitta la soirée puis retourna à son hôtel. Lorsqu'il parla de son plan de kidnapping avec son chauffeur, celui-ci pâli aussitôt.

-Mais Monsieur Sergio, vous ne pouvez pas faire une chose pareille, lui dit Alfonso.

Sergio l'écoutait d'une oreille distraite. Il avait déjà pris sa décision, demain il allait la kidnappé.

-Sergio je vous en prie, méfiez-vous de ce sultan.

-Alfonso, je ne vous ai pas informé pour que vous essayez de m'en dissuader mais plutôt pour que vous mettiez tout en place, dit Sergio fatigué. 

Il abandonna Alfonso dans le séjour puis rejoignit sa chambre. Une petite flamme de joie brûlait en lui, car il était certain que demain serait une bonne journée. Seul dans le noir, il pensait à ce qui pouvait bien en découler. Une curiosité nait en lui: pour quelle raison l'autre femme disait qu’ils devaient forcément la faire quitter ce lieu demain? Il se promit de le découvrir, une fois après l'avoir kidnappé. Le lendemain matin, Sergio retrouva dans sa chambre, tout ce qu'il avait demandé à Alfonso. C'est alors, après avoir pris sa douche, il troqua ses impeccables costumes pour une vieille chemise trouée. Il enroula un tissu sur la tête et qui recouvrir entièrement tout son visage. Lorsque Sergio s'observa dans la glace, il ressemblait à un nomade luttant contre une tempête de sable.

-Parfait, se dit-il.

Délicatement, il sortir par l'une des fenêtres de sa chambres, et se retrouva à l'arrière du bâtiment de l'hôtel. Sergio ne souhaitait pas que ses gardes le suivent, ni qu'ils sachent ce qu'il s'apprêtait à faire. Sergio s'élança sur la route poussiéreuse menant au palais du sultan. Lorsque Sergio vint au niveau de l'harem, il vit une femme debout non loin d’un puis. Elle portait sur la tête un voile noir transparent et une robe longue et fluide qui se mouvait dans le sens du vent. La silhouette fine qui se dessinait dans la robe ne prêtait pas à confusion, s'était-elle, la femme aux yeux noirs. Cette dernière tournait la tête dans tous les sens à l’afflux du moindre bruit. Elle semblait pressée et réajustait à chaque instant son voile au-dessus de sa tête. Son comportement déplut à Sergio car lui, il désirait ardemment voir ses cheveux et son visage. Il claqua la langue pour manifester sa colère et se promit de forcément voir son visage aujourd’hui. Voyant que le temps pressait car un vent violent s’élevait dans la nature, il s’approcha alors de la  jeune femme, assez près pour qu’elle le voit, et assez loin pour qu’elle ne le reconnaisse pas.

Sergio se mit à lui faire un signe de main afin qu’elle le rejoigne. Lorsque cette dernière aperçue le signe de main, elle comprit que s’était l’homme censé l’aider à s’évader, alors elle souleva le surplus de sa robe qui trainait au sol puis se mit à courir. Sergio était devant à l’afflux du moindre danger. Il bénissait secrètement Alfonso qui l’avait inscrite à un cours paramilitaire dans son enfance, car grâce à cela, aujourd’hui il pouvait se défendre seul.

Ensemble, l’un devant l’autre, ils sortirent du palais et déboucha sur un sentier menant directement dans le désert. Sergio remarqua que la jeune femme trainait encore en arrière or le temps pressait. Lorsqu’il tourna la tête, il l’a vit boitant sur un pied. Paniqué, Sergio souhaitait examiner sa cheville mais ne pouvait risquer de se faire démasquer au risque que la jeune femme ne fuit. Au risque de faire échouer son plan, il s’approcha d’elle et la souleva dans les bras dans un mouvement brusque. La jeune femme se mit à babilla des choses anodines et à balancer farouchement ses pieds. Sergio ne pouvait ni parler ni baisser la tête sur son visage au risque de se faire démasquer. A contre gré, il dû la supporter jusqu’à arriver à destination. Il avait prévu un hélicoptère afin de l’évacuer à Seattle. Lorsque cette dernière vit l'hélicoptère, elle se mit cette fois-ci à hurler.

-Trop tard, lui murmura Sergio a l’oreille en l’a balança sur l'un des sièges de l’hélicoptère.

Le voile de la jeune femme glissa du dessus sa tête et retomba sur ses épaules. Sergio était bien heureux de voir son beau visage qui s’offrait à lui. Ses mèches de cheveux semblaient aussi lisses que de la soie. De la même couleur que ses iris, sa chevelure était d'un noir brillant et très abondante.

-Mio Dio, murmura Sergio complètement sur le charme.

Il n'avait jamais vu une femme si parfaite songea-t-il. Quant à la jeune femme, elle semblait apeurer et s'était agripper à la portière de l'hélicoptère toute tremblante.

-Calmez-vous madame, lui dit-il.

Mais cette dernière ne l'écouta pas. Elle continuait à trembler et Sergio compris que c'était en raison de la peur. Ne sachant pas l'effet qu'aura sa décision sur sa la jeune femme, Sergio retira néanmoins le tissu avec lequel il s'était recouvrir le visage.

-Calmez-vous ce n'est que moi, dit-il en levant les mains en l'air.

Lorsque cette dernière découvrir son visage, ses yeux s'agrandirent aussitôt puis elle ramena ses mains à ses lèvres. Dans un temps minime, Sergio l’a vit s'effondre contre la portière de l'hélicoptère. Inquiet, il monta précipitamment dans l'engin et ordonna à son pilote de décoller. Après des heures de vol, ils atterrissent finalement à Seattle et Sergio déposa délicatement la jeune femme sur l'un des lits à l'étage. Elle avait toujours les yeux fermés mais elle respirait convenablement. Sergio se souvint des propos du sultan concernant la jeune femme : elle est muette. Elle est muette se répéta-t-il. La communication s'annonçait très difficile entre eux songea Sergio. Accroupi à côté d'elle, il contemplait le visage de la femme. Elle semble si jeune songea-t-il, et si belle à la fois. Sergio se demandait à présent dans son cœur ce qui pourrait pousser une femme telle qu'elle à faire partir d'un harem. Le sultan l'avait-il proposé de l'argent à elle aussi? Ou comme certaines d'entre elles, elle s'était donnée également. Peu importe se dit-il en lui prenant les mains, elle était trop belle pour qu'il la laisse retourner dans ce harem. Se levant brusquement les traits tirés, Sergio venait de prendre l'une des décisions les plus fous de sa vie: hypnotisé par la beauté innocente de la jeune femme, il venait de décider de faire d’elle sa femme. Et cela, qu'elle le souhaite ou pas.