Chapitre 14

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Une femme pleurerait-elle pour un homme quelconque qui l'abandonnerait au lit? Évidemment que nom songea Marguerite. Certainement que Naama ressentait quelques choses pour Sergio.

-Il te plaît n'est-ce pas? Questionna Marguerite en souriant timidement.

Les joues de Naama rosies aussitôt. Troublée, elle se mit à se tordre les doigts nerveusement.

-Je crois que... Afin, je...

-Tes joues son entièrement rouge, la fît remarquer Marguerite en riant cette fois-ci.

Se sachant découverte, Naama se rendit alors. Elle essuya les quelques gouttes de larme qui restaient encore sur son visage.

-J'avoue que oui, je le trouve extrêmement beau.

C'était la première fois que Naama disait de telles choses. Elle n'avait jamais qualifié un homme de toute sa vie, à l'exception de son frère aîné.

-C'est bien ce que je pensais, dit Marguerite. Figure toi que monsieur Sergio n'est certainement pas indifférent non plus.

-Vous vous trompez Marguerite, dit Naama en se levant.

Ses yeux se voilaient de nouveau de larmes. Pourquoi souhaitait-elle tant qu'il aille plus loin avec elle? De toute façon, n'avait-elle pas projeté de s'enfuir à la première occasion? Pourquoi désirait-elle alors avoir plus de valeur à ses yeux?

Pourquoi désirait-elle alors Il était beau songea-t-elle. Ce que Naama ne s'avouait pas était qu'elle était tombée amoureuse de Sergio, le jour même où elle l'avait vu descendre de son avion. C'était d'ailleurs la raison pour laquelle, elle l'avait espionné un soir, cachée derrière une muraille. Son cœur se comprima lorsqu'elle prit conscience du piège dans lequel, elle s'était jetée elle-même.

-Oh Seigneur, je crois que je l'aime, dit-elle en se tournant vivement vers Marguerite.

-Et c'est une bonne chose ma fille.

-Je suis perdue, dit Naama en se couvrant le visage de ses mains.

Après leur discussion, Naama avait proposé à Marguerite, de l'aider à ranger les vêtements dans les pièces. Afin arrivé devant la chambre de Sergio, Naama fit pression sur le poignet de la porte puis y entra. Délicatement, elle posa le panier sur une table, et se proposa de profiter de la chambre, puisque le propriétaire n'était pas là. C'est alors que, après s'être allongée sur le lit de Sergio, Naama alla se brosser les cheveux en utilisant la brosse de Sergio. Toute souriante, elle vint s'observer devant un miroir. Naama avait laissé libre sa longue chevelure noirâtre qui descendait en cascade sur sa hanche. Le visage bien long, sourire aux lèvres, Naama se mit à tourner sur elle-même, preuve qu'elle se sentait heureuse. Mais quelle était la raison de sa joie subite? N'était-elle pas triste y avait peu de temps? Certainement que le fait de se retrouver dans la chambre de Sergio la rendait heureuse.

Des bruits d'eau vinrent titiller ses oreilles. N'était-elle par seule dans la chambre? Suivant le bruit, Naama se retrouva dans les toilettes de Sergio. En face d'elle se tenait une douche vitrée peuplée de gouttes d'eau et au-dessus duquel nageaient de la vapeur. Sergio prenait sa douche. Le cœur de Naama se mit à battre très fort, lorsqu'elle prit conscience, que derrière cette vitre se trouvait Sergio tout nu. N'avait-elle pas encore envie de lui? Ne souhaitait-elle par encore recevoir les douces caresses qu'il lui avait prodigué hier nuit? Tant pis si ce sera encore pour ne pas aller jusqu'au bout se dit-elle, elle voulait encore revivre ce moment, avec lui. Sans plus réfléchir, Naama se débarrassa de son abaya, et rejoignit Sergio dans la douche. Ce dernier avait presque fini lorsqu'il entendit la porte de la douche s'ouvrit. Ouvrant les yeux, grande était sa surprise de voir Naama en dessous devant lui. C'était comme un rêve. Ses longs cheveux noirs déambulaient agréablement sur sa peau, ses yeux vitreux luisaient de désir, et son corps…Son corps, était époustouflant. Sergio compris qu'il n'allait certainement pas pouvoir faire le fier aujourd'hui.

-Naama je t'en prie, dit-il d'une voix cassée par le désir.

Cette dernière ne cilla le moins du monde. Elle était déterminée à revivre ce moment-là. Face à sa détermination, Sergio compris qu'elle ne comptait pas bouger. Si simplement Naama avait conscience de la manière dont il avait envie d'elle songea-t-il, elle aurait pris la porte pour s'enfuir. Sergio l'observait avec des yeux presque brûlants s'approcher timidement.

-Naama! Grogna-t-il.

-Suis-je si moche que ça, demande-t-elle les larmes aux yeux.

Rapidement, Sergio vint plus près d'elle et l'encercla par la taille. Naama posa timidement ses mains sur son torse, et fixait innocemment ses lèvres charnues.

-Tu ne comprends pas Naama! Je refuse de profiter de toi.

-Tu as commencé alors tu devrais achever.

Cette dernière se mit sur la pointe des pieds pour atteindre les lèvres de Sergio. Soupirant, il la souleva d'un bras et elle enroula de nouveau sa jambe autour de lui. Quelle femme naïve faisait-elle songea Sergio. Si seulement elle avait conscience, que ce qu'elle lui demandait de faire aurait une conséquence à vie, certainement qu'elle aurait souhaité reporter se moment. L'observant attentivement dans les yeux, Sergio voyait de nouveau des ailles d'anges battre au tréfonds de ses iris. C'était un appel à la liberté. Lui qui avait faire preuve de bon sens toute sa vie ; lui qui avait toujours mis les responsabilités au-dessus de son plaisir, devrait-il encore continuer à être un duc aujourd'hui? Sergio songea que non, et au risque de la faire fuir, en lui avouant les probabilités qu'elle ne tombe enceinte, il décida de se laisser aller. C'est alors qu'il emporta Naama sur son lit en lui appliquant de doux baisers. Faisant barrage à la luminosité, Sergio plongea la chambre dans un noir aussi ténébreux que les yeux de celle qu'il aimait. Lorsqu'il pelota entièrement le corps riche qui s'offrait à lui, Sergio fût envahir d'un désir immense de la faire sienne. Il souhaitait lui faire connaître tous les fantasmes qu'elle seule pouvait réveiller en lui. Sergio n'avait plus à se prouver d'être un homme, mais en voyant le corps de Naama étendu sur son lit, Sergio se sentait comme un dieu. S'abaissant pour capturer ses lèvres, il offrit à Naama, l'un des baisers les plus langoureux du monde.

De petits gémissements à des cris d'extase, Naama se laissait conduire à travers les délices charnels. Elle ne cessait de s'étirer chaque fois que la langue glaciale de son aman se posait sur son intimité.

-Sergio..

Ce dernier n'était plus lui-même. Ce n'était plus le docteur passionné par son boulot, ni le duc... Naama affrontait l'homme viril qu'il était. Les veines de son cour étaient tous gonflées.

-Laisse-moi faire….

Se relevant, il posa une main sur la hanche de Naama, et fit entrer son membre délicatement en elle. Après que Naama n'ait émit un cri étouffé, Sergio multiplia ses mouvements en elle.

-Sergio...

Sergio était devenu comme fou. Plus le plaisir montait en lui, plus il se sentait plus fort. Ses mouvements devenaient plus rapides et plus violents, rien que pour le plaisir de Naama, qui ne pouvait s'empêcher de lancer des pics sensuels. Sergio s'enivrait de plus en plus  et ses mouvements devenaient encore plus brusques. Ce n'était qu'une fois qu'il sentit un liquide tout chaud s'échapper de ses entrailles qu'il s'arrêta. Ramenant ses yeux sur la femme étendue sous son corps, cette dernière dormait, telle une femme comblée. Délicatement, Sergio se retira d'elle. Il s'allongea, puis ramena Naama contre son torse. Les yeux hagard, Sergio tout en savourant son plaisir, pensait également à la suite des choses. Il espérait secrètement qu'elle veille bien signer les papiers du mariage demain afin d'officialiser les choses entre eux. Ainsi donc, il n'aurait plus en lui cette impression de profiter d'elle.

Amour à Marrakech Où les histoires vivent. Découvrez maintenant