Chapitre 1

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Dimanche:

J'adore le dimanche, mais encore plus le matin car il y a le marché. Je crois que c'est bien le seul jour où je peux me réveiller tôt sans râler.
Tous les dimanches est organisé sur la place un grand marché. Celui-ci est sympa, seulement lorsqu'on y va vers 9 ou 10 heures, après il y a une foule incroyable et c'est presque impossible de circuler correctement.

Je me lève alors de mon lit et descends manger.
Je n'aime pas parler le matin et mes parents le savent bien. Je prends donc mon petit-déjeuner tranquillement et reste seule en tête à tête avec mes céréales.

Je remonte ensuite m'habiller. N'étant pas sûre de la température extérieure, je décide de mettre un jean troué, un t-shirt simple et une chemise autour de la taille. Je crois que je suis encore la dernière à être prête.

Effectivement, ils sont tous les trois là, à m'attendre. Oui j'ai bien dit trois : mes parents et mon frère. Ce dernier s'appelle Nathan, il a 13 ans. On passe notre temps à se chamailler, même si on sait tous les deux qu'on serait malheureux l'un sans l'autre. On a comme qui dirait des périodes : autant des fois on ne peut pas se voir, autant d'autres fois c'est l'amour fou. Dans tous les cas, je sais que je peux compter sur lui, autant pour me pourrir la vie, que pour prendre soin de moi.

Je pars de la maison accompagnée de mes parents et de mon frère. Arrivés sur la place, il n'y a pas trop de monde. Le soleil commence à taper et les allées entre les stands sont praticables.

De nombreux marchands sont présents. Cela va du poissonnier qui gueule sans arrêt au vendeur de fruits et légumes, en passant par les vendeurs de sacs et de porte-monnaies.
Je me balade tranquillement et un petit vent vient me caresser le visage.

Ah, ce marché, cet air, cette ambiance, m'avaient tellement manqué.
Cela fait 16 ans que nous le faisons et nous avons toujours nos marchands habituels. Pourtant nous prenons toujours le temps de le faire en entier. En chemin nous passons nous procurer du melon, puis nous nous arrêtons pour prendre du saucisson, histoire d'alimenter nos bourrelets. Nous finissons par acheter du poisson, chose que mon frère n'apprécie pas forcément.

Nous rentrons les mains pleines de  provisions.

Après un bon repas préparé avec soin par ma mère, s'en suit la fameuse sieste de mon père. En effet, c'est comme un rituel dans la famille : chaque midi mon père dort pendant une petite heure. Par conséquent, mon frère et ma mère en profitent pour aller faire un tour en vélo. Personnellement, je préfère me poser tranquillement sur mon lit pour lire ou faire une petite sieste comme mon papa.

Requinqués et prêts à affronter le reste de cette journée, nous partons à la plage.

Avant, je détestais me mettre en maillot de bain dans les lieux publics ou avec un peu trop de monde. J'étais en surpoids et j'avais honte de mon corps. Les journées plages devenaient vite un supplice. Généralement je restais en tee-shirt et short, et encore, j'avais du mal à accepter mes cuisses. En conclusion, j'étais une adolescente plus que complexée. Le regard des autres m'était insupportable.

Après du sport intensif pendant un an et une alimentation très saine, j'ai réussi à perdre ce qui me complexait. Mes cuisses se sont affinées et je n'ai plus autant de graisse au niveau du ventre.

Aujourd'hui je me sens mieux, mais j'ai toujours cette peur du regard des autres. Au moins, j'arrive à me mettre en maillot de bain sans me sentir mal. On peut dire que maintenant je profite vraiment de la plage.

Lorsque nous arrivons, mes pieds s'enfoncent dans le sable chaud. Cette sensation est incroyablement satisfaisante et plaisante. J'étale ma serviette, pose mes affaires à côté puis m'installe dessus.

Qui de nous six?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant