Chapitre 7

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Samedi :

Je me réveille en sursaut ; décidément ça devient une habitude chez moi. Je sors d'un mauvais rêve. Je suis donc, par conséquent, de mauvaise humeur. Je descends et remarque que personne n'est là. Ils sont tous sortis.
Je regarde mon téléphone, j'ai deux messages.

Message de Tony :
ON EST SAMEDI, CE SOIR ON SE DÉCHIRE LA GUEULE SUR LA SUR LE BORD DE MER RENDEZ-VOUS 22H À LA PETITE PLAGE DE LA CÔTE.

Message d'Alia :
Pour ce soir, on doit apporter les boissons sans alcool et de quoi grignoter. On fait les courses ensemble ?

Message pour Alia :
D'accord, mais tu viens me chercher.

Je monte m'habiller et sors attendre Alia. Pas besoin de patienter plus longtemps, elle est déjà là. Nous partons ensemble au Super U.

- Alors, ça va mieux depuis hier ?
- Absolument pas, j'ai aucun message d'Arthur et j'ai passé une nuit de merde.
- Oula bah écoute cocotte, suis moi, on va te redonner le sourire.

Nous entrons dans le supermarché et là, c'est clairement parti en couille.

Alia se met dans le cadis et je cours dans les rayons en la poussant. Elle essaye d'attraper des choses au passage, mais fait tout tomber. On se tape un gros fou rire. Les gens nous regardent bizarrement. On est vraiment les seules à s'amuser dans un magasin ?

Au final nous arrivons tout de même à accomplir notre tâche de départ. Après les courses, sur le chemin, elle s'arrête net, en plein milieu du trottoir, et me regarde.

- On se fait un mcdo ?
- Euh ouais aller, dis-je prise de court.

C'est donc parti pour un bon gros mcdo. Je préviens mes parents que je ne mangerais pas avec eux puis, arrivées sur place, nous commandons à emporter. Nous sortons du fast food toutes contentes, nos sacs en papier à la main. Nous décidons de nous poser sur un banc face à la mer. Heureusement pour nous, il n'y a pas de vent. Nous allons donc manger de bons burgers et non des burgers au sable.

Je vous avoue que je ne suis pas la plus douée pour manger correctement. J'en fous toujours partout. Alia passe son temps à se moquer de moi parce que j'ai de la sauce au coin de la bouche. À chaque fois, elle essaye d'enlever la sauce avec une serviette mais elle est aussi douée que moi et étale plus la sauce sur ma joue qu'autre chose. Honnêtement, je n'en peux plus : j'ai tellement mangé. J'ai l'impression que je vais exploser.

- On bouge ? me demande t-elle.
- Ah non, laisse moi digérer. Je vais tout vomir si je fais des gestes brusques.

Nous restons au moins 15 minutes sur ce banc. Oui je prends tu temps à digérer et alors ? Cette après-midi, Alia a un truc à faire avec ses parents donc je décide de rentrer et la laisse partir de son côté.

En rentrant, je m'installe dans le fauteuil avec mon nouveau livre. Ah ce fauteuil, une grande histoire. À la base, mon père s'était accaparé cet espace pour se reposer tranquillement, mais bon, je n'ai pas résisté à ce confort qui m'était offert. Oui, on peut clairement dire que j'ai volé ce fauteuil. Oups.

Je lis un chapitre, puis deux, puis trois, je ne m'arrête plus. C'est généralement le cas lorsque je commence à lire, je peux passer des heures à lire sans m'en rendre compte. Je ne vois pas l'heure passer, jusqu'à ce qu'un message me sorte de ma lecture.

Message d'Alia:
On peut y aller ensemble ce soir ?

Message pour Alia :
Bah oui bien-sûr. Viens chez moi à 21h30.

C'est à ce moment que je regarde l'heure. C'est un blague ?! Il est déjà 21h ?! Merde, j'ai passé toute mon après-midi à lire. C'est vrai que lorsque je regarde autour de moi, mon père est rentré et ma mère fait à manger. Bon bah visiblement, quand je veux je me mets vraiment dans ma bulle. Je monte vite dans ma chambre et me change. Je mets un jean ainsi qu'un sweat et une veste.

Qui de nous six?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant