Chapitre 5

279 26 0
                                    

Jeudi :

- Bonjour ma puce, il faut se réveiller.

J'ouvre les doucement yeux et, surprise, je vois mon père penché au-dessus de moi.

- Il y a un sac en papier qui a été déposé pour toi devant la maison. On l'a mit sur la table, me dit-il.
- D'accord, merci papa.
- Nous, nous partons manger sur Vannes. Tu viens avec nous ?
- Non, je passe la journée avec Arthur, si ça ne vous dérange pas.
- Absolument pas. Ne fait juste pas de bêtises.

Je lui souris, puis il sort de ma chambre.
J'entends mes parents partir et décide enfin de me lever. Je descends dans le salon et vois le sac en papier posé sur la table.

Je l'ouvre et découvre à l'intérieur un croissant, une brique de jus de fruit ainsi qu'un mot.

« Profites de ce petit-déjeuner princesse. Je viens te chercher à 15 heures »

Je souris en lisant ce mot.
Je mange le croissant et bois le jus de fruit. Je décide ensuite d'aller courir. À vrai dire, je commence à avoir une petite routine : je prends toujours le même chemin. Je longe le bord de mer jusqu'à la pointe du Conguel puis je retourne jusqu'à la maison par le même chemin. Ce que j'adore, c'est croiser les coureurs et imaginer leur parcours.

Généralement il y a trois type de personnes : les coureurs qui vont super vite et qui font plusieurs kilomètres, ceux qui courent vraiment seulement lorsqu'ils croisent quelqu'un, et celle que tu vois galérer, qui respire fort, transpire et se donne à fond. Effectivement, je passe beaucoup de temps à observer les gens. Je cours une petite heure puis rentre.

En rentrant, je reçois un message.

Message d'Alia :
Coucou chou, on se voit aujourd'hui ?

Message pour Alia :
Désolé mais je passe la journée avec Arthur. On se voit demain.

Depuis, je n'ai aucune réponse. Je vais à la douche et m'habille.

Je prends quelques trucs dans le frigo, histoire de me remplir l'estomac, puis je remarque qu'il est déjà 14h45. Je monte donc faire mon sac.
Il est à peine 15 heures lorsqu'on toque à la porte. J'ouvre et tombe nez à nez avec Arthur. Il se tient là, juste devant moi avec son habituel sourire.

- Salut mademoiselle, dit-il.
- Bonjour monsieur.
- On y va ? T'es prête ?
- Oui je suis prête mais attends, il est où mon carrosse ?

Ne comprenant pas, il me regarde bizarrement.

- Bah j'en ai pas moi.
- Ah bah je viens pas alors.

Il réfléchit pendant quelques secondes puis me regarde avec un sourire en coin.

-Monte sur mon dos.
- Quoi ?
- Monte sur mon dos. Tu voulais un carrosse, non ? Bah c'est moi le carrosse.

Je ris puis saute sur son dos. Tant bien que mal, j'essaye de fermer la porte et, à peine réussi, ce con se met à courir. Je m'accroche alors comme je peux, en espérant ne pas tomber. Sur le chemin, les regards sont tournés vers nous. Arthur fait l'imbécile et je m'agrippe à lui de toutes mes forces. Il emprunte plein de petites rues et je sais que c'est le chemin du port. Arrivés au niveau du parking, il me dépose à terre. Il semble épuisé et j'avoue ne pas être un poid plume.

- J'espère que tu as pris un maillot de bain ?
- Oui, j'y ai pensé, vu que monsieur ne prévient de rien.
- Bah c'était une surprise. Arrête de faire ta capricieuse.

Je lui tire la langue avant qu'il ne me prenne en sac à patate.

- C'est une habitude chez toi de me prendre en sac à patate ?
- Oui j'aime bien t'entendre grogner, ça me fait rire.

Qui de nous six?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant