« 25 février, VerdunMa chère Marraine,
Votre père était un brave homme. Je ne tardai pas de récupérer sa plaque, traversant par je ne sais quelle folie le No Man's Land. Des explosions, des balles qui fusent, des cris déchirants ... certains diraient qu'une femme ne devrait entendre de pareils propos mais je me dois d'appeler un chat un chat. Je ne veux cependant pas, Diane, Diane de Maufrigneuse, Princesse de Cadignan, alourdir votre peine avec ces malheureuses paroles. Vous débarquez dans ma vie telle une sainte, une aura lumineuse englobant vos tendres mots. Aujourd'hui, je suis fantassin. Demain, je serai duc et vous prendrai par le bras ... me voilà tout excité alors que vous ne m'avez envoyé que quelques phrases. Ces mots du ciel m'ont fait perdre mes manières. Oh, ma douce duchesse, il suffit de quelques mots couchés là-bas sur une feuille lisse et blanche au parfum de lilas, pour que l'âme entre dans le palais des rêves.
Dans l'espoir infini de recevoir une réponse,
Marius Fleury
P.S : Pontmercy serait bien plus glorieux, ne le pensez-vous pas ? »
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Ma chère Marraine
Historical Fiction« 12 Février 1916 Mon cher Marius, Le ministère a bien reçu votre demande, me voilà donc marraine [...] » La grande guerre, une période sombre. Le bonheur, l'amour, deux choses précieuses étaient enfouies dans des enveloppes parfumées. Les Marraine...