Des androïdes et des hommes

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Retour de la fic « frontières » après une période de fêtes bien chargée ! Désolée du retard de publication ! J'espère que ce chapitre, essentiellement explicatif, vous plaira. Je voulais détailler ce qui n'avait pas été précédemment expliqué dans la fic avant le chapitre final et l'épilogue. Bonne lecture !

Disclamer : les personnages sont la propriété exclusive de quantic dream et sont issus du jeux vidéo « Detroit, become human. »

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Des androides et des hommes

Lorsque Hank s'éveilla, ce matin-là, il crut d'abord être encore en train de rêver. La scène qui se jouait devant ses yeux avait des allures de film d'horreur. Sans un mot, le RK800 était en train de démanteler méticuleusement les restes d'un WB200. Le corps décharné de Rupert gisait là, éteint, alors que petit à petit, morceau par morceau, celui de son alter ego reprenait vie.

« Putain mais tu fous quoi là ? »

Une main ferme vint violemment tirer l'ancien chasseur de déviants en arrière, mais ce dernier ne se laissa pas déséquilibrer: souple et agile comme un félin, il se déroba à l'étreinte robuste et se redressa pour plonger un regard déterminé dans deux iris bleues noyées d'incompréhension et de colère.

« T'es un malade Connor, t'es un grand malade... »

Les yeux de Hank se posèrent à nouveau sur la silhouette décadente du robot désassemblé. Il ne restait du sourire lointain et rêveur de Rupert que l'horrible rictus d'un squelette de plastique à la mâchoire arrachée. L'une de ses jambes avait été soigneusement disséquée pour récupérer sur l'ossature de plastique quelques pièces indispensables au RK. Enfin, la peau pâle du fermier avait disparu pour ne laisser sur son corps artificiel qu'une couleur neigeuse et macabre, comme celle d'ossements blanchis et rongés par quelques charognards. Abasourdi, le vieux lieutenant regardait ce carnage sous l'expression souriante du crâne robotique aux yeux d'un gris éteint. Il resta un moment comme cela, silencieux, sous le choc, jusqu'à ce que la voix de Connor ne lui fasse prendre pleinement conscience de la réalité de son rêve.

« Il me l'a demandé, Hank. Il ne pouvait plus...»

La poigne de fer de l'humain agrippa sans pitié le col de la puissante machine afin de la placarder contre le mur. Le RK800 n'esquissa pas un seul geste pour s'en défaire. Il se contenta d'ancrer ses iris flamboyantes dans leur jumelles rendues glaciales par la rage.

« Pauvre con ! Comment t'as pu faire ça ? Comment ? C'était un des tiens ! Il était vivant ! Ce gamin... Putain Connor ce gamin, tu l'as achevé ! Pourquoi ? »

La voix de Connor s'éleva, tremblante de fureur contenue alors qu'il serrait ses poings à son tour, incapable cependant de les projeter dans le visage de Hank. Aussi redoutable soi-il, le RK800 déviant n'était plus qu'une poupée de plastique entre les mains de la seule personne qui avait encore de l'importance à ses yeux.

« Parce que c'était le seul choix qu'il ait jamais réellement eu dans sa vie, celui de s'arrêter enfin de fonctionner... Il ne pouvait pas briser ses protocoles pour s'endommager lui-même, il avait besoin de moi. C'était la seule chose qu'il pouvait faire contre eux. Il avait le droit de mourir, Hank, c'était sa façon à lui d'exister. Il lui restait quoi ici, après tout? Il avait quoi, mise à part Reed ? Il ne pouvait même pas rêver à une vie meilleure. Il était déjà bien trop délabré... Mais vous vous êtes humain, vous avez la chance de pouvoir vivre. Vous avez des possibilités infinies là où nous n'avons que des entraves programmées dans nos codes. Vous ne pouvez pas comprendre. Vous ne savez pas ce que c'est que de naître enchaîné et de porter ce poids jusque dans les profondeurs les plus intimes de votre être. »

"Frontières" [DBH]- fic terminéeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant