XIX

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Chapitre XIX ✦

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Chapitre XIX

Elle ouvrit les yeux sur un sourire. La fenêtre de la petite chambre était ouverte et laissait filtrer un délicieux courant d'air qui glissait sur sa peau nue. Elle eut un nouveau sourire mais brutalement elle se rappela avec douleur la journée qui l'attendait. En l'imaginant elle fut prise d'une brusque nausée qui la cloua un instant au lit. Puis quand le calme revint dans son estomac, elle se redressa pour s'habiller à la hâte. Elle fit un léger détour par la salle de bain, histoire de se rafraîchir un peu. Elle s'arrêta devant Romeo qui était allongé de tout son long dans le couloir l'air visiblement peu matinal. Elle se pencha à ses côtés gratouillant sa tête avec émotion.

- Je risque d'être occupée un moment mon tout beau, alors, je ne sais pas trop quand nous allons nous revoir.

Sa voix était étranglée brusquement. Elle déposa un baiser sur sa tête avant de rejoindre le salon. Si elle s'appesantissait trop ici, elle savait qu'elle risquait de fondre en larmes. Elle s'était habillée de façon à être confortable, un bas de jogging gris clair et un tee shirt-noir avec des baskets. Elle avait relevé ses cheveux en queue de cheval et alors qu'elle descendait à l'étage inférieur elle fut surprise de voir que tout le monde l'attendait, déjà en tenue. Chacun portait son uniforme, même Scott Lang qui apparemment avait une panoplie bien à lui. Elle rougit furieusement, devant sa propre allure et contrite d'avoir encore traînée au lit. Lorsqu'elle vit la lourde pendule du salon qui affichait cinq heures du matin elle soupira de soulagement. Elle était à l'heure. Pour une fois.

- Ça va ? Demanda Sam alors qu'elle les rejoignait. Tu as une drôle de tête.

Charmante façon de lui dire qu'elle était hideuse au réveil. Elle esquissa une grimace.

- Je n'ai pas l'habitude d'être levée aussi tôt, grogna-t-elle de mauvaise grâce.

Personne n'osa la contredire, elle s'approcha de la table basse où Laura avait déposé plusieurs mets. Elle la bénit en silence alors qu'elle engouffrait trois croissants sous les yeux médusés de ses compagnons :

- Quoi ? Fit-elle quelque peu hargneuse. Je suis angoissée et quand j'angoisse je mange.

Personne n'avait bougé mais elle put voir très nettement les lèvres de Bucky se retrousser dans un sourire. Scott Lang s'approcha d'elle avec un sourire jusqu'aux oreilles et prit une bouchée de viennoiserie qui lui fit pousser un gémissement de plaisir.

- Vous êtes incontestablement la plus marrante de tous.

Elle ne sut pas comment elle devait le prendre, mais elle décida qu'il s'agissait là d'un compliment. Elle attrapa un quatrième croissant avant de tendre les mains dans un geste un peu théâtral.

Le printemps efface l'hiver {TERMINÉE}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant