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Amalia

Quand on parle souvent de classe sociale, je prends ça à la légère. À l'instant où Lucas est entré dans l'allée de son voisinage et que j'ai vu sa maison colossale parmi les autres, j'ai confirmé que je suis passée du côté des riches. Je n'ai jamais vu une maison aussi grande.

Okay j'exagère un peu, je vois des grandes et belles maisons dans tous les pays où je vais et principalement aux Etats-Unis ou au Nigéria; mais, je dois quand même reconnaître que les Mandengue sont fortunés. Voir cette maison arrache la mâchoire. Littéralement.

Bien évidemment, je garde un visage indifférent pour ne pas ressembler à une villageoise qui n'a jamais vécu que dans son village et qui nage dans le marigot tous les jours.

Vu de dehors la maison est illuminée, sans doute pour les grandes occasions.

C'est une maison blanche et marron dans l'ensemble. Les portes, les fenêtres, les bars des balcons et le toit ont la couleur marron et le reste est entièrement blanc. Les lumières jaillissent de l'intérieur comme s'il s'agissait d'une ampoule.

Je marche aux côtés de Lucas avec un regard curieux que je ne peux cacher. Lui, se contente de sourire aux invités qui sont hors de la maison, également vêtus de luxe. Des robes de créateurs africains ou européens, des costumes, des bijoux qui brillent à des kilomètres à la ronde. Certains ont des verres de champagnes en main et d'autres discutent tout simplement.

Lucas et moi entrons dans la maison. Les lumières sont encore plus brillantes, la décoration est époustouflante, des rideaux de rouges et blancs se baladent d'un plafond A à un plafond B. Il y a une cinquantaine de personnes dans la pièce que je déduis être le séjour. Un mini orchestre est dressé dans un coin et le dj à côté de l'orchestre.

- bonsoir maman. Lucas s'avance vers sa maman et la prend dans ses bras avant de lui faire une bise rapidement sur le front.

- Lucas ! Oh! Amalia ! La maman de Lucas se détache de l'emprise de son fils pour se tourner directement vers moi. Ça me surprend qu'elle ait retenu mon prénom. C'est un honneur.

Cette femme est une inspiration pour les femmes camerounaises et du monde. Elle prouve qu'on peut épouser un homme riche mais être tout aussi indépendante. J'aimerai être ce genre de femme.

Madame Mandengue Darelle me prend dans ses bras en me souriant agréablement.

- madame Darelle. Bonsoir. Je réponds avant que notre étreinte ne se rompt.

- Mais non appelle moi Darelle pas de madame s'il te plaît. Elle me sourit simplement.

Une jeune fille s'approche de nous, elle a entre seize et dix-huit ans. C'est Annabelle, la sœur de Lucas. Les journaux parlent souvent de ses fréquentations à la Kylie Jenner mais sinon elle ne fait rien de scandaleux comme Lucas.

- Lucas ! Elle prend son frère dans ses bras. Avant de le lâcher pour venir me sourire simplement. Bonsoir !

- Ama je te présente Annabelle ma sœur. Lucas se charge des présentations. Mais on l'appelle Anna, Anna voici Amalia.

Ma sœur, ma rivaleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant