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Lucas

- j'espère que tes parents ne seront pas agacés par l'imprévu. Je tire le freins en main pour stabiliser la voiture, en écoutant Amalia assise à mes côtés.

Je détache ma ceinture de sécurité et me tourne vers elle.

Durant tout le trajet, elle n'a pas cessé de se rassurer sur le même sujet, elle pense que ça va embêter mes parents que nous venions à l'improviste à la maison. Bien sûr, ça doit faire environ dix minutes que je lui dit que non. En vain.

- mais non Ama. Je passe ma main sur sa joue et la caresse. C'est la troisième fois que tu viens déjeuner à la maison. Tout le monde te connaît, même Isabelle te connait.

- peut-être mais les autres fois, tu avais quand même appelé pour dire que nous venions. Elle retire ma main de sa joue pour la tenir dans la sienne. Là c'est autre chose.

- Je t'ai dit mainte fois de ne pas t'inquiéter bébé. Mes parents sont très décontractés.

Elle inspire, puis soupire et me regarde en hochant la tête.

- d'accord. De toutes façons nous sommes là alors. À ses mots, elle détache sa ceinture et nous sortons de la voiture.

Depuis que je passe plus de temps avec Amalia dans mon appartement, je n'ai plus l'occasion de demander l'aide de Jean pour qu'il m'accompagne de tel à tel endroit. Je préfère conduire moi-même. Les seuls fois que Jean travaille pour moi, c'est lorsqu'il va chercher Ama à l'aéroport.

Nous passons la grande porte d'entrée. La main de ma copine dans la mienne, nous avançons en silence dans la salle à manger suivant tout simplement les voix de mes parents.

Mes parents sont concentrés à faire leur kongossa* habituel lorsqu'Amalia et moi pénétrons la pièce.

- maman ! Je lance attirant l'attention de mes parents. Ma mère rompt sa conversation avec mon père et nous regarde toute souriante.

Ma mère est presque toujours de bonne humeur. La famille est la chose la plus importante à ses yeux et il n'y a que lorsqu'elle est auprès des siens que son visage s'illumine non stop. Pour les autres, elle se contente de sourire agréablement et naturellement.

- mon chéri, Amalia ! Elle s'avance vers nous et nous prends dans ses bras à tour de rôle, je m'avance vers mon père, laissant les deux femmes papoter. Toujours aussi jolie !

- bonjour Darelle ! merci tout comme vous

Leur conversation plutôt formelle atteint mes oreilles.

Je suis heureux de voir qu'Amalia et ma mère s'entendent bien. C'est vrai que ma mère a toujours cette bonne humeur là, mais elle a un sixième sens en ce qui concerne les gens. Il lui suffit de rencontrer une personne pour savoir si elle est bonne ou mauvaise. Elle n'aimait pas mon ex et après j'ai compris qu'elle avait raison. Les mamans sont des héroïnes.

- papa ! Il se lève et nous nous saluons en nous tapotant.

Dire qu'aujourd'hui nous avons la même taille. Mon père est très grand alors ça laisse deviner à n'importe qui que ma taille vient de lui.

- Lucas ! Nous rompons notre accolade et il se tourne vers Amalia qui le salue d'une main tout souriant. Oh tu es avec ta petite amie au nom espagnol. Amalia!

- bonjour monsieur Mandengue. Ma petite femme réponds simplement.

- Mais voyons, installez-vous ! Lance mon daron. Nous allions déjeuner. Amalia et moi nous nous exécutons.

Ma sœur, ma rivaleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant