Je repense encore à ce film. Je l'aime tellement. J'aimerais avoir moi aussi une relation de ce type. Peut-être pas avec un vampire, mais au moins avec un garçon qui me protège, prend soin de moi ou encore ai du temps pour m'écouter. Quand je vous décris cela, je pense automatiquement à Larry. Je suis clairement devenue une obsédée. Ça ne fait qu'une semaine maintenant que j'habite ici. Je m'y plais bien. Larry hésite beaucoup à se rapprocher de moi, surtout quand nous sommes deux dans une pièce. Est-ce ma faute ? Peut-être que ma réaction lui a fait peur. Je n'y peux pourtant rien. Levez la main ceux qui pourront embrasser un mec qui vient à peine de vous héberger chez lui ! Si vous avez oser lever la main, alors je n'ai plus rien à vous dire. Vous pouvez même d'ores et déjà fermer ce livre, ou si vous souhaitez continuer à lire mon aventure plutôt misérable, tourner la page.
Emma dort près de moi depuis la fin du film. Moi je m'ennuie car je ne trouve pas le sommeil. Il s'est en quelques sortes caché on va dire. Haha haha, je ris à ma propre blague. Je me trouve hilarante. Heureusement que je ne puisse pas vous entendre me cracher dessus. Vous lisez mon livre, donc vous devez accepter mon humour de Mangole. Bon, après tout, je vais arrêter de m'en prendre à vous. Vous ne m'avez rien fait (j'espère). Je suis un peu en rogne contre moi-même. Je n'aurais peut-être pas dû réagir de cette manière avec Larry. J'ai des regrets, et comme le dit si bien Bigflo et Oli : « Vaux mieux vivre avec des remords qu'avec des regrets ». Je sors donc lentement et très doucement du lit. Je ne veux surtout pas réveiller Emma. Elle me fera soit la morale, ou alors elle se réjouira de ce que je compte faire.
Je cherche l'objet de mes pensées dans sa chambre, mais je ne le trouve pas. Il est parti avec Laurent après le dîner et notre fameuse discussion. Mais je n'ai aucunes idées de s'il est rentré ou pas. Est-ce un bon choix de ma part de vouloir le trouver pour m'excuser de ma réaction et tout l'expliquer ? Toute cette histoire ira trop vite entre nous et je n'ai aucune envie de transformer mon petit bout de rêve et d'espoir de bonheur, en enfer pour tout le monde. Je décide de descendre vers le salon. Il se trouve à droite de l'escalier qui est situé en face de la porte d'entrée. La TV est allumée, il est donc surement là. Je commence à être frustré. J'ai peur. Seulement, j'ai commencé une chose, alors je me dois de la finir. J'avance donc vers la chevelure noire coiffé de vanilles. Les cheveux sont touffus donc cela me confirme de l'identité de la personne. Je ne vois que l'arrière de son crâne, le fauteuil qui me tourne le dos me cache la vue.
« Larry ? » hésitais-je à poser.
La personne se retourne. C'est bien lui. Je lui souris timidement et rajoute :
« Je... Je suis venue m'expliquer. Vaux mieux vivre avec des remords, alors je préfère tout te dire.... Si tu veux bien qu'on discute. Sinon je peux aller me recoucher et au moins j'aurai tenté. »
Il a l'air étonné mais aussi confus. Cependant, il n'y a pas la moindre tristesse dans ses yeux. Je pense qu'il se rend compte que je ne veux rien de mauvais. Il se remet face à l'écran et me dit avec une tape sur le canapé près de lui :
« Viens t'assoir. »
Je l'obéis heureuse qu'il veuille m'écouter et il baisse la TV. Il met son bras gauche sur le dos du meuble et se tourne vers moi. Voyant que je ne commence pas, il me lance un petit rictus séduisant et me prend la main gauche avec la sienne. Je baisse la tête. C'est pour moi un moyen de pouvoir dire ce que je pense et ressens sans avoir peur et sans pleurer. Je suis ce genre de fille qui pleure pour pas grand-chose. Je suis une sensible girl.
« J'aimerais t'expliquer ma réaction. Je ne suis tout premièrement, pas habituer aux relations. Je n'ai pas eu de copains réels et ...
- Comment ça réel ? me coupe-t-il
- Ben, j'ai des ex, mais ce n'était que virtuel. Sinon, je n'ai jamais embrassé personne ou autre. »
J'essaie de voir sa réaction. Je crus voir un petit air d'enjoyment et de satisfaction traversés son visage mais il reprend vite sont air attentif.
« Tout cela pour te dire que je ne sais pas m'y prendre. Et puis, je viens d'arriver, donc je ne souhaite pas gâcher ce petit bout de bonheur que vous m'offrez, en cauchemar à cause de l'amour.
- De l'amour dis-tu ? »
Il prend un air étonné en souriant.
« Oui, c'est bien cela. Je sais que ça ne fait qu'une journée que je suis ici, mais seulement, je t'aime bien. J'avais plusieurs amis garçon à l'époque, et quand j'étais avec eux, je ne ressentais pas pour eux ce que je ressens pour toi. Cependant, certes je suis sûr de mes sentiments, mais je ne veux pas mettre en danger ce cadeau d'être avec vous mais aussi ta relation avec ton frère et sa copine.
- Tu ne feras pas ça. J'en prend toute la responsabilité. Je vais paraître comme un psychopathe, mais je te surveille tout le temps depuis 2 mois. T'étais à la rue, tu puais et pourtant je te trouvais ravissante. Je suis aussi sûr de mes sentiments pour toi que de savoir que Laurent est mon jumeau. Crois-moi, si je prends le risque de t'héberger et d'être ton protecteur à jamais, ce n'est pas pour rien. C'est vraiment parce que tu me plais. »
Je me sens rougir, je sens mes joues me brûler comme si je venais de courir 100 000 km.
« Mais tu n'auras pas l'impression qu'on aille trop vite ? Plusieurs personnes refuseront surement.
- On s'en fout des gens et de ce qu'ils feront. Est-ce que toi tu souhaites être avec moi ? Je ne veux pas te brusquer. Que ce soit pour le sexe, pour le baiser ou même pour sortir avec moi. Tu fais ce qui te plais et je ne veux même pas que tu t'imagine que si tu me refuse une chose que je te mettrais dehors. Tu es maintenant ici chez toi ! Et toi aussi tu auras ton mot à dire.
- Mon mot à dire ? Mais sur quoi ?
- Sur tout. Par exemple si on doit changer la couleur de la maison. Ou si je me plains trop pour quelque chose, ou encore si tu ne souhaites pas manger indien le midi. Sincèrement, je veux que tu fasses comme chez. Toute cette maison t'appartient aussi bien qu'à nous. »
Je me sens gênée de cette proposition. Cela va vraiment trop vite. Mais comme le dit Larry, je ne dois pas me soucier de ce feront les gens. C'est moi qui vit pour moi et pas eux.
« Je suis d'accord alors. Et pour ce qui est de nous, je ne sais pas.
- On ne se donne pas de titre. On va dire que... »
Je peux voir au froncement de ses sourcils qu'il réfléchit. Son visage s'illumine.
« On va dire que nous sommes juste 2 personnes qui s'aiment bien. On vit notre vie mais on ne se cache rien, pas même nos gestes. Si tu veux me faire un câlin quand je danse tu le fais. C'est ok ?
- Très ok. »
Je suis très enjouée de cette entente. Cela veut dire qu'il prendra le temps qu'il faudra avec moi. Il ne souhaite pas me brusquer, donc c'est une bonne nouvelle. Je lui fais un énorme câlin. Je suis tellement contente de voir qu'il n'est pas comme mes ex virtuels qui insistaient pour me rencontrer. Lui il fait à mon rythme, et cela ne fait que renforcer les sentiments que je ressens pour lui. Je suis sûr de ne pas me tromper à ce sujet. Je n'ai jamais le cœur aussi en feu quand je parlais aux garçons, pas même pour mes ex.
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Esdéhèffe
FanfictionCe titre est correct. Il signifie le mot SDF mais "ES" pour S de Sierra et "dé" pour D de Délian. Elle s'appelle Sierra Délian et est une SDF (Sans Domicile Fixe) depuis ses 16 ans. Elle s'endort une nuit sur un banc et se retrouve le lendemain...