PDV Sierra

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     Je me retrouve seule face à Larry. Olala, ce n'était pas prévu du tout. Cherche un prétexte, cherche un prétexte.

« Heuuu.... Je dois aller dans ma chambre chercher des vêtements. Je dois les plier. »

Je me précipite vers l'escaliers mais il m'arrête :

« Non reste avec moi. »

Son sourire eu raison de moi. Je ne peux pas m'échapper comme ça. Je ne le veux pas en tout cas. Je m'assoie donc sur le banc où était Laurent il y a quelques secondes, puis baisse la tête en attendant qu'il parle.

« Je ... J'ai envie de t'inviter à sortir. Je sais que tu n'es là que depuis environ deux jours, mais je n'en ai pas l'impression. C'est comme ci tu es là depuis des mois. Je ne dis pas ça pour être méchant ou quoi que ce soit. C'est comme un compliment. J'ai l'illusion que nous nous connaissons depuis des lustres. J'aimerais que tu me connaisses alors. Je dois t'avouer que je te surveille depuis longtemps dans la rue.

- Je le sais, je suis au courant. »

Il soulève la tête d'étonnement.

« Qui te l'a dit ? C'est Emma ? »

J'acquiesce doucement en étirant mes lèvres à la vue de son regard déçu.

« Ne t'en fait pas. Je suis même touchée de savoir ça. Après je ne te ment pas que tu fais un peu psychopathe, mais c'est par amour. Du moment que tu ne me tue pas par la suite, ça me va. »

Il sort un petit ricanement puis me regarde tendrement.

« Donc ça veut dire que tu acceptes ? »

Temps de réflexion.... Mais pourquoi je réfléchis moi ?

« Oui, directement ! »

Il n'y a surement pas plus heureux que lui. Il me prend dans ses bras, tellement fort que je manque de m'étouffer.

« Desserre ta prise Larry. Tu vas me tuer ! »

Je sens ses muscles se relâcher de suite. Il m'offre par la même occasion un baiser dans le coup. Ayant une tendance chatouilleuse et craintive, j'eus instinctivement un reflex de recul. Son rire me fait immédiatement glousser de même.

« Alors ? Tu veux que l'on sorte quand ? »

Cela se voit à sa tête qu'il est hyper heureux d'entendre cette phrase.

« Quel jour te conviendrais ? Je serais toujours disponible pour toi beauté.

- Humm ? Je ne sais pas trop. Disons tout de suite. »

L'air étonné qu'il prit me fit comprendre son enthousiasme.

« Alors toi ! Tu m'épate. Je te pensais plus réservée que ça.

- Devrais-je l'être ? »

Je ne sais comment vous exprimer ce que je ressens en ce moment. Il prend si soin de moi. Il est si attentif. Ce mec est vraiment ce dont je rêve. En espérant qu'il ne changer pas. Je me trouve dans un café, assise en face de Larry. Nous sommes en train de discuter en attendant nos commandes.

« Et là, il y avait un mec qui nous fixait. Genre avec les gros yeux. Ils étaient tous éblouies. Puis on croise qui ? Beyoncé !

- La Beyoncé ?

- Wesh, exact. Elle vient vers nous et nous propose de danser pour elle. Askip, elle nous voyait déjà danser sur tout Youtube. »

Le serveur sert un café latté à Larry tandis que je reçois un chocolat chaud.

« J'imagine que ton frère et toi avez fêter ça.

- Ben tu imagines bien. Cependant. On ne devait partir à New-York qu'une semaine. Alors imagine la réaction de Mama Bourgeois en ne nous voyant pas rentrer durant toute une année. »

Je ris immédiatement. Je suis bien placée pour savoir que les mères antillaises ne rigolent pas. Ha, mais j'ai oublié de vous dire. Larry ma un peu parler de lui. Il se trouve que nous avons les mêmes origines. Durant notre promenade sur la plage, il m'a aussi fait parler de moi. On a appris à mieux se connaître et du coup, j'ai le sentiment d'avoir grandi avec lui tellement on s'est parlé.

« Je me sens tellement bien avec toi. »

Je quitte la route des yeux pour le regarder. Il a le sourire aux lèvres.

« Je peux t'assurer que moi aussi. Je connais un tas de mecs et pourtant t'es le seul qui je me sens bien.

- Une tonne de mecs dis-tu ?

- Oui, je n'étais pas très proche des filles. Je parlais beaucoup aux mecs. Je ne suis pas sortit avec eux, aucuns ne me plaisaient.

- Mais et eux ?

- Ben certains en voulaient plus avec moi, mais je leurs ai vite fait comprendre que ce ne serait pas possible. »

Est-ce du soulagement que j'arrive à lire sur son visage ? Je n'en doute pas !

EsdéhèffeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant