Une fille différente

Partie 4

(PDV Edaline)

Ah, qu'est-ce que je fus heureuse de l'arrivée d'Anna. Si sage, si confiante et respectueuse envers les animaux. Il faut dire qu'elle devint très utile, puisqu'elle savait parler à nos petits pensionnaires, et savait également les rassurer, les manipuler. Elle n'hésitait pas à s'attaquer aux plus grosses créatures. 

Et, là où elle était encore plus utile, c'était à l'intérieur. Sophie semblait plus détendue qu'avant, à présent qu'elle avait près d'elle quelqu'un qui lui ressemblait. En outre, Anna fut admise à Foxfire, et semblait y passer de bons moments avec Sophie et ses amis. 

Un jour, Sophie nous informa, moi et Grady, que les Vacker organisaient chez eux une petite soirée où nous étions conviés, en l'honneur de l'anniversaire de Biana. Tous les parents des amis de leur petite princesse seraient invités. Le Week-end suivant, je traînai donc mes deux filles en Atlantide pour faire du shopping. Et, si Sophie était simplement ennuyée par cette perspecive (à 14 ans, tout de même, tout le monde aime faire du shopping!), Anna ne comprenait simplement pas l'intérêt de "ces grands magasins où elle se sentait encore serrée et où des femmes excités couraient entre les étagères couvertes de vêtements, tout en poussant des cris hystériques"; à mes yeux, un magasin, c'est simplement des vêtements et accessoires merveilleux posés un peu partout et des vendeuses à votre écoute. Mais revenons-y. Je les forçai à acheter une nouvelle robe chacune, ainsi que des accessoires assortis.

Pour Sophie, nous dénichâmes une robe bleu canard aux manches en dentelle (comme c'était sa couleur préférée, elle dut avouer que cette sortie était utile) tandis que, lorsque je tombai sur une robe corail aux manches drapées, je me dis qu'elle irait bien à Anna. Puis, pour rafraîchir un peu ma garde-robe, je m'achetai une robe violette. Nous tombâmes aussi sur Linh et Marella qui faisaient du shopping ensemble: la première avait choisi une tenue bleu nuit et l'autre, rouge rubis. (NDA: On a compris, pas besoin de nous décrire toutes les robes du magasin non plus...) Non mais dis-donc! Je fais ce que je veux, c'est toi qui m'as demandé de raconter, alors je raconte! Bref...

Nous nous promenâmes dans les rues de l'Atlantide et j'en profitai pour demander à Sophie:

-Alors, cette fête te fait plaisir? Tu vas pouvoir voir Keefe et Fitz. Lequel trouves-tu le plus beau? Tu sais, tu es très mignonne avec eux deux...

Ma pupille leva les yeux au ciel, tandis qu'Anna pouffait. Moi, gênante? Non, pas du tout. Et puis, c'est ma fille, je peux bien lui demander comment avancent ses petites relations amoureuses!

-Bon, nous allons rentrer, proposai-je. La fête se déroule demain, je vais devoir préparer des petits gâteaux.

(PDV Grady)

Je réfléchissais en regardant Verdi, qui se tordait de rage dans son enclos. Comment lui faire manger cette plante? 

-Nous pourrions le cerner, proposai-je enfin à Anna, qui attendait patiemment mes indications. Quand je te donne le signal, tu te jettes sur lui et tu lui fais avaler ça. Je le tiens.

-OK.

Nous nous mîmes chacun d'un côté et, lorsque je donnai le fameux signal, nous nous jetâmes sur lui, et Anna lui mit la plante dans la bouche, pendant que je le retenais. Verdi semblait furieux... mais pas aussi furieux qu'Edaline, qui nous appela depuis la maison.

-Non mais qu'est-ce que vous faites? Dois-je vous rappeler que nous allons à une soirée demain? Je ne veux pas que vous deux, vous arriviez les cheveux sales comme ça!

Je fis un clin d'œil à ma nouvelle pupille, qui me le rendit. Puis ma femme la prit par le bras et l'emmena jusque dans sa chambre, où elle la poussa carrément vers la salle de bains. Cela me fit sourire, mais Edaline ne tarda pas à faire la même chose avec moi.

-Lavez-vous les cheveux! Nous jeta-t-elle à chacun.

Lorsque je retrouvai Sophie, elle se reposait sur le canapé. Elle me regarda d'un œil moqueur.

-Eh bien, je vois que, tous les deux, vous avez fait une bêtise, lança-t-elle. 

-Oui, bon, ça va! Je faisais mon travail.

-Eh bien, je te conseille de te préparer pour la fête de demain à présent. Sinon tu vas te faire tirer les oreilles.

-Je ne suis pas encore assez vieux pour les avoir pointues, renchéris-je.