La Fameuse kadia

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LA FAMEUSE KADIA : ÉPISODE 16

La prochaine fois que tu essaies de me rouler dans la farine, je te bute. Alors tu devrais réfléchir avant de commettre une autre bêtise. Il lui donne un dernier coup au visage avant de s’en aller en claquant la porte. Je sors de ma cachète et je cours vers Nana qui s’appuyais sur le canapé pour ne pas tomber. Je l’aide à mettre sur le canapé, j’eu peur quand je vois son visage ensanglanté.
-Kadia, nous devons partir d’ici, sinon il va nous tuer !!

-Nana tu ne dois pas partir comme ça, il faut prévenir la police !
-Non, ça ne servira à rien, ramasse ce que tu peux et allons nous-en !
-Mais il pourrait nous retrouver, allons à la police !
-Ne sois pas bornée bon sang !! Tu es allée voir la police toi quand on t’a violé ? Non n’est ce pas, alors ne me casse pas la tête avec cette histoire de police, si tu ne veux pas venir tempi pour toi, moi je m’en vais.
-Très bien, je suis désolée, j’ai parlée sans réfléchir, je suis encore sous le choc. Ne bouge pas je reviens tout de suite. Je fouille le studio dans l’espoir de trouver du coton ou un antiseptique pour essuyer le visage de mon amie.

-Tu fou quoi, dépêche toi, nous devons partir !
-Une minute, tu dois te nettoyer le visage sinon ça risque de s’infecter !
-On n’a pas le temps pour ça, prends juste des habits et quelques trucs nécessaires, vite !
-C’est bon j’ai trouvé!! Allez viens, approche toi ! Je lui nettoie le visage, avant de prendre un sac pour y fourrer quelques habits sans les plier.

Quelques minutes plus tard, j’avais fini, je pense avoir pris le nécessaire. J’aide Nana à se lever, je lui passe mon bras autour de sa taille et nous quittons l’immeuble. Nous allons chez une amie de Nana qui vit dans un autre quartier. Quand elle nous ouvre la porte, elle eu un choc en voyant l’état dans lequel se trouvait Nana. Après lui avoir expliqué la raison de notre fuite, elle nous installe dans une chambre Nana et moi pour y passer la nuit. C’est par la suite que j’ai appris que Dieretou (l’amie de Nana) elle aussi a travaillé pour Joe, mais contrairement à Nana, Dieretou a des relations qui lui ont permis de se libérer de l’emprise de Joe sans conséquences aucunes.

Mais nous ne pouvions pas rester chez Dieretou encore longtemps, elle ne pourra pas nous protéger contre cet enfoiré. Nous avons quitté quelques jours après, quand Nana a récupéré!! Nana voulait retourner dans son pays. Diertou l’avait mise en rapport avec un gars qui devait lui faire de nouveaux papiers pour qu’elle puisse voyager sans problème. Si tout se passe bien, elle sera chez elle dans moins d’un mois. Je sais que je serai seule quand elle sera partie, mais je suis contente pour elle, car au moins elle aura l’occasion de revoir sa famille et ses amis, même si elle dit qu’elle ne retournera pas chez ses parents!!

Une semaine plus tard, tout était près, Nana avait réussi à avoir tous les papiers nécessaires pour retourner au Nigeria !! Avant de partir, elle m’a trouvé une chambre et m’a laissé un peu d’argent de poche. Nos au-revoir à l’aéroport furent très émouvants, nous en avons pleuré toutes les deux.

-On se reverra très bientôt, c’est juré ! Mais promets moi que tu ne te laisseras pas abattre, tu dois continuer de te battre, tu mérites d’être heureuse my baby, ne laisse pas les gens te piétiner comme une vulgaire serpillère !
-D’accord Nana, c’est promis !!
On se fait un dernier câlin avant qu’elle ne parte. Là je me suis sentie vraiment seule, la seule personne qui m’a vraiment soutenue, qui m’aime et qui m’a redonné force et courage vient de partir. La reverrai-je ? Nul ne sait, en tout cas je l’espère de tout mon cœur. Je quitte l’aéroport le cour lourd et les yeux remplis de larmes.

J’avais avec moi la vidéo de Bocar avec Nana, je ne l‘ai pas encore visualisé, mais je sais qu’elle contient des images compromettantes qui pourrait ruiner la carrière de ce cher député. Je n’hésiterai pas à utiliser la vidéo au moment venu. Tonton moussa aussi aura ce qu’il mérite, mais pour l’instant, j’ai d’autres priorités. Les jours qui suivirent, j’ai cherché du travail dans toute la ville ; mais rien ! Je passais des journées entières à sillonner les rues de la capitale à la quête d’une source de revenue. Les seules propositions de travail venaient de personnes mal intentionnées, et je refuse de revivre la même chose qu’avec tonton Moussa et Bocar.